« Elle est facile à garder, elle aime avant tout se tenir debout et regarder autour d’elle. »
La voisine chez qui la mère laissait sa fille n’avait pas voulu le croire, tout d’abord. Mais c’était vrai. La petite fille d’un an se tenait debout dans la cuisine et regardait une chose après l’autre, […] »
J’ai aimé d’emblée l’incipit qui met en scène cette toute petite fille, et ensuite l’enfance difficile d’Olga à la fin du XIXème siècle dans une petite ville de l’actuelle Pologne, et qui m’a rappelé, je ne sais trop pourquoi, Le petit Saint, roman de Georges Simenon. Impression confirmée après lecture : sans être une sainte, Olga fait toujours montre d’une droiture et d’une continuité sans faille dans ce qu’elle recherche. Ce qui pourrait agacer, mais comme l’auteur fait preuve de sobriété dans l’écriture, sensible mais sans pathos, cela passe bien. Il montre aussi comment ce caractère un peu monolithique est le résultat d’une éducation, d’un manque d’affection, et de circonstances sociales et historiques.
« D’Olga, j’ai aussi hérité le goût des promenades dans les cimetières, et quand c’est un cimetière particulier, particulièrement ancien ou particulièrement beau, enchanté ou bien angoissant, j’inclus Olga dans mes pensées. »
Le roman est construit en trois parties, la première va de l’enfance à la retraite d’Olga, la seconde raconte des épisodes de sa vie et de sa vieillesse par la voix d’un jeune homme dans la famille duquel elle faisait de la couture. La troisième partie est constituée d’un ensemble de lettres retrouvées, je vous laisserai apprendre de quelle manière. Au cœur du roman, l’histoire d’amour entre Olga et Herbert, un jeune homme de famille fortunée, qui devient officier et ne rêve que de conquêtes et de découvertes. Il finira par prendre en plein hiver la route du passage Nord-Est vers le Pôle Nord, voie qu’il espère être le premier à parcourir. L’auteur s’est inspiré d’un personnage ayant réellement existé, et lui a inventé une compagne en la personne d’Olga.
Je pensais que le thème du roman était le secret, ou le mensonge, d’autant plus que ce thème avait déjà inspiré Bernhard Schlink. Maintenant, je dirais plutôt qu’il s’agissait pour l’auteur de mettre en avant la fidélité à soi-même et à ses idées. Pour cela, Olga est, dès son enfance, particulièrement remarquable, et le restera jusqu’à sa mort.
Un beau roman, pour un beau personnage, incomparable, qui ne peut laisser indifférent, me semble-t-il.
Olga de Bernhard Schlink, éditions Gallimard (janvier 2019) traduction de Bernard Lortholary, 267 pages. Noté chez Krol et Marilyne.
J’ai bien aimé ce roman. La peinture de l’Allemagne est très intéressante.
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Tout à fait, et sur une large époque…
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Pourquoi pas, sans urgence.
En revanche samedi j’ai mis la main sur ordinary people, à la bibli! Suite à ton billet? ^_^
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Hé, on va voir si tu te laisses emporter aussi !
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Je n’ai pas lu l’auteur depuis « le liseur » et je suis assez tentée par celui-ci.
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Franchement, Le liseur n’est pas mon préféré, mais je suis dans la minorité, c’est sûr… Il y a plus de maturité dans Olga, et ça m’a bien convenu. ^-^
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Premier roman que j’ai lu de cet auteur, j’ai adoré ce récit!
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Ah, tant mieux, ça prouve qu’il peut être idéal pour découvrir l’auteur !
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Je ne l’ai pas relu depuis ma rencontre ratée avec Le liseur
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Je te rejoins sur Le liseur qui ne m’avait pas emballée. Tu pourrais retenter, sachant que l’écriture est assez sobre.
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Surtout que c’est l’amour entre un ado et une femme mûre qui m’avait déplu 😉
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Je n’en étais pas fan non plus.
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Comme Aifelle, je n’ai lu que Le liseur, et je prends bonne note d' »Olga » pour continuer ma découverte de Schlink et de la littérature allemande. Merci!
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Mais oui, parfait pour continuer !
