« Sans attendre leur réponse, elle continue :
– Le pire, c’est de ne pas savoir qui il est. Ça pourrait être n’importe qui. Le vieux monsieur qui promène son basset boiteux sur la place Nytorget, un voisin, un collègue. L’homme assis en face de moi dans le métro avec un livre ou le type qui appelle pour vendre des abonnements à des journaux. Vous voyez ce que je veux dire ? Tous les hommes sont l’Assassin des bas-fonds, bien que je sache que ce n’est pas le cas. »
Tout commence en 1944, lorsqu’une femme est retrouvée morte chez elle, clouée au sol de son appartement. C’est Elsie, jeune auxiliaire de police, qui est appelée sur les lieux.
Ma première lecture de Camilla Grebe m’a intriguée dès le début, car je ne m’attendais pas à un polar historique. C’est alors que des années 40, et à la suite d’un événement qui prend au dépourvu, l’histoire continue dans les années 70, avant encore un autre saut temporel, puis un autre. Chaque époque est représentée par une femme policière, qui prend à chaque fois à cœur la recherche à propos de ces féminicides. La considération que leurs collègues masculins leur porte évolue au fil des décennies, même si beaucoup de progrès restent à accomplir. Cet aspect féministe m’a beaucoup intéressée, toutefois j’ai trouvé que pour les années quarante, le trait de la reconstitution historique était un peu grossi. Cela s’arrange par la suite, dès la première centaine de pages.
Alors, certes, il s’agit comme dans beaucoup de romans policiers, d’un tueur récidiviste, pour ne pas dire « en série », et ça peut sembler vu et revu. Mais non, pourtant, il faut admettre que ce roman ne manque pas d’originalité, et se dévore malgré son nombre de pages qui le fait entrer dans la catégorie « pavés ».
Elsie, puis Britt-Marie, Hanne et Malin, quatre policières bien différentes les unes des autres, dont le point commun est d’avoir croisé la route du « Tueur des Bas-Fonds ». Mais est-il possible qu’un même assassin ait sévi sur autant de décennies ? Voici l’énigme que Malin, l’enquêtrice du vingt-et-unième siècle, va devoir résoudre, quitte à se mettre, comme les policières qui l’ont précédée, en danger.
Pour amateurs et amatrices de polars venus du froid, voici une série qui promet des lectures addictives !
L’archipel des larmes, de Camilla Grebe (Skuggjägaren, 2019) Le Livre de Poche, 2021, traduit du suédois par Anna Postel, 576 pages.
L’avis de Eve-Yeshé. Et vous, connaissez-vous Camilla Grebe ?
Défis « Pavé de l’été » et « Auteurs des pays scandinaves« .
(vous pouvez cliquer sur les images)
Je n’ai pas encore eu l’occasion de lire cette autrice. Il faut dire qu’ils sont nombreux maintenant les nordiques ! A voir s’il me tombe sous la main.
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Nombreux, et dans des genres tout de même assez variés… il faut sélectionner, forcément.
J’ai oublié de dire que ce n’est pas le premier de la série, mais le quatrième, ce qui n’est pas gênant. Le personnage récurrent se nomme Hanne.
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Comme Aifelle je constate que les auteurs de romans policiers nordiques sont nombreux et ont beaucoup de succès. L’aspect historique est un plus pour moi mais je ne suis pas certaine que cela suffise à me motiver.
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C’est tout de même plutôt un roman pour amateurs de polars, voire de thrillers…
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J’ai lu « L’ombre de la baleine » du même auteur avec les mêmes héros récurrents. Pour moi, c’est le genre de polar que j’ai du mal à lâcher tant l’intrigue est prenante mais que j’oublie aussi assez vite. Il a fallu que je fasse une recherche pour me souvenir du titre.
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Je suis tout à fait d’accord, c’est prenant sans être inoubliable… quoique celui-ci est assez original pour laisser des traces, je crois.
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Jamais lu l’auteur, mais o n voit passer son nom sur les blogs. OK, il y en a tant, de ces polars scandinaves!
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Oui, il y a de quoi faire, et nous ne lisons pas que des polars, n’est-ce pas ? 😉
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j’ai lu l’autrice une fois je crois mais là tu es bien tentatrice, je viens de finir une trilogie passionnante alors pourquoi ne pas changer de lieu et passer de la sardaigne aux pays du frois
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Ce serait le grand écart. Je crois voir de quelle série tu parles (chez Galmeister ?) j’ai tenté le premier mais ai trouvé le début un peu « cliché » ça s’arrange sans doute par la suite ?
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Oui, je connais cet auteur et j’ai lu L’Archipel des larmes que j’ai bien apprécié.
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J’en lirai un autre à l’occasion…
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Ça fait un moment que je n’ai pas lu de polar scandinave, mais quand l’envie me prend d’y revenir, le choix est difficile. Il y en a tant et d’après les bandeaux, ils sont toujours les meilleurs.^^ Pas lu Camilla Grebe encore, parmi bien d’autres.
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Haha, il vaut mieux se fier aux avis des « copinautes » que des bandeaux !
A côté de quelques grands noms comme Henning Mankell ou Jo Nesbo, il y a de belles découvertes à faire.
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L’enquêtrice du 21e siècle : qu’a-t-elle de particulier ?
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L’une des deux, Hanne, est profileuse… une spécialité qui séduit souvent les auteurs !
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ce roman m’a plu, j’aime les polars nordiques depuis que j’ai découvert Indridason, Adler-Olsen …
celui-ci est original par le découpage au long du XXe siècle…
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Je me souviendrai de cette originalité !
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Je n’ai pas lu cette autrice mais j’ai déjà vu ce titre sur les blogs.
L’aspect historique pourrait me décider à le lire…
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C’était mon premier et je compte bien la lire de nouveau, même si l’aspect historique est sans doute particulier à celui-ci.
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Je l’ai lu en juillet 2020 et quand j’ai lu ton billet je me suis souvenue d’avoir eu une impression mitigée de ce roman. Du coup je suis allée voir ce que j’en pensais. Et oui, c’est bien ça, des aspects positifs, ces femmes policiers qui se succèdent au gré des époques, mais je n’avais pas aimé le côté caricatural de sa vision des hommes et la description artificielle des personnages décrits par leurs vêtements.
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C’est vrai que la description trop détaillée des vêtements est quelque chose qui peut vite agacer.
J’ai trouvé un autre roman de cette autrice dans une boîte à livres, on verra si je retrouve ce même « travers » !
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Bonjour Kathel, j’adore les lectures addictives et je ne connais pas cette romancière (seulement de nom). Pourquoi pas? Bon dimanche.
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Il remplit bien son rôle de « page-turner ».
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