Véronique Cambier, Petites chroniques d’une maison d’hôtes

petiteschroniquesCela fait quelques jours que j’ai réussi (après bien du mal, le site au logo couleur moutarde ne réussissant pas à me faire parvenir en numérique le livre acheté), à ouvrir le livre de Véronique dont je connais depuis longtemps les goûts en matière de lecture, et la plume qui ne manque pas d’humour. Je savais aussi qu’elle et son mari tenaient une maison d’hôtes en vallée d’Ossau, dans les Pyrénées, sujet de ces chroniques.

« Vacillant sur mes jambes, les valises disparues des chambres mais à présent bien accrochées sous mes yeux, les nerfs en capilotade, la larme toujours sur le point d’affleurer et ne pensant plus qu’à une chose, ce besoin vital, animal, primordial, cette envie phénoménale de DORMIRRR, voilà comment je l’ai finie la première saison. »
C’est qu’il y a beaucoup à dire, lorsqu’on reçoit sous son toit, chaque soir en saison, des inconnus qui s’attendent bien souvent à un service hôtelier classique. Ces chroniques sont pleines de malice, et traquent les situations cocasses, mais tout d’abord font le point sur les nombreuses besognes indispensables. J’ai listé au fur et à mesure de ma lecture les mille et une raisons qui me rendraient totalement incapable de tenir une maison d’hôtes : le ménage et le repassage (horreur !), le rangement et le nettoyage de tout ce qui est déplacé et sali par les hôtes (je suis un peu maniaque) le bavardage sur la météo, l’accueil des grincheux et de ceux qui se croient plus intéressants que les autres, l’impossibilité de petit-déjeuner en paix…

« Des hôtes si nombreux et si différents. Au cœur de tout, car sans eux, ces mots n’auraient pas lieu d’être. Je ne me souviens pas de chacun bien sûr, impossible, mais je vais battre, pour quelques-uns, le rappel de mes souvenirs… »
Véronique évoque dans ses chroniques tous les aspects du métier, le principal n’étant pas de faire la poussière, comme le laisserait croire l’émission Bienvenue chez nous (à laquelle notre charmante auteure ne risque pas de participer, à lire son avis sur cette télé-réalité), mais de garder le sourire… Il faut une bonne dose d’humour, au vu de la charge de travail, qu’il faut toujours accomplir avec le sourire, ou presque, si l’on admet que sourire devant les montagnes de linge ou la centrale vapeur est inutile. Le client de maison d’hôtes étant, comme son nom l’indique, un client, se sent le droit de prendre ses aises, d’être exigeant, et par-dessus le marché, de critiquer ! Certains individus doivent donner envie d’arrêter tout immédiatement pour retourner dans la publicité, premier métier de Véronique. Heureusement il y a les sympas, les discrets, les bien élevés, les rigolos. Notre auteure raconte, avec son style spontané, des anecdotes qui font réfléchir, et qui prouvent qu’avant d’ouvrir sa maison à des hôtes de passage, il vaudrait mieux avoir lu ce livre !

Petites chroniques d’une maison d’hôtes J’ai tenu une maison d’hôtes douze ans et j’ai survécu, de Véronique Cambier, éditions Librinova (janvier 2018), 157 pages.

Les billets d’Alex mot-à-mots et Brize.

39 commentaires sur « Véronique Cambier, Petites chroniques d’une maison d’hôtes »

  1. Je ne sais pas si c’est un hasard mais je viens de lire le billet de Brize sur le même livre. Je pense qu’il est impossible et bizarre de vouloir mélanger relation professionnelle et relation personnelle. Aussi bien du côté de l’hôte que de celui qui est accueilli.

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    1. Ce mélange semble assez facile avec les gens bien élevés, même si on ne peut pas s’entendre avec tout le monde… Pour avoir testé du côté client, ça peut être sympa (même si je dois plus forcer ma nature timide que pour aller à l’hôtel !).

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    1. Je suis sûre que tu le serais ! J’ai testé quatre ou cinq fois les chambres d’hôtes, et notamment une fois en Languedoc et une autre en Sicile, c’était vraiment sympa. Mais j’avoue préférer les hôtels, où on n’a pas à bavarder au petit-déj si on n’en a pas envie ! 😉

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  2. Un livre qui devrait intéresser pas mal de monde, entre les hôtes d’un côté et les clients de l’autre. Clients dont je suis depuis longtemps. Je me réjouis de lire le livre de Véronique et je me dis qu’il y aurait un livre à faire aussi côté clients tellement les accueils sont divers. Mais dans l’ensemble, c’est une formule qui me plaît et où j’ai rencontré des gens très chouettes.

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    1. Je vois que j’ai affaire à une connaisseuse ! 😉
      Tu vas retrouver l’ambiance des chambres d’hôtes côté cour, avec ces chroniques, et te réjouir de ne pas avoir croisé certains clients !

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    1. J’ai testé plusieurs fois les chambres d’hôtes, et en général c’est sympa, mais je continue à préférer l’hôtel… quand à gérer des chambres d’hôtes, j’ai toujours été convaincue que ce n’était pas pour moi !

