« Les murs d’arbres aux essences variées, pins, épicéas, sapins, mélèzes, bouleaux, formaient des remparts de silence lugubre qui pouvaient abriter n’importe quelle mauvaise intention. »
Après La constellation du chien et Céline, je poursuis ma lecture de « tout » Peter Heller avec La rivière. Changement de genre encore, on est ici dans un mélange d’aventures et de tragédie, mêlées de nature writing de la plus belle eau. Une descente de fleuve sur en direction de la baie d’Hudson, en pleine forêt, avec traversées de rapides et portages de canoë, voilà le projet de Jack et Wynn, deux copains de fac fondus d’escapades en pleine nature. Ils se sont fait déposer en hydravion, sont, malgré leurs moyens d’étudiants, bien équipés. Pour corser l’aventure, ils ont choisi de se passer de leurs téléphones portables et comptent se nourrir en partie de leur pêche. Jack et Wynn ont prévu la plupart des ennuis possibles, mais bien sûr, l’imprévisible va s’inviter dans leur périple. J’allais vous citer les aléas auxquels ils vont devoir faire face, du plus anodin au plus grave, mais pourquoi en dire trop ? Alors, humains, animaux ou phénomènes naturels, qu’est-ce qui va venir leur mettre des bâtons dans les roues ? Ou plutôt, sous la coque ?
« Jack tendit le bras droit devant lui et le leva vers le soleil en partie caché. Il compta les largeurs de main jusqu’aux arbres de l’autre côté de la rivière. Chaque doigt représentait quinze minutes, la main sans le pouce une heure. C’est son père qui lui avait appris ça. “On a un peu plus de quatre heures de lumière”, dit-il. »
Désolée de le clamer ici face aux fans de Pete Fromm, car il en existe je crois, mais Peter Heller est le plus grand, le plus formidable conteur américain d’histoires au cœur de la nature. Il possède un sens du rythme tout simplement parfait, et le calme du début du roman laisse place petit à petit à une tension qui monte crescendo et ne déçoit jamais. Quant à l’écriture, elle allie poésie, réalisme et force des thèmes. Les épreuves de l’amitié, la puissance de la nature, les réactions face aux obstacles, confiance ou méfiance, le tout dans un décor de rêve, qui peut virer au cauchemar. Sans en faire trop non plus, ce qui serait pour moi rédhibitoire, et tout en réussissant, dans un genre assez représenté, à surprendre très souvent… je suis tout simplement fan.
La rivière de Peter Heller, (The river, 2019) éditions Actes Sud, mai 2021, traduction de Céline Leroy, 304 pages.
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Toujours pas lu, malgré la multiplication des billets élogieux. J’essaie de ne pas le perdre de vue.
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Ne le perds surtout pas ! Ta bibliothèque en a sans doute ?
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Pete Fromm c’ est sympathique mais pas transcendant je trouve. Je te fais confiance et je vais essayer de trouver ce livre à la médiathèque !
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Pour moi, le choix est fait entre les deux ! Il me reste un Peter Heller dans ma PAL et une sortie est prévue en avril 2023…
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J’avais été emballée moi aussi. Et effectivement, le parallèle avec Pete Fromm est inévitable.
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Cette descente de rivière est prenante et géniale, n’est-ce pas ?
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Il est difficile à lâcher tout en étant très bien écrit, je suis tout à fait d’accord avec ta critique !
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Normalement c’est totalement mon créneau, mais je ne l’ai jamais lu..;
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C’est de la fiction, mais tellement bien fait !
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Ouille! Il me tente celui-là! Surtout que la couverture est superbe
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Ce n’est pas négligeable, la couverture…
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Non. C’est elle qui attire l’œil, puis la main, ou avertit au contraire que ce n’est pas notre catégorie.
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Ah oui, c’est vrai, je l’avais noté … et un peu oublié ! Merci pour ce rappel enthousiaste.
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Ne l’oublie surtout pas ! 🙂
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Je viens de regarder et il figure au catalogue de ma médiathèque. Et hop, dans ma petite liste aide-mémoire !
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Je te fais confiance et je note face à un billet si élogieux!
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Merci pour ta confiance !
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j’ai beaucoup aimé ce roman. J’en garde un souvenir très vif merci pour le lien.
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Je pense que j’en garderai un souvenir précis également.
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Misère, je l’avais noté celui-ci ! Ton message est clair, indispensable 🙂
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Ravie d’être aussi claire ! 😉
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Mon premier de cet auteur et j’ai adoré aussi !
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Tu as de la chance d’avoir encore les autres à lire !
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