Luigi Carletti, Prison avec piscine

Prison-avec-piscineL’auteur : Né à Piombino, dans la région de Livourne, en 1960, Luigi Carletti est journaliste et travaille dans de nombreux quotidiens du groupe L’Espresso. Il est l’auteur de cinq romans, dont Prison avec piscine, le premier traduit en France.
247 pages
Editeur : Liana Levi (mai 2012)
Traduction : Marianne Faurobert
Titre original : Prigione con piscina

Dans le petit microcosme qu’est la Villa Magnolia, résidence luxueuse et sécurisée en banlieue de Rome, l’arrivée d’un nouveau résident prend des allures d’événement. D’autant plus quand ce nouvel occupant semble cacher une certaine part de mystère, comme en témoignent les cicatrices affreuses qui parcourent son dos. Il en faudrait plus pour sortir Filippo, le narrateur, quadragénaire handicapé depuis un grave accident, de sa neurasthénie, mais il est toutefois intrigué. La manière dont le nouvel habitant commence à se rendre indispensable à tout un chacun est des plus remarquables… Le titre fort bien trouvé prend plusieurs significations au cours du roman.
A choisir pour un jour d’été au bord de la piscine, bien sûr, ce roman italien se lit facilement et il est assez astucieusement mené pour qu’on ne le lâche pas avant de savoir le fin mot de l’histoire. Les personnages ne sont pas particulièrement attachants, mais ils sont bien campés et crédibles. Bref, une bonne découverte, mais compte tenu du fait qu’il se lit vite, je vous conseillerais plutôt, ô lecteurs boulimiques, de l’emprunter à la bibliothèque ou d’attendre sa sortie en poche !

 Extrait : L’été, les journées étaient longues et souvent monotones à la Villa Magnolia. 
Le jeudi, c’était différent.
Le jeudi, je les regardais arriver à la piscine tôt le matin. Elles descendaient par petits groupes de trois ou quatre, précédées par l’écho de rires enfantins que la rumeur sourde de leurs indéchiffrables langues maternelles enserrait comme un écrin.
J’aimais bien quand les jeunes employées de maison avaient quartier libre. Elles étaient ordinaires, pas spécialement attirantes. Mais elles respiraient la vie et inséraient dans la quiétude somnolente de ce lieu privilégié les sonorités estivales d’une humanité différente. Étrangère, prudente, éduquée. Ou, pour mieux dire, circonspecte.

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