L’auteur : Jean-Christophe Rufin, né à Bourges en 1951, est un médecin, historien, globe-trotteur, écrivain et diplomate français. Elu en 2008 à l’Académie française, il en est le plus jeune membre. Ancien président d’Action contre la faim, il a été ambassadeur de France au Sénégal et en Gambie.
Editeur : Audiolib (2013) publié d’abord par Guérin et en version illustrée par Gallimard
Lu par Vincent Schmitt
Durée d’écoute : 6 heures
Sous-titré Compostelle malgré moi, ce livre m’a procuré un grand plaisir d’écoute. J’ai beaucoup aimé le contraste entre l’ambassadeur académicien et le Jacquet solitaire, invisible, un peu déguenillé, avec sa barbe de deux jours et son matériel sur le dos. J’ai aimé aussi les rencontres insolites ou ordinaires, où jamais rien ne semble exagéré pour les besoins du livre. D’ailleurs JC Rufin n’a pas pris de notes en cours de marche, se fiant à sa mémoire lorsqu’il s’est mis à l’écriture. L’obtention de la fameuse credential, les premières journées, l’alternance entre nuits sous la tente et petites auberges, les traversées en bac en Cantabrie, les vêpres au couvent, les rencontres chemin faisant, tous ces moments sont rendus savoureux, grâce à l’élégance de la narration. Je ne m’étais pas ennuyée à la lecture de En avant, route ! d’Alix de Saint-André, je me suis encore davantage régalée avec ce récit de marche au ton très juste. L’auteur ne néglige pas les raisons du voyage, son ressenti personnel par rapport au Chemin, et son expérience intérieure alterne avec les problèmes de chaussures ou de ronflements dans les dortoirs ! Tout au long du Camino del Norte, à travers le Pays Basque, la Cantabrie, les Asturies et la Galice, chaque région révèle ses beautés,… ou pas (ah, les lotissements déserts !).
A défaut d’avoir envie de parcourir le chemin, on peut en savourer la lecture ou l’écoute. La version audio est excellente et plaisante à écouter, j’en ai bien aimé le lecteur, Vincent Schmitt, le rythme et le ton qu’il insuffle. Et, comme le fait remarquer Sylire, la forme audio convient bien à un récit de voyage comme celui-ci.
Extraits : Avec un entrainement physique minimum, il est assez facile d’affronter les journées du pèlerin. Les nuits, c’est autre chose. Tout dépend de l’aptitude que l’on a à dormir n’importe où et avec n’importe qui. Il y a beaucoup d’injustice, en cette matière : certaines personnes, à peine la tête sur l’oreiller, s’endorment profondément et un train qui passe à proximité ne les réveille pas. D’autres, dont je fais partie, sont habitués aux interminables heures passées à plat dos, les yeux grands ouverts, les jambes agitées d’impatiences. Et quand, au terme de ces longues attentes, ils finissent par s’assoupir, une porte qui grince, une conversation chuchotée, un simple frôlement suffisent à les réveiller.
Le pèlerin pèlerine comme le maçon maçonne, comme le marin part en mer, comme le boulanger cuit ses baguettes. Mais, à la différence de ces métiers que récompense un salaire, le pèlerin n’a aucune rétribution à espérer. Il est un forçat qui casse ses cailloux, une mule qui tourne en rond autour de son puits. Cependant l’être humain est décidément fait de paradoxes et la solitude permet de bien les observer : le Jacquet s’extasie de trouver au fond de cette servitude une liberté inédite.
Les avis qui m’ont donné envie ! Aifelle, Clara, Cuné, Dominique, Keisha, Sylire… Je participe à Ecoutons un livre avec Val, tous les 16 du mois (et j’aime ça !)
Tant mieux si la version audio est réussie. Je garde un excellent souvenir de la version papier.
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J’ai beaucoup apprécié de l’écouter, j’avais l’impression d’entendre l’auteur, (dont je ne connais pas la voix) alors que ce n’était pas lui!
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Bonjour pour avoir lu à voix haute le livre papier, je ne peux rester indifférente à cette écoute audio. C’est intéressant comme façon d’aborder le texte, surtout quand il n’y a pas de raison majeure qui force à l’écoute.
Bonne journée
Anne
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Bienvenue Anne, j’ai vu sur ton blog que tu faisais la lecture à voix haute, on oublie trop souvent que les livres audios ou un lecteur donnant de son temps sont les seuls moyens de rester en lien avec la lecture pour certaines personnes.
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J’ai lu la version illustrée il y a quelques semaines, j’avais bien aimé également
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Ce doit être sympa aussi.
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Dire que je n’ai toujours pas lu Ruffin !
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C’était mon premier mais je ne m’arrêterai pas là !
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Un bon souvenir de lecture !
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Cela ne m’étonne pas !
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Deux billets d’affilée sur deux livres lus et aimés, aucun souci de LAL, le bonheur! Je partage ton avis sur le Rufin, quel plaisir de lecture!
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Il va falloir que je te trouve quelque chose à noter pour la prochaine fois ! 🙂
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Décidément France-Inter devient très con ! J’ai entendu son interview samedi à 5 h du matin sur FI. Bien-sûr une heure de grande écoute !…
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C’est mieux que rien, et on peut toujours réécouter ou podcaster (à condition d’avoir des programmes assez détaillés, et ça ce n’est pas gagné !)
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une lecture pas désagréable mais malgré tout inférieure aux classiques du genre
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Je ne suis pas sûre que j’accrocherais aux classiques du genre, alors celui-là me convient bien ! 😉
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Dire que comme Jérôme, je n’ai pas encore lu cet auteur moi non plus.
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Il n’est jamais trop tard pour ça !
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Un auteur que je n’ai toujours pas découvert pour ma part…!
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Toi non plus ! Moi qui me croyais la seule à ne pas l’avoir encore lu…
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J’ai de plus en plus envie de le lire !
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C’est une bonne façon de faire ce voyage… même pas mal aux pieds !
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Pas encore lu. J’ai écouté son entretien sur France Inter, hier je crois. Très intéressant
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Tu me donnes envie de l’écouter également !
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je viens de le récupérer ! chic !
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Bonne lecture !
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J’avais beaucoup aimé « En avant route » également.
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J’ai aimé les deux avec leurs différences de ressentis et de points de vue.
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Un sujet qui ne m’attire pas, mais je découvrirai peut-être cet écrivain avec un autre titre.
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Je pense continuer à le découvrir aussi.
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pas fan de l’auteur ni du thème
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Dans ce cas, il vaut mieux ne pas insister !
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