Qui ne connaît pas encore les polars de Donna Leon ? Malgré le nombre de romans (plus d’une vingtaine) qu’elle a écrit sur la cité vénitienne, elle ne donne jamais l’impression de se répéter, et trouve toujours un angle nouveau, une vision particulière, un métier ignoré, pour donner un cadre à une nouvelle enquête. Je ne m’en lasse pas et c’est toujours un vrai plaisir de retrouver le commissaire Brunetti, électron libre de la police criminelle vénitienne, sa tranquillité et son humour. Il enquête cette fois dans le milieu des bibliophiles, prétexte à mettre le doigt sur certains problèmes de la ville et plus largement, de l’Italie contemporaine.
Une conservatrice de bibliothèque appelle le commissaire pour un vol d’ouvrages, et de gravures de valeur découpées dans des livres. Les prêts de livres sont pourtant sous surveillance, et, de ce fait, les suspects peu nombreux. Des adjoints efficaces, un brin d’intuition et quelques bons plats roboratifs mais appétissants, aident Brunetti dans ses recherches. L’enquête a le rythme des marches à pied dans les ruelles de Venise, claires sous le soleil de printemps, ou sombres et plus inquiétantes à la nuit tombée. Parfois, d’un coup de vedette rapide, le tempo s’accélère…
Donna Leon prouve encore une fois qu’elle sait aussi bien évoquer les moeurs des nobles vénitiens que les habitudes des petites gens, comme son commissaire qui se met au diapason de chaque personne interrogée, avec tact et sensibilité.
Si vous n’avez encore lu aucun de ses romans, commencez plutôt par une des premières enquêtes, comme Mort à la Fenice ou Un vénitien anonyme, mais vous pouvez aussi essayer au hasard, selon un sujet qui vous inspire, vous n’avez pas de risque de mauvaise pioche !
Extrait : Tandis qu’ils finissaient leur tour dans le bacino et contemplaient le paysage, ils eurent tous deux le souffle coupé. Il n’y avait rien de théâtral dans leur réaction. Loin d’eux l’envie d’en faire trop, ou de se laisser aller à une pompeuse déclaration. C’était une simple réponse humaine à ce qui relève d’un autre monde, à ce qui est tout bonnement impossible. Devant eux se dressait l’un des derniers plus grands paquebots de croisière arrivés à Venise. Sa gigantesque poupe leur tournait effrontément le dos, les défiant de se livrer au moindre commentaire.
Sept, huit, neuf, dix étages. Comment était-ce possible ? Il bloquait la vue de la ville, bloquait la lumière, bloquait toute voie au bon sens ou à la raison, ainsi qu’à la justesse des choses.
L’auteure : Née en 1942 dans le New Jersey, Donna Leon vit depuis plus de trente ans à Venise, et elle y a situé tous ses romans. Les enquêtes du Commissaire Brunetti ont conquis des millions de lecteurs à travers le monde et ont toutes été publiées en France aux éditions Calmann-Lévy.
306 pages
Éditions Calmann-Lévy (février 2016)
Traduction : Gabriella Zimmermann
Titre original : By its cover
L’avis de Sharon.
Merci à NetGalley et à l’éditeur pour ce partenariat.
Challenge Il viaggio chez Eimelle.
J’avoue, je ne l’ai pas encore lue … avec tout ce que j’ai noté et commencé comme séries ces derniers temps, il faudrait que je me fasse carrément une année polars 🙂
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On peut aussi en picorer ou un deux sans lire la série ! 😉
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J’aime bien un petit Brunetti, moi aussi, de temps en temps….
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Mais je commence à ne plus trop savoir lesquels j’ai lu ! (avant le blog, du moins)
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Eh bien figure-toi que moi ! Jamais lu cette auteure mais ce que tu en écris fait carrément envie, du coup, je note les deux titres que tu proposes pour démarrer !
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Les raisons sont nombreuses de commencer : retrouver Venise, avoir envie d’y aller… 😉
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Oui, j’aime beaucoup, ça fait toujours plaisir ces escapades à Venise. Tiens, tu me donnes envie d’y retourner un peu.
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Oui, c’est une petite parenthèse agréable, même s’il y a des meurtres, polar oblige…
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Je ne la connais pas, je note donc les deux titres que tu conseilles !
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Mais si tu en trouves un autre, il n’y a pas d’obligation à suivre l’ordre…
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D’accord 🙂
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Mort à la Fenice reste un de mes préférés aussi, mais celui là a du bon aussi!
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Comme à chaque fois, je me suis régalée !
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Une bonne idée …
Bises
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… qui donne envie de retrouver Venise, ou de découvrir !
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chaque fois je me dis ce sera le dernier que je lirai mais chaque fois je cède à la tentation
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Oui, il y a quelque chose d’addictif dans l’atmosphère…
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J’ai lu ses premiers puis un peu abandonné..; se promener dans Venise est toujours plaisant!
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Je ne les ai pas tous lus… en lisant le dernier, je suis sûre de ne pas retomber sur un déjà lu !
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Ah c’est drôle, j’avais vu ce titre en librairie et croyais que c’était un livre sur Brunetti, sur la série elle-même et son contexte. Mais non, c’est un roman ! Pour l’instant, je n’ai lu que Mort à la Fenice (et beaucoup aimé) mais je compte sur ma soeur pour me prêter les suivants au fur et à mesure !
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Ah, oui, je n’avais pas lu le titre comme ça, mais ça peut prêter à confusion… Il me semble qu’il a un bandeau parfois. N’hésite pas à en lire d’autres !
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Jamais lu cette auteure. Il faut dire que Venise est un lieu qui ne me fascine pas du tout.
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ça, c’est une raison imparable… j’y suis allée il y a une vingtaine d’années, et j’aimerais y retourner, quand les énormes bateaux de croisière n’y auront plus droit de cité ! (pas tout de suite, si j’en crois l’auteure…)
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Effectivement, je trouve que l’intérêt de ces romans varient selon les sujets abordés. Mon préféré est celui qui se passe sur une base militaire américaine.
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Je l’ai lu aussi… comme une bonne dizaine d’entre eux ! 🙂
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Je vais suivre ton conseil
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A ta guise !
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Pas de risque de mauvais pioche ? Ca c’est sympa.
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N’est-ce pas ? 😉
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Keisha aussi enquête en Italie, mais Brunetti, ça sonne quand même mieux que Bordelli !
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Celui qui a choisi le nom de Bordelli ne devait pas connaître le français…
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Je connais et j’aime bien surtout pour Venise! Toujours le même plaisir de se retrouver là-bas même si c’est pour se faire assassiner!
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Mais non, Venise n’est pas si dangereuse ! Mais dans les romans de Donna Leon, on y trouve moult raisons d’y disparaître…
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