Festival America (premier jour)

C’était la première fois que je venais au Festival America de Vincennes, et comme bien souvent maintenant dans les manifestations, je n’ai rien noté, j’ai souvent oublié de prendre des photos, et ce sera donc quelques évocations rapides sur ce Festival qui m’a vraiment beaucoup plu ! Commençons par vendredi.

 

Etape 1 : Rejoindre Marilyne au Salon du livre, à savoir le chapiteau des éditeurs et libraires pour y faire des repérages tout en bavardant comme deux pies !

Etape 2 :  Aller écouter avec Marilyne (qui trépignait par moments) une conférence où plusieurs auteurs français et Richard Ford parlaient de leurs sentiments à propos de l’œuvre de Raymond Carver et de l’homme lui-même. Richard Ford qui l’a connu personnellement était bien sûr le mieux placé pour parler de ce grand « nounours » qui a enthousiasmé le monde littéraire américain (mais pas seulement) avec ses nouvelles. Son éditeur français Olivier Cohen, et Stéphane Michaka qui a écrit Ciseaux sur Raymond Carver étaient aussi très intéressants, mais Marilyne pourra vous en parler * bien mieux que moi. En attendant, j’ai ressorti quelques vieux livres qui rejoignent ceux que je dois lire incessamment !
* c’est fait, suivez le lien !

 

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Etape 3 : Assister à un débat intitulé Vivre pour l’art m’a permis de voir Jim Fergus dont j’avais beaucoup aimé Mille femmes blanches, et qui venait parler de Chrysis, un roman consacré à une femme peintre française du début du XXème siècle. Il était accompagné de son chien qui semble apprécier ce genre de débats ! Il y avait aussi le très émouvant Anthony Phelps poète venu de Haïti, et Jake Lamar, romancier américain qui vit à Paris, et dont le roman Postérité, sur une femme peintre du style de Pollock ou Rothko, me semble tout à fait digne d’intérêt. Ces débats situés à l’Hôtel de Ville bénéficiaient de lectures offertes par des bénévoles qui lisaient de belle manière un passage de chaque livre présenté : un plus incontestable !
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Etape 4 : S’asseoir devant un débat à propos de J.D. Salinger avec Joyce Maynard et Frédéric Beigbeder sur lequel je n’ai pas grand chose à dire : Beigbeder ne m’est pas antipathique habituellement, mais il a réussi à le devenir en moins d’une heure, ce qui est sa seule performance de la soirée, à part faire attendre toute une salle et arriver avec vingt minutes de retard. Quant à Joyce Maynard, elle est parfaite pour se faire photographier et signer des livres avec le sourire, elle sait aussi fort bien parler français, et botter en touche quand une question ne lui convient pas. Mais elle ne m’a rien appris que je n’ai déjà su en lisant ses livres. Pas de tentation livresque à cet étape donc, si ce n’est de lire ce qui était prévu, Et devant moi, le monde, titre très bien choisi pour évoquer la relation de Joyce Maynard avec Jerome Salinger.


Etape 5 : Se diriger vers les grandes plaines avec Il était une fois dans l’Ouest, non pas le film, mais l’Ouest mythique, la représentation que les auteurs s’en font, qu’ils soient américains comme Jim Fergus et Philipp Meyer, ou français. Où l’on apprend qu’on peut être américain et ne mettre les pieds dans l’Ouest qu’à vingt ans et des poussières, que Céline Minard n’est jamais allée là-bas alors qu’elle y a situé Faillir être flingué, où l’on écoute avec grand intérêt Eric Vuillard parler de William Cody dit Buffalo Bill et de la légende qui est née autour de son nom, et du show où l’on présentait l’Ouest sauvage aux habitants de l’est. Je suis tentée par le roman de Philipp Meyer, Le fils, mais il n’a pas eu assez de temps pour en parler dans ce débat pour que je m’en fasse une idée précise. Affaire à suivre donc, le Vuillard, Tristesse de la terre, me parlerait plus dans l’immédiat.
fils    tristessedelaterre

 

33 commentaires sur « Festival America (premier jour) »

  1. Le dernier débat m’aurait plu. J’ai beaucoup aimé écouter Philipp Meyer et son roman est une réussite. J’attends la suite… 😉
    Rien à dire sur Beigbeider, sauf que tu m’as fait rire (moi je lui aurais été hostile avant d’entrer dans la salle).

