Rentrée littéraire 2021 (2)
« Les hommes, même s’ils viennent pour un coup rapide, ont toujours besoin qu’on leur raconte une histoire. Que la femme qui les reçoit offre à leur imagination, en même temps qu’à leur corps, de quoi se nourrir. Qu’ils sortent de là en ayant envie de poursuivre le récit amorcé. Veena, cela se voit, a un corps plein de légendes. Y compris celles qu’ils y écriront à leur tour. »
Dans une grande ville du nord de l’Inde, non loin de Bénarès, une rue concentre la misère et la tristesse, on la nomme la Ruelle, c’est là, dans de minuscules taudis, que vivent et travaillent les prostituées. Veena est l’une d’entre elles, elle est arrivée à la Ruelle enceinte et bien décidée à ne pas tenir compte de cet enfant à naître. La petite fille, à qui sa mère n’a pas donné de nom, apprend très vite à se cacher dans un coin, à ne pas faire de bruit. Mais alors qu’elle atteint dix ans, l’enfant, qui s’est baptisée elle-même Chinti, va attirer l’attention d’un client de Veena, un homme qui tire sa richesse d’une religion dévoyée. Dans la Ruelle vivent aussi les hijras, une communauté traditionnelle d’hommes devenus femmes. Voilà pour ce qui est de l’histoire, vous pouvez lire la quatrième de couverture sinon, qui en raconte beaucoup plus, et beaucoup trop.
« A toute communauté, il faut une mascotte. Chinti sera la leur. Mais plus que cela. Une sorte… oserait-on prononcer, ici, ce mot ? Oserait-on franchir cette barrière ? Une sorte d’espoir inopiné. »
Dès le début, la tension dramatique est bien réelle et on se prend, dans un univers bien sombre, à espérer une fin heureuse pour la petite Chinti.
Malheureusement, j’ai trouvé les descriptions de lieux et de personnages un peu trop fragmentaires, ou elliptiques, elles ont été un frein à l’imagination et à l’immersion dans ce monde. J’aurais aimé me représenter plus finement le cadre de vie de Veena, Chinti et les autres, ressentir davantage les couleurs, les bruits, les paysages. D’autre part, le texte au présent, les phrases qui sonnent comme des généralités, les redondances, m’ont parfois gênée. Je n’ai pas réussi à comprendre quel était le parti-pris de l’auteure : il semble qu’elle veuille coller au plus près à la réalité de la vie de ces femmes en Inde, et pourtant, l’ensemble, raconté par l’un des personnages, a quelque chose d’une fable.
Toutefois, je n’ai rien à redire à l’histoire et au message qu’elle porte. Les faits dénoncés tordent le cœur par leur cruauté, et par contraste, la solidarité féminine qui naît petit à petit, difficilement, est très poignante. Nul doute que l’écriture travaillée et poétique transportera d’autres lecteurs et lectrices là où mon imagination a refusé, par moments, de m’emmener.
Le rire des déesses d’Ananda Devi, éditions Grasset, août 2021, 240 pages.
#Leriredesdéesses #NetGalleyFrance
Ces fameuses quatrièmes de couverture qui balancent toute l’histoire, ça m’énerve!
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Grrr, oui, c’est pour cela que je préviens dans le cas de ce roman.
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Tu n’es pas assez enthousiaste pour que je le note.
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Non, je ne le recommande pas. Je suis plutôt déçue, même si je sens qu’il pourrait plaire à d’autres.
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Si tu aimes les belles plumes et les histoires complexes, je peux te conseiller Le Ministère du bonheur suprême d’Arundhati Roy. Un roman pas si facile d’accès, mais une véritable expérience de lecture qui nous transporte en Inde, notamment aux côtés d’une personne de la communauté des hijras.
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Merci pour cet intéressant conseil, je verrai si je le trouve à la médiathèque.
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Je n’étais pas bien sûre d’avoir envie de le lire. Compte tenu de ce que tu dis, je resterai plutôt sur la réserve.
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J’étais curieuse de cette auteure et de son dernier roman, mais au final, j’ai été un peu déçue…
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J’ai découvert Ananda Devi avec Eve de ses décombres, j’ai bien l’intention de poursuivre cette découverte. J’ai trouvé un titre publié par Zulma.
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Mais c’est donc chez toi que j’ai noté son nom ! Je continuerai de lire avec intérêt tes avis, mais pas sûr que je te suive de nouveau (en ce qui concerne Ananda Devi uniquement !) 😉
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c’est une de mes prochaines lectures, je vais voir mais en lisant ta chronique je redoute le mauvais choix 🙂
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Ce n’est pas certain du tout, pour moi, cette lecture est sans doute mal tombée, ou ce livre vraiment pas pour moi… on verra !
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je vais en lire d(autres d’abord… comme Grasset m’en a accordé 4 d’un coup(que je ‘attendais plus!) j’ai encore du pain sur la planche.
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Bonnes lectures, alors !
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Je devine à quel point cette histoire peut être horrible. Je ne vais pas la tenter.
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Elle contient aussi une dose d’espoir, il faut le souligner. Mais je n’insisterai pas plus.
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Dommage pour tes bémols.
De mon côté je garde un souvenir marquant de son roman « le Sari vert ».
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Je ne suis pas sûre de relire cette auteure… Je n’accroche pas à son écriture.
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Hum, tu n’es pas vraiment enthousiaste, je vais passer;..
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Je ne sais pas si ça vient de moi ou du roman, mais la rencontre ne s’est pas faite !
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J’ai entendu l’auteure présenter son livre à la librairie francophone, et je n’ai pas été tentée du tout, le propos démonstratif semblait dominer les personnages et les généralités pointaient souvent leur nez aussi !
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Je voulais l’écouter aussi, je ne l’ai pas encore fait, mais j’avoue que tes remarques me confortent dans mon ressenti.
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Univers trop sombre pour me tenter, et puis ton enthousiasme ne déborde pas ! Je passe donc !
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Pas d’enthousiasme, non, je le réserve pour d’autres ! 😉
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Pas certaine qu’il me plaise. Merci pour ton avis.
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Je ne le recommande pas vraiment… 🙂
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D’Ananda Devi, je n’ai lu que la poésie, qui m’a faite forte impression. Pour le moment, je préfère en rester là ( malgré la recommandation de Anne :-))
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Sa langue est assez poétique, mais elle ne m’a pas touchée plus que ça…
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Tu as l’air plutôt déçue. Il me tente bien cependant, j’espère qu’il me plaira davantage.
Daphné
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Si tu te laisses tenter, je lirai ton avis avec grand intérêt !
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J’étais ressortie mitigée pour son roman Manger l’autre. Vu ton enthousiasme sur celui-ci, je vais faire l’impasse sur cette lecture.
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Je comprends… j’avais été attirée par le sujet, mais je trouve que l’osmose ne s’est pas faite entre le sujet, très intéressant, et l’écriture.
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Dommage, je l’avais entendue à La Grande Librairie, et elle m’avait donné envie. Mais bon, pas d’urgence.
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Les avis sont partagés à propos de ce roman.
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