Etienne Davodeau, Les ignorants

ignorantsL’auteur : Né en 1965 à Chaudron-en-Mauges (Maine-et-Loire), Etienne Davodeau entame en 1984 des études d’arts plastiques à Rennes et fonde avec quelques copains, dont Joub et Jean-Luc Simon, le studio B.D.Psurde, qui éditera à tirage réduit leur ouvrage collectif La Vie tourmentée d’Ernest Formidable.
Sa licence d’arts plastiques en poche, il écrit un scénario qui deviendra en 1992 le premier tome de la trilogie
Les Amis de Saltiel (Dargaud). Deux ans plus tard, il publie un récit de 100 pages, Le Constat, puis viennent ensuite Quelques jours avec un menteur, sélectionné pour l’Alph-Art du meilleur scénario à Angoulême en 1998, puis Le Réflexe de Survie. S’ensuivent un triptyque sarcastique sur les rapports supporters-footballeurs, puis un album Rural ! (2001), sorte de reportage en BD, où le jeune auteur inscrit définitivement le monde réel au coeur de son travail. 2005 est l’année des ouvrages collectifs, avec Corbeyran pour Paroles de sourds puis dans Japon. Son album Les Mauvaises Gens a obtenu une double distinction au Festival d’Angoulême, prix du public et prix du scénario en 2006. Autres parutions : Un homme est mort en 2006, Géronimo en 2007, Lulu, femme nue en 2008 et en littérature jeunesse : Jeanne de la zone en 2008.
268 pages
Editeur : Futuropolis (octobre 2011)

Dans cette BD, c’est un thème des plus communs dans la science-fiction qui est utilisé, celui du passage d’un monde à un autre ! Sauf que ces deux mondes sont bien réels et ont même les pieds bien ancrés dans la terre, en particulier pour le vigneron qui initie le dessinateur de bande dessinée à son monde, et réciproquement. Cette initiation croisée se révèle dès les premières planches passionnante, pleine de surprises et d’humour. Et pour qui ne connaît aucun des deux mondes, c’est une double immersion géniale.
Je lis très peu de bandes dessinées, parce que je ne sais pas les choisir et qu’il faut vraiment que l’une d’entre elles se retrouve un peu partout et me tape dans l’oeil pour que je me décide à essayer. C’est donc avec curiosité que j’ai découvert le travail d’Etienne Davodeau et de ses collègues auteurs, quand il emmène le vigneron Richard Leroy dans des salons, chez son éditeur, chez l’imprimeur, quand il lui donne des piles de BD à lire. Richard à son tour l’initie à la taille des vignes, aux traitements biologiques et à la biodynamique, aux vendanges et aux soins du vin. Je viens pourtant d’une région viticole, je ne me rendais pas vraiment compte du temps qu’il faut passer à bichonner les vignes, surveiller les fûts, d’autant que nous avons affaire à un viticulteur au parcours atypique, particulièrement passionné par son métier.
Bref, c’est une parfaite réussite que cette rencontre qui a duré toute une année et que ce roman graphique qui en restitue l’essentiel en mettant souvent le sourire aux lèvres. Je me suis régalée de bout en bout !

Deux planches pour vous donner une petite idée :

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36 commentaires sur « Etienne Davodeau, Les ignorants »

  1. Je suis comme toi vis-à-vis des BD, très peu connaisseuse et il faut vraiment que je les vois plusieurs fois sur les blogs pour passer à l’acte (c’est-à-dire emprunt à la bibliothèque). J’ai énormément aimé celle-ci, surtout le point de vue du vigneron dont j’ai adoré la philosophie de vie.

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    1. Mais j’avais raté ton billet en cherchant des liens ! Ils sont nombreux, c’est signe de la bonne qualité de cette BD. Moi, je l’ai achetée à Mister K et lue ensuite…

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  2. C’est une belle découverte pour moi aussi – sans doute une des meilleures BD que j’ai lues cette année: instructive et intéressante à la fois : ce qui n’est donc pas impossible! 🙂

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  3. Toujours pas lu alors que j’adore Davodeau. Je me demande ce j’attends. Peut-être parce que je ne suis pas spécialement amateur de vin mais il me semble qu’il n’y a pas besoin de l’être pour apprécier cet album.

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  4. Pareil que toi et Aifelle, je commence à m’intéresser mais ne suis pas du tout au courant des choses ! (et de la bonne manière de « lire » une BD) J’espère vraiment la trouver un jour à la bibli !

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  5. Je n’étais pas très attirée par le thème des vignes, mais je sens que je vais flancher face à l’enthousiasme général. Surtout que j’avais adoré Un homme est mort !

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  6. Merci pour le lien; ta chronique tombe pile poil avant les fêtes et c’est très bien car elle plaira aux amateurs de BD, aux amateurs de vin, à ceux qui n’aiment pas les Bd et à ceux qui n’aiment pas le vin et même à ceux qui n’aiment pas les cadeaux!

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  7. J’ai trouvé cet album passionnant, et je ne suis pas la seule… je compte en faire cadeau quand je verrai des connaissances sensibles au sujet.
    Et puis j’ai eu la chance de rencontrer Davodeau et son ami Richard au festival Quai des bulles de St Malo ! Photo en preuve sur mon blog !!!

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