« Quand Antonin est logé à l’hôtel Paerels, où il réalise que Claudie est la fille du patron (Geert). Il fait la connaissance de son principal collègue (Doritos), maître yogi à ses heures perdues. »
Même si le jeune Antonin semble cumuler tous les déboires au début du roman de Ziska Larouge, impossible de penser qu’on a mis les pieds, ou plutôt les yeux, dans un roman noir. Le ton qui se moque gentiment de lui-même avec lequel il raconte ses déconvenues, ainsi que les têtes de chapitres du genre de celle que j’ai copiée en début de billet ne trompent pas. On est dans un roman qui donne le sourire, mêlé à une sorte de roman d’initiation car le jeune homme reste un peu naïf, malgré les responsabilités qui lui incombent depuis qu’il a perdu ses parents dans un accident : un petit frère de sept ans et une grand-mère atteinte d’Alzheimer. Autant dire que ses amours et sa recherche de travail vont souvent être contrariées, en une suite de péripéties joyeusement dramatiques.
« Il n’y a pas un seul bouquin dans cet hôtel, et je me demande comment je vais y survivre. De Quatre-vingt jours en ballon à Martine à la plage, du dernier Le Clézio au premier roman d’un inconnu, je ne peux pas m’endormir si je ne suis pas entré de plain-pied dans une histoire qui n’a rien à voir avec la mienne.
Finalement, j’embarque un plateau de petit déjeuner laissé pour compte et quelques prospectus, puis je remonte en m’arrêtant devant chaque tableau, ce qui me prend un certain temps (quatre toiles par étage). Devant ma soupente, il me semble que Paerels et moi sommes devenus intimes. »
Antonin est apprenti comédien. Comment un casting raté et une rencontre éblouissante vont le mener à se retrouver à la rue et à accepter un travail au casino d’Ostende, ce n’est que le début… Les mésaventures d’Antonin, ses rencontres avec le personnel et les résidents du casino et de l’hôtel Paerels où il est logé, sont menées à un rythme rapide, avec un style très visuel, et des rebondissements successifs. L’auteure est également scénariste, cela se sent, et se savoure avec plaisir. Ce n’est pas son premier roman, et elle a écrit aussi bon nombre de recueils de nouvelles.
Enfin, pour ceux qui le découvriraient comme moi, sachez que Willem Paerels est un peintre belge du début du XXe siècle, dessinateur et peintre de marines et de scènes de rue. (par exemple ici)
En tout cas, si vous en avez l’occasion, Hôtel Paerels constitue une parenthèse rafraîchissante qui ne se refuse pas.
Hôtel Paerels de Ziska Larouge, éditions Weyrich, 2019, 205 pages.
Merci à Anne qui m’avait permis de gagner ce roman lors du précédent mois belge et qui m’avait donné envie de le lire ! (voir son billet)
Le mois belge 2020, c’est chez Anne et Mina.
Encore un livre sorti de ma pile à lire !
Je n’en ferai pas une priorité, mais s’il me tombait sous la main, pourquoi pas ..
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C’est une bonne lecture rafraîchissante, entre deux plus lourdes…
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Pourquoi pas, en effet. J’avoue que la fermeture des biblis m’a empêchée de participer à fond au mois belge (mais j’en ai deux quand même!)
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J’avais gagné ce roman lors du dernier mois belge, c’était l’occasion de le sortir de la PAL…
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Une lecture qui me tente grâce à ta présentation car j’ai besoin de légèreté en ce moment de corona…
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Parfaitement léger et propice à penser à autre chose !
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tu es roublarde toi : au début de ton billet je croyais que c’était un roman noir mais que le lecteur ne s’en rendait pas compte au début…
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Plutôt pas très claire que roublarde, mais tant mieux… 😉
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Voilà des mésaventures qui me tentent beaucoup, et en plus avec de la peinture dedans ! C’est pour moi !
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Un tout petit peu de peinture… et beaucoup de sourires ! 🙂
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un ensemble de choses qui me conviennent bien! Noté !
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Je ne connaissais pas, sauf par le billet d’Anne, c’est une découverte sympa.
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C’est un joli souvenir de lecture, contente que cela tt’ait plu aussi ! J’ai bien aimé son polar un peu déjanté, j’espère qu’elle en écrira d’autres !
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Je verrai à l’occasion (prochain mois belge ?) son polar, ça pourrait me plaire.
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Ca fait du bien une parenthèse rafraîchissante en ce moment. Je n’ai aucun roman belge sous la main.
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J’anticipe toujours un peu les mois thématiques, aussi j’avais des provisions dès début mars… Et en plus, celui de Paul Colize et celui-ci étaient du genre distrayants, parfaits pour cette période !
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Pas qu’un auteur, c’est toujours intéressant. Merci pour les liens.
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Merci, Alex.
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Je ne connais ni l’auteur, ni le roman. Et cela pourrait me plaire. je le note.
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Une découverte belge, ça ne se laisse pas passer ! 😉
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Très sympathique découverte ! 😉 Tu m’as donné envie.
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Merci, je suis contente que ça te plaise !
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Oh une Belge 😉
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