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Aaaah 🙂 Ravie que tu aies aimé cette lecture. Olga est un beau personnage féminin, à la fois fidèle à elle-même comme tu le soulignes, et parfaitement inscrite dans son époque ( ses époques ). J’ai adoré la dernière partie, la fin si je puis dire.
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J’ai beaucoup aimé la façon dont les trois parties sont reliées… et le personnage, bien sûr. J’ai pensé aussi à Une vie entière de Robert Seethaler, pour le lien entre Histoire et vie privée.
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Moi aussi je n’ai lu que Le liseur jusque là. Ce roman me fait bien envie mais pour maintenant il attendra la sortie poche (à moins ue je le croise en bibliothèque avant).
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Je ne sais pas pour toi, mais je croise en général les livres à la bibliothèque, juste quand ils sortent en poche !
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COmme Aifelle, je n’ai lu que Le liseur de lui, et j’avais été tenue à distance par son écriture très clinique. Mais pourquoi pas celui-ci, si je le croise à la bibli.
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Il reste dans le même style d’écriture, mais ça me convient assez bien, et surtout ça convient bien au personnage d’Olga.
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Belle chronique!!!
ajouté ma PAL évidemment! j’ai adoré « Le liseur » et depuis je n’ai rien lu de l’auteur…alors qu’il doit avoir écrit une dizaine d’autres romans mais traduits ou pas?
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Merci Eve ! Il en a bien écrit 7 ou 8 effectivement, et des recueils de nouvelles (sans oublier les polars !)
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je ne pensais pas qu’il avait écrit des polars… je vais aller jeter un œil…
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J’ai aussi découvert cet auteur par ce texte que j’ai trouvé très beau. Un roman lu au printemps dernier et qui, en effet, me revient encore en mémoire et ça, c’est un bon signe !
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Tout à fait ! Je pense le garder aussi en mémoire.
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Un roman un peu meilleur que son précédent, mais pas mon préféré de l’auteur.
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Moi non plus, mon préféré est Le week-end. En relisant mes avis, j’ai remarqué bien des thèmes communs, malgré des histoires très différentes.
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Comme toi je préfère Olga au liseur…
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J’ai un souvenir mitigé mais lointain du Liseur…
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J’aime beaucoup la plume de Schlink et c’est la première fois qu’on réussit à me tenter avec ce roman précis!
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J’espère bien que j’ai réussi à te tenter !
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Il m’avait tenté à l’époque. Et puis d’autres livres ont dû le faire reculer dans ma PAL… jusqu’à s’y perdre…
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Ah la la, tout ce qui se perd ! L’essentiel est de ne pas perdre de vue ceux qui nous correspondent vraiment.
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Je viens de terminer un livre sur l’Allemagne nazie avant guerre et, pourquoi pas celui-ci plus tard !
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Alterner, c’est mon principe aussi.
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Je ne suis pas revenue à cet auteur depuis Le Liseur (et ça commence à remonter un peu). J’en garde un bon souvenir quoique peut-être pas satisfaire à 100%. Un jour je retenterai peut-être cet auteur.
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Je pense que Le liseur est assez à part dans sa bibliographie…
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Jamais lu Bernhard Schlink. Il semble pourtant être un auteur incontournable de la littérature actuelle
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De la littérature allemande, c’est certain ! Ses romans pourraient te plaire.
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je suis au ralenti en ce moment, j’ai lu ce livre cet été mon billet est quasiment prêt mais je n’arrive pas à m’y mettre vraiment
ceci dit j’ai beaucoup aimé ce roman même s’il n’a pas la puissance du liseur c’est un beau et bon roman
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A chacune son tour de ralentir un peu… tant que tu n’arrêtes pas ! Je ne me souviens pas suffisamment du Liseur pour comparer (en plus je l’avais lu en anglais, drôle d’idée !), en tout cas j’ai trouvé beaucoup de qualités de style à ce dernier.
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Je suis tentée. C’est un auteur qui ne m’a jamais déçue.
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Alors, tu devrais aimer Olga !
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Le Liseur m’avait beaucoup plu, et c’est vrai que l’écriture de l’auteur est assez tentante pour continuer sa découverte…
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Celui-ci vaut vraiment le détour ! (et j’ajouterais Le weekend que j’ai beaucoup aimé aussi)
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