Holt County est une bourgade du Colorado, semblable à bien des petites villes américaines. Ike et Bobby, deux garçons de neuf et dix ans découvrent Holt County en même temps qu’ils ouvrent les yeux sur le monde pas toujours séduisant des adultes. Tom Guthrie, leur père, professeur au lycée, tente de concilier vie de famille et problèmes avec sa direction, et avec certains parents d’élèves suffisants et rustres. Victoria, l’une de ses élèves, se retrouve à la rue, chassée par sa mère, enceinte d’un garçon qui a disparu après l’avoir fréquentée quelques temps.
Les situations ne sont pas réjouissantes, et pourtant, c’est un roman qui magnifie l’Amérique profonde, pas tant grâce à de larges paysages, que grâce à de beaux, de très beaux personnages. Je croyais avoir affaire à du « nature writing », ça n’en est pas vraiment, quoique quelques scènes, notamment celle, mémorable, du cheval, pourraient se rattacher à ce genre, ainsi que de belles descriptions de paysages, en dépit d’une traduction pas toujours à la hauteur.
Le contexte est âpre, rude, parfois violent, et les figures angéliques n’émergent pas aussitôt parmi les habitants de la bourgade rurale d’Holt County. C’est d’ailleurs pour cela que je ne rentre pas dans le détail de la suite du roman. Mais quelles figures inoubliables, quels caractères chaleureux ! L’impression finale et durable qui ressort est celle d’un roman qui fait du bien, qui aide à croire en la bonté humaine, fut-elle bien cachée, et même surtout celle-là, la bonté discrète, qui ne fait pas parler d’elle !
Je compte bien lire rapidement Les gens de Holt County qui reprend les mêmes personnages, pour rester encore un peu dans cette ambiance réconfortante.
Extrait : L’air du soir n’était pas encore froid quand la fille quitta le café. Mais il devenait aigre, répandant un sentiment automnal de solitude. Quelque chose d’indicible suspendu dans l’air. Elle quitta le centre, traversant les voies, et continua vers chez elle dans l’obscurité grandissante. Les gros globes avaient déjà frémi au coin des rues, leurs lumières bleues étalaient maintenant des flaques plates sur les trottoirs et la chaussée, et devant les maisons les lampes des porches, accrochées au-dessus des portes closes, avaient été allumées. Elle tourna dans la maigre rue qui passait devant les maisons basses et arriva dans la sienne. La maison semblait anormalement sombre et silencieuse.
L’auteur : Né en 1943, Kent Haruf vit dans l’Illinois. Il était enseignant à l’université. Il a publié en 1999 Le Chant des plaines qui a remporté un grand succès, tant auprès de la critique que des lecteurs. Il a ensuite écrit Colorado Blues et Les Gens de Holt County.
448 pages
Éditeur : Robert Laffont (2001) Paru en poche
Traduction : Benjamin Legrand
Titre original : Plainsong
Les tentatrices : Keisha et Electra.
Projet 50 états, 50 romans pour le Colorado !
Je lirai volontiers ce titre, j’aime quand les réalités sombres gardent un peu d’espoir.
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J’ai aussi inscrit ce roman à mon programme 50 états (qui végète, il faut bien le dire) et je suis ravie de n’en lire que de bons échos.
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Il est à la bibliothèque chouette ! Je l’ajoute tout de suite au programme.
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Tu devrais aimer cette petite communauté.
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Bonjour
J’avoue que je me laisserais bien tenter !!
Merci à toi
Je te souhaite de passer de très bonnes fêtes de Noël
Je m’absente pour quelques jours
Bonne journée
Bises
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Laisse-toit tenter, bien sûr !
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Grâce à Electra j’ai découvert cette histoire (pas la suite en vue, hélas), pas gnangnan, et qui fait du bien!
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Je prévois de lire la suite, mais quand je tiens un (très) bon livre, j’ai tendance à le faire attendre pour savourer d’avance.
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D’après ce que tu en dis, c’est exactement le genre de romans de j’apprécie ! Je note !
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J’espère que beaucoup d’autres l’aimeront !
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Il serait temps que je le fasse sortir de ma PAL !
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Si il t’attend, tu as déjà fait un pas vers sa lecture !
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l’Amérique comme je l’aime! Je note!
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Le genre de pépite qui fait du bien !
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Comment ai-je pu passer à coté de ce titre ??????
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Il est sorti il y a un certain nombre d’années, ce qui explique qu’on ne le voit pas partout ! 😉
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Un beau message dans ce roman. Te voilà fan de l’auteur.
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Celui ci est toujours dans ma pal…
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Tu devrais aimer cette Amérique des plaines…
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C’est rare que les descriptions de l’Amérique profonde nous laisse sur une note d’espoir sur le genre humain. Du peu que j’en ai lu c’est généralement assez désenchanté et pas tellement « feel good » ;-). Avec un enthousiasme pareil, je suis obligée de le noter, je lis tellement peu de littérature américaine que je trie beaucoup maintenant.
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Exactement : l’Amérique profonde, qu’elle soit vue par des américains ou des européens, est souvent sombre, ou pire encore ! Moi, c’est la littérature française que je devrais trier davantage ! 😉
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nous laisseNT (se relire après avoir poster est complètement stupide, au temps pour moi)
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😉 (je le fais souvent !)
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