Le scénariste : Philippe Charlot est un musicien professionnel au sein de La Fabrique à Swing, un trio de swing européen. Il s’est lancé dans la bande dessinée en racontant des histoires de musiciens. À partir de 2011, il publie de nombreux albums en tant que scénariste, parfois en collaboration, tout en continuant sa carrière musicale.
Le dessinateur : Xavier Fourquemin a suivi les cours de l’Académie des Beaux-Arts de Tournai. En janvier 1998, sort le premier tome de sa série « Alban », sur un scénario de Dieter, suivie, en 2001, toujours sur un scénario de Dieter, d’«Outlaw». En 2007, il publie son diptyque «Miss Endicott» avec le scénariste Jean-Christophe Derrien.
48 pages
Editeur : Grand Angle (janvier 2013)
Deux époques alternent dans cette bande dessinée à thème historique, les années 20 et bien plus tard, aux environs de 1990. Le programme de placement imaginé par un pasteur au milieu du XIXème siècle et baptisé « Orphan train riders » consistait à donner une seconde chance à des enfants des rues. On en dénombre environ 20 000 à New York en 1854, ils sont orphelins ou fuient un foyer violent ou peinant à les nourrir. L’idée est donc de les envoyer dans les fermes du Middle West qui manquent de bras et de jeunesse. Ils y sont choisis par les paysans selon leur état de santé et leurs aptitudes physiques, dans de vastes foires qui rappellent les marchés aux esclaves. Plusieurs centaines de milliers d’enfants seront déplacés ainsi jusqu’en 1929.
Le scénariste a choisi de suivre un groupe d’enfants, et parmi eux deux frères, Jim et Joey Smith. Au dernier moment, leur père leur confie leur petite sœur Anna. A bord du train, ils se lient d’amitié avec Harvey, plus débrouillards qu’eux et qui fera tout pour s’en sortir de la meilleur façon. Le deuxième tome que j’ai découvert en n’ayant lu qu’un résumé du premier, permet de retrouver Harvey, (mais est-ce vraiment Harvey ?) qui poursuit sa quête pour retrouver son frère et sa sœur. Il faut dire que ce programme veillait à ce que chaque enfant soit coupé de ses racines, sans photographies ni lettres de ses parents, s’ils avaient encore de la famille. Pourtant, à l’époque actuelle, des archives existent, qui permettent de faire des recherches sur leur propre identité.
Ce thème émouvant est particulièrement bien rendu par le scénario qui alterne passé et présent avec justesse, qui livre des portraits touchants des enfants et de leurs accompagnateurs, tels l’antipathique veuve Goswell ou le discret Mr Coleman. La rencontre de Harvey vieillissant avec une agréable sexagénaire qui travaille aux archives de l’Orphan train society relance le deuxième tome. Celui-ci n’a qu’un seul défaut, d’être trop court ! Ces deux volumes seront suivis d’un deuxième cycle en deux tomes également.
J’ai beaucoup apprécié le sujet qui m’a rappelé Mille femmes blanches de Jim Fergus, un de mes coups de cœur de l’année dernière. J’ai du mal à trouver quelque chose à dire sur le dessin, il convient bien au thème et à l’époque, il donne un petit quelque chose en plus aux personnages, même si finalement, j’aurais peut-être préféré un roman, afin de pouvoir imaginer les individus derrière les portraits qui en sont dressés. Je ne dois pas être une vraie lectrice de bande dessinée ! Je pense toutefois que celle-ci pourra plaire au plus grand nombre.
A lire : Choco parle du tome 1
Reçu pour l’opération Masse critique de Babelio.
Ah oui, Masse critique! Comme je ne peux accéder à un ordi à 8h30, j’ai zappé.
BD qui m’a l’air bien, mais c’est une série?
J’aimeJ’aime
C’est le deuxième d’une série qui en comptera 4.
J’aimeJ’aime
Le problème des BD c’est qu’elles sont rarement disponibles à la bibli, il faut les réserver. Du coup je les oublie … ça doit voir dire que je ne suis pas non plus une vraie lectrice de BD.
J’aimeJ’aime
Quand en plus, ce sont des BD en plusieurs tomes, cela se complique ! A la bibli, je prends de temps à autre des romans graphiques en un seul volume… mais c’est rare.
J’aimeJ’aime
Lisible par un jeune ado qui a déjà bien lu ?
J’aimeJ’aime
Oui, il me semble !
J’aimeJ’aime
Je n’ai pas encore reçu ma BD de Masse Critique. Celle-ci a l’air bien sympa.
J’aimeJ’aime
J’en avais sélectionné quatre ou cinq qui me semblaient pouvoir me plaire… Et ce fut un bon choix !
J’aimeJ’aime
Contente de voir que tu as apprécié ! Maintenant, il faudrait que tu te dégottes le tome 1 ! 😉
J’aimeJ’aime
Je vais lire en désordre, mais cela n’a pas trop nui à ma compréhension.
J’aimeJ’aime
J’adore le dessin de Fourquemin. J’espère que la bibli ne va pas trop tarder a acheter les deux volumes parce que ça me tente beaucoup.
J’aimeJ’aime
Je ne connaissais ni le scénariste, ni le dessinateur avant, je peux les ajouter aux rares auteurs de BD que je « fréquente » ! 😉
J’aimeJ’aime
Terrible le destin de tous ces enfants! Cette série avec ses quatre tomes semble intéressante!
J’aimeJ’aime
Encore une page bien sombre de l’histoire des Etat-Unis… J’ai reçu avec la BD un dossier qui prolonge et apporte des précisions sur les recherches à propos de ces enfants déplacés.
J’aimeJ’aime
Cela fait très longtemps que je n’ai pas lu de BD, et celle-ci a l’air vraiment sympa.
J’aimeJ’aime
Je découvre totalement cet album !! Merci de l’avoir choisi pour le Loto de Loula 😉 Je viens de le recevoir et je voulais avoir tes impressions du coup. Tu me mets l’eau à la bouche. J’avais bien aimé le travail de Fourquemin sur « Miss Endicott » et les dernières lectures qui m’ont emmenées dans le Middle West m’ont vraiment fait passer de bons moments. Cela fait beaucoup de bons ingrédients qui promettent une agréable lecture 😉
J’aimeJ’aime
Je suis ravie qu’il soit bien arrivé ! J’avais hésité puisqu’il s’agit d’un deuxième tome, mais je l’ai lu tel quel, sans avoir lu le premier et ça ne m’a pas gêné… J’ai aimé cette histoire, et j’espère qu’il en sera de même pour toi !
J’aimeJ’aime