Gillian Flynn, Les apparences

apparencesL’auteur : Gillian Flynn est née à Kansas City dans le Missouri. Après des études d’anglais et de journalisme, elle travaille pendant dix ans pour un magazine de cinéma, en tant que chroniqueuse cinéma, puis TV. Elle écrit en 2006 son premier roman, Sur ma peau, qui reçoit de nombreux prix, puis Les lieux noirs en 2009 et Les apparences en 2012. Gillian Flynn vit dorénavant à Chicago.
689 pages
Editeur : Le livre de poche (octobre 2013)
Traduction : Héloïse Esquié
Titre original : Gone girl

Ayant été carrément prise aux tripes, et par l’atmosphère, et par la construction du roman Les lieux sombres, et par la suite très intéressée par la table ronde avec Gillian Flynn aux Quais du Polar 2013, les premières pages de ce troisième roman m’ont parues bien décevantes. Etonnée par l’écriture de la première partie, sous forme de journal intime, farcie de lieux communs sur les nanas trentenaires qui veulent se caser, j’ai compris au bout d’un moment, tout d’abord que tout le livre n’allait pas être de la même eau (ouf !) et ensuite que l’effet de style était tout à fait voulu et participait à la manipulation du lecteur (re-ouf !). Car dans ce roman encore, la construction faite de fausses pistes et de retournements de situation n’est pas mal ficelée du tout.
Je résume brièvement : Amy et Nick, jeune couple presque parfait, ont quitté New York pour retourner vivre dans le Missouri d’où Nick est originaire. Mais un jour Nick retrouve sa maison sens dessus dessous et Amy a disparu. Passant de mari inquiet à suspect, puis à mari plein de soupçons, Nick imagine le pire, le lecteur aussi, mais le pire n’est jamais ce que l’on croit avec Gillian Flynn !
Il faut admettre que le roman est un vrai page-turner, difficile à lâcher, toutefois au bout d’un moment, il peine à trouver une conclusion. Je dois aussi dire que je ne suis pas forcément fan des histoires de couples qui se déchirent tout en étant incapables de se séparer, ça a le don de m’agacer prodigieusement. Ceci étant dit, ce roman devrait trouver de nombreux lecteurs à qui il plaira, mais ma préférence restera pour Les lieux sombres.

Une phrase : Les gens aiment bien s’imaginer qu’ils connaissent les autres : les parents veulent croire qu’ils connaissent leurs enfants. Les femmes veulent croire qu’elles connaissent leurs maris.

 

48 commentaires sur « Gillian Flynn, Les apparences »

  1. Je pense avoir été plus déçue que toi, à la fois par le style que j’ai trouvée paresseux et par l’histoire, trop délayée, à la conclusion idiote (à mes yeux).

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    1. Si j’avais été aussi déçue que toi, je pense que je n’aurais pas poursuivi… Le fait d’avoir entendu l’auteur parler du livre, et une certaine curiosité, m’ont fait tenir jusqu’au bout. Je partage ton avis sur la conclusion… (que j’avais un peu oubliée, j’ai fini le livre il y a quelques semaines)

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  2. Je ne l’ai pas non plus beaucoup apprécié, je l’ai trouvé long, et dans mon souvenir un gros mot toutes les trois lignes, bref un style quand même assez moyen, et une histoire de couple dont je ne suis pas fan. Mais je l’ai lu d’une traite quand même parce qu’il est efficace… J’ai noté les Lieux sombres par contre…

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  3. Bonsoir Kathel, déjà que je ne suis pas arrivée à lire « Les lieux sombres », je laisse passer ce roman ci qui doit ou a été adapté tout récemment au cinéma. Bonne soirée.

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