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  3. J’aime bien ce genre de témoignage, au naturel. Testé 1 ou 2 fois la maison d’hôtes, c’est très sympa dans les coins bien campagnards, mais j’avais eu une expérience mitigée de l’accueil d’une hôtesse (il faut dire que l’on était arrivés un peu en retard… non sans avoir prévenu et reçu l’assurance de la part de son mari que cela ne posait pas de problème… mauvaise com de couple apparemment ! Mais sans doute après avoir lu ce livre, je pourrais plus compatir avec ceux qui reçoivent… 😉)

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    1. J’ai toujours été bien accueillie, mais mon expérience est courte dans ce domaine, et ce doit forcément être variable ! Certainement, après avoir lu le livre, on imagine mieux la charge de travail, et on évite d’en rajouter !

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  4. Moi, j’aime bien le principe des maisons d’hôte, et je suis certaine que celle de Véronique est très accueillante. Son seul tort, pour moi, est de se trouver à la montagne :-))

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  5. Ce ne serait pas un boulot pour moi, je perdrais des clients rapidement ! Mais bravo pour toute cette disponibilité, de pouvoir supporter tout ce petit monde chez soi et d’avoir malgré tout le temps de lire et d’écrire..

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  6. Bonjour Véronique,
    Je viens de lire votre livre…et je dois dire que mon mari et moi-même nous nous y retrouvons à 200%…nous en sommes à notre troisième saison d’exploitation de nos chambres d’hôtes en Drôme provençale et certains jours (en pleine saison surtout) nous nous demandons si nous tiendrons le coup encore longtemps ou pas. Comme vous, nous avons tout lâché pour « changer de vie ». Nous adorons la région, le contact avec la majorité des clients, les échanges très intéressants mais même si nous nous attentions à ce que ce soit difficile, nous n’avions pas imaginé que ce serait si lourd au niveau ménage, linge, tables d’hôtes etc…enfin lorsque vous êtes en fin de saison et totalement épuisés, il est parfois difficile de garder toute la journée le sourire et sa patience face à certains clients qui ne manqueront pas de vous le faire « payer » après sur les réseaux sociaux.
    Au niveau anecdotes, c’est vrai qu’il y a matière 🙂 nous avons bien rigolé en lisant les votres en tout cas !
    Toutes les personnes qui souhaitent ouvrir des chambres d’hôtes devraient lire votre livre…car nous confirmons que c’est bien la stricte vérité/réalité. C’est très difficile et très fatiguant. A cela s’ajoute aussi les difficultés liées au manque d’intimité, le manque de temps pour soi et son conjoint/enfants. Enfin, si vous n’avez pas les reins solides au niveau financier, passez votre chemin ! On ne devient pas riche avec des chambres d’hôtes. Si vous débutez avec un emprunt, franchement cela ne vaut pas le coup. Vous risquez même de gros ennuis. Choississez bien votre région pour votre implantation également.
    Merci Véronique pour ce moment de lecture et de détente qui nous a permis aussi de déculpabiliser un peu. Cela fait du bien de lire que nous ne sommes pas les seuls à vivre (et à survivre :-)) aux mêmes réalités. Bonne continuation ! Françoise & Patrick du Mas de l’Adret

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    1. Merci de votre témoignage, je suis sûre que Véronique va venir le lire très bientôt ! J’ai découvert en lisant son livre la réalité des chambres ou maisons d’hôtes, et vous confirmez que ce n’est pas des plus faciles.

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    2. Waouh ! Je suis scotchée et contente que vous ayez pris la peine de temps développer votre ressenti ! Je vois que nous sommes totalement en phase… Merci beaucoup car ça me met à moi aussi du baume au cœur 😀
      Pourrais-je abuser de votre gentillesse et vous demander sur quel site vous avez acheté le livre et s’il vous serait possible d’y déposer un avis, c’est important pour moi, pour lui donner plus de visibilité…
      Je vais de ce pas visiter votre site…
      Merci encore, bonne fin de weekend et courage ! 😉

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  7. Bonjour Kathel, j’ai rempli le contrat. J’ai acheté le livre (mon premier en numérique) sur la plate-forme F…c. j’ai aussi eu du mal à le télécharger. J’ai réussi à le faire sur mon téléphone et je l’ai donc lu sur mon téléphone. J’ai passé un bon moment. Moi qui aurait eu des velléités d’ouvrir des chambres d’hôtes, je pense que je ne le ferai pas. J’ai beaucoup souri. Je préfère être à ma place qu’à celle de Véronique. Et j’ai mis un commentaire sur le site marchand. Bonne journée.

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    1. Merci de ton commentaire, Dasola. Je ne sais pourquoi, il était passé dans les indésirables, et je viens de l’y trouver ! Je n’ai pas pensé à essayer sur mon téléphone, mais je n’aurais pas pu le lire dessus, de toutes façons, c’est trop peu pratique à mon goût. J’utilise Epagine ou Decitre pour acheter des livres numériques, habituellement.
      Vouloir ouvrir des chambres d’hôtes est un projet assez répandu, c’est pour cela que le témoignage de Véronique est très utile !

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