Pour prouver que ce blog est encore capable de quelques soubresauts, et avant le retour des billets de lecture, peut-être en janvier, j’ai envie de revenir sur les expositions vues aux Rencontres d’Arles cet été.
Ce billet fait donc suite à ceux sur Ouka Leele et Philippe Chancel, et présente deux photographes, Daphné Bengoa et Leo Fabrizio, qui ont travaillé sur un projet commun, visant à faire connaître l’œuvre de l’architecte Fernand Pouillon en Algérie. Ce bâtisseur ne m’était pas inconnu, puisqu’il était le sujet du roman de Marie Richeux, Climat de France, sorti chez Sabine Wespieser il y a deux ans. (Climat de France est le nom d’un grand ensemble de logements de forme quadrangulaire, sur les hauteurs d’Alger)
Fernand Pouillon né en 1912, et mort en 1986, était un architecte qui a réalisé après-guerre de nombreux bâtiments, notamment de l’habitat collectif (logement sociaux, hôtels, résidences universitaires) à Marseille, sa ville natale, à Paris ou en Algérie. Pour lui, l’humain était au centre de ses projets. Il s’efforçait de construire pour rendre l’environnement proche des habitants, et agréable pour eux. Les photos des deux jeunes gens s’appliquent à le prouver.
J’ai aimé les ravages du temps sur les constructions de Fernand Pouillon, qu’elles soient encore en usage comme les immeubles collectifs, ou non, comme les hôtels. Les photos rendent très photogénique cette dégradation, qui en même temps fait peine à voir. L’exposition était en outre située dans l’abbaye de Montmajour, qui mettait les photos particulièrement bien en valeur.
J’avais pensé vous parler d’une autre exposition dans un couvent, celle d’Anselm Kiefer cet automne au couvent de la Tourette (couvent conçu par Le Corbusier) près de Lyon. Ce sera pour un prochain billet art et architecture, si ça vous intéresse !