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  2. Bavarder comme une pie avec Maryline ? mais Maryline n’est pas bavarde voyons 😉 Ton billet est très intéressant, tu n’arranges pas la vision que j’ai déjà de Beigbeder (croisé à Paris), par contre parmi les autres auteurs, j’aurais aimé en écouter plus d’un .. j’attends la suite avec impatience.

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  3. Tu ne me tentes avec rien donc c’est parfait 😉 Et tes propos sur Beigbeder et Maynard m’ont fait sourire. Je n’ai jamais lu la seconde et cela ne m’intéresse pas.
    Sans jamais l’avoir rencontrée, j’imagine sans peine Marilyne à une conf’ sur Carver : ça doit valoir son pesant de cacahuètes ! 😀

    J’attends la suite avec impatience (tu finiras bien par me tenter).

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    1. Mes billets ne se veulent absolument pas tentateurs, non, jamais ! 😉 J’essaye de ne pas me précipiter lors des salons et des festivals, et de noter plutôt que d’acheter. Tu sauras le résultat de cette résolution demain !

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      1. Tu es l’innocence incarnée, c’est ça ? 😀
        Moi aussi j’achète peu lors de salons ; c’est plus l’occasion de repérages et de rencontres que d’achats (j’aurais plutôt tendance à apporter des livres déjà en ma possession pour des dédicaces si des auteurs que j’aime sont présents mais je ne suis pas très groupie non plus).

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  4. Chouette billet :-). Quelques regrets pour  » Il était une fois dans l’Ouest  » ( et une conférence à laquelle tu as assisté le lendemain matin ). J’en profite pour te confirmer pour  » Tristesse de la terre « , excellent. ( sinon, j’ai arrêté de trépigner, je viens de publier le billet ^^ – Et nan, tu ne lis pas Carver dans les anciennes versions, je t’envoie le lot des intégrales rééditées s’il le faut, limite je livre :-))

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    1. Tu aurais aimé ces conférences, c’est sûr, et tu aurais pu nous les narrer avec la précision qui te caractérise… mais tu te rattraperas avec d’autres rencontres, ailleurs. Quant à Carver, je te rassure, c’est uniquement pour savoir ceux que j’ai déjà lus, et comparer éventuellement les deux versions, je sais où trouver les nouvelles versions en bibliothèque, et elles sortent en poche aussi, je crois. 🙂

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  5. Je découvre (un peu) les deux jours où je n’étais pas. Un jour on se verra? Dans deux ans? Ailleurs?
    Bref, le dimanche je n’ai détecté aucun retardataire (sauf moi parfois, mais j’étais le public discret), j’aurais détesté Beigbeder.^_^ Impossible de tout faire tout voir, tout est tellement intéressant!

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    1. J’aime ce festival, il n’y avait pas autant de files d’attentes que je ne l’imaginais et on peut, c’est vrai, se glisser discrètement dans les salles une fois les débats commencés ! J’essayerai bien de revenir dans deux ans…

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  6. Vincennoise je ne rate jamais America,j’aime son ambiance à la fois studieuse et festive.Je suis tentée par le dernier Philip Meyer,j’attendrai sa sortie en poche.

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    1. Bienvenue, Chantal ! Fan de littérature américaine depuis fort longtemps, ce festival méritait que je fasse le déplacement pour y assister. Et je n’ai pas été déçue, l’ambiance m’a beaucoup plu aussi. Je pense revenir dans deux ans !

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