« Il n’en pouvait plus de cette peur qui ne le lâchait pas. Peur de cesser d’exister, peur qu’Udayan cesse d’être son frère s’il lui résistait. »
Avec ce roman, je commence le mois anglais, qui ira aussi voir ailleurs, et pas uniquement de l’autre côté du Channel. Mais commençons par Jhumpa Lahiri, que je découvre avec ce roman. Cette auteure est née à Londres de parents bengalis, a grandi à Rhode Island et fait ses études aux Etats-Unis. Ce qui explique que ses personnages ne soient pas attachés à un lieu, et envisagent l’expatriation. C’est le cas de Subbash, qui a passé sa jeunesse à Calcutta avec son frère d’un an plus jeune, Udayan, presque un jumeau, mais d’un caractère totalement différent.
« C’était le portrait d’une ville à laquelle Subbash n’avait plus le sentiment d’appartenir. Une ville au bord de quelque chose. Une ville qu’il s’apprêtait à laisser derrière lui. »
A la fin de ses études secondaires, Subbash décide d’aller poursuivre son cursus en sciences dans l’état de Rhode Island. Le frère ainé mène une vie calme et studieuse aux États-Unis, et entretient une correspondance un peu relâchée avec son frère. Pendant ce temps, Udayan, qui est resté étudier à Calcutta, devient actif dans un mouvement protestataire naxalite et, dans le même temps, se marie avec Gauri, une jeune femme qui partage ses convictions. Un drame survient qui oblige Subbash à rentrer auprès de ses parents.
« La porte de la chambre de ses parents était fermée. Il se rendit à la cuisine pour voir s’il restait quelque chose à manger, et il découvrit Gauri assise sur le sol, une bougie allumée près d’elle. »
Le roman s’étire ensuite sur une trentaine d’années, et va adopter par alternance le point de vue de Subbash, celui de Gauri, celui de l’enfant de Gauri. L’histoire des deux frères, de l’exil de l’un et de l’engagement de l’autre, des liens familiaux qui évoluent de manière inattendue après le drame (que je ne préciserai pas ici), tout cela ne manque pas d’intérêt. Le roman possède une belle profondeur et aborde de nombreux points de fond, la lecture n’a rien d’ennuyant ni de fastidieux, (vous sentez venir le « mais »…) toutefois, les personnages restent un peu froids et distants, et l’écriture trop sage et classique pour vraiment susciter l’enthousiasme. Une lecture captivante, dans mon cas pas inoubliable, qui séduira certainement davatage d’autres lecteurs…
Longues distances de Jhumpa Lahiri (The Lowland, 2013) éditeur Robert Laffont (2015) traduit de l’anglais par Annick Le Goyat, 456 pages, à paraître en poche le 15 juin 2017
L’avis de Delphine-Olympe que je viens de relire est mitigé aussi.
J’ai lu et chroniqué il y a déjà un moment « L’interprète des maladies », des nouvelles, et j’avais bien aimé, sans être non plus emballée, mais à découvrir, quand même, pour l’ambiance particulière
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Je suis allée lire ton billet… le thème du choc des cultures est présent dans les deux livres.
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Deux avis mitigés, je passe …
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Je comprends…
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Je n’ai pas envie de charger ma liste de livres à lire avec des romans pour lesquels je ne sens pas l’enthousiasme.
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Je fais la même chose !
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Jolie couverture, mais je vais en rester là.
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Je n’étais pas emballée par la couverture, celle de la version de poche est plus à mon goût.
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Et bin, un livre totalement pour moi…j’aime beaucoup la litterature indienne…et je ne connaissais pas cette auteure…merci pour cette decouverte…;)
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Je suis contente d’avoir au moins convaincue une personne. Il donne une vision de l’Inde intéressante.
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bin je suis une fille facile quand cela concerne l’inde..oui les mots clefs quoi..;) et une autre vision de l’inde, c’est encore plus fascinant…;)
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pas sure de le lire ….trop mitigé 🙂
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Je n’insisterai pas !
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Avec le recul, j’avoue qu’il me reste peu de choses de cette lecture…
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Ce qui ne m’étonne pas outre mesure…
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Là comme ça, d’après ce que tu en dis, ça ne me tente pas trop !
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Je n’essaye pas de le vendre à tout prix, je n’ai pas été assez séduite… 😉
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Comme Aifelle, avec deux avis mitigés, je passe a priori (à moins d’avoir un coup de coeur en le feuilletant à l’occasion). D’autant que j’ai d’autres romans de littérature indienne sous le coude dans ma PAL !
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Je me demande bien quels romans indiens t’attendent !
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Je le lirais volontiers mais un peu long pour une première approche avec cette auteur.
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Elle a écrit aussi des nouvelles, si tu aimes le genre, ce serait sans doute mieux.
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Bon, pas une superbe pioche visiblement même si pas non plus une catastrophe littéraire. Dommage, j’étais curieuse de cette romancière indienne – enfin, américaine d’origine indienne – et née à Londres. Que de cultures en une seule personne !
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Ce côté multiculturel m’a plu, mais n’a pas tout à fait suffi…
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