« Des éclaboussures de l’eau avaient à la longue formé des sortes de troncs d’arbres et de branchages de glace. Parmi les plus grands, des arbustes jaillissaient du sol. Voilà encore un monde indéfinissable, impossible à décrire, mais qui semblait naturel dans un tel endroit, et qu’il fallait accepter tel quel. De ses yeux écarquillés, elle fixait cette étrange apparition. »
C’est le début de l’hiver, dans un petit village de Scandinavie. Une nouvelle élève vient d’arriver à l’école, et semble peu pressée de lier connaissance, sauf peut-être avec Siss, l’élève populaire et intelligente, qu’elle observe tranquillement. Unn, c’est le nom de la nouvelle venue, vit seule chez sa tante qui l’a recueillie. Tout est nouveau pour elle, y compris la nature environnante, en particulier une cascade de glace que les premiers froids viennent de former sur la rivière, dans la forêt.
Enfin, Siss et Unn se rencontrent en dehors de l’école, une rencontre pleine de non-dits, mais déjà le prélude à une amitié indéfectible. Mais une disparition soudaine renvoie l’une des deux à la solitude, au chagrin et à la culpabilité.
« Dehors, la neige continuait à tomber, comme pour effacer Unn et tout ce qui se rapportait à elle. »
Lecture parfaite pour un mois de décembre à tendance nordique, ce roman classique norvégien est magnifique sur le thème de la préadolescence, de l’amitié et du deuil, le tout lié à la puissance invincible de la nature. L’histoire se déroule sur trois saisons, de l’automne au printemps, du gel qui fige tout à la neige qui recouvre puis au dégel.
Plusieurs aspects sont remarquables dans Le palais de glace, tout d’abord le réalisme qui reste constant dans le texte, même si on s’attend à dériver vers du fantastique léger. Ensuite, j’ai aimé l’attitude parfaite des adultes, inquiets mais bienveillants, à laquelle répond le comportement calme et assez réfléchi des enfants. Enfin, ce qui m’a beaucoup plu et me fait garder un souvenir précis de ce roman, ce sont les questions, peu nombreuses, mais centrales, qui restent sans réponse, et continuent d’intriguer bien longtemps après lecture.
Je regrette de ne pas avoir trouvé la version Babel plus récente, dont je préférais la couverture. Pour ce qui est de la traduction, je ne me prononce pas, n’ayant lu qu’une version, qui m’a tout à fait convenu.
Palais de glace de Tarjei Vesaas (Is-slottet,1963) éditions Garnier-Flammarion, traduction de Elisabeth Eydoux, 182 pages.
Repéré grâce à Anne et Daphné.
Je l’avais vu aussi, mais quant à trouver l’occasion…
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Il n’est pas bien gros, facile à caser dans l’emploi du temps (et dans le sac à main !)
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L’atmosphère de ce roman est si envoûtant! Beaucoup aimé aussi
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C’est très particulier, plus j’y repense, plus je l’aime !
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Un auteur que je ne connais pas. Je vais aller voir la couverture Babel, tu as éveillé ma curiosité (qui n’est jamais en sommeil à vrai dire …)
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Notre insatiable curiosité nous perdra ! 😀
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J’ai aussi beaucoup apprécié cette lecture, fascinée, lu également en hiver ( en collection Babel avec son illustration de couverture magique 😉 )
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Je n’ai pas retrouvé ton billet, mais je crois volontiers que tu as été fascinée aussi.
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La couverture de Babel est très belle c’est vrai, plus que celle-ci. Un livre qui est dans ma longue PAL. Merci pour ce joli retour 🙂
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Il mérite une place dans tes lectures, c’est un roman enchanteur…
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Je le note précieusement 🙂
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J’ose l’avouer : je n’avais rien compris à cette lecture.
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ça aurait pu m’arriver à un autre moment ! 😉 Là, j’étais bien disposée et j’ai aimé rester avec quelques interrogations.
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J’ai envie d’être fascinée moi aussi !
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🙂
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Je confirme la couverture de chez Babel est superbe !
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Elle suffit à donner envie de découvrir.
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C’est vrai que c’est le genre de lecture idéale en cette saison. Pour les thèmes, je ne suis pas très sûre d’y trouver mon compte en revanche, mais à voir.
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Je ne sais pas si tu dois aller contre ton sentiment premier… moi, j’ai beaucoup aimé, mais d’autres moins.
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Je ne connais pas l’édition Babel. Ce classique est à mon sens trop méconnu (du moins en France).
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Oui, c’est dommage.
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voilà qui donne envie en effet!
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Tant mieux !
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j’ai essaye de mettre un commentaire sans succès depuis mon téléphone , j’essaie avec l’ordinateur!
ton billet m’a beaucoup intéressée mais je ne suis pas sûre de t’accompagner dans cette lecture.
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C’est toi qui vois ! 😉
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Que j’aime lire des chroniques de livres dont on parle peu…. Merci 🙂
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Merci à toi, ce ne sont pas les plus lues ni les plus commentées (en général)
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Beau souvenir de lecture, découvert grâce à Margotte, qui a mystérieusement disparu du paysage des blogs…
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Ce n’est pas un blog que je suivais, mais ces disparitions laissent perplexes…
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Pas d’urgence pour moi envers ce roman…
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Quand on ne le sent pas… 😉
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J’avais beaucoup aimé ce livre, ses descriptions, son côté poétique.
Daphné
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Je suis ravie de m’être penchée sur ce classique scandinave.
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