Qu’est-ce qui m’a fait choisir d’acheter ce roman de la rentrée de janvier plutôt qu’un autre ?
La littérature finlandaise, tout d’abord, dont je ne connais pas les auteurs et les productions actuelles, alors que j’ai des souvenirs de lectures éblouissantes en Norvège ou en Islande. Le nord de la Finlande, ensuite, et une histoire familiale sur plusieurs générations, me rappelant des romans islandais tels Karitas ou norvégiens comme ceux d’Herbjorg Wassmo.
« Dans les douleurs de l’enfantement, elles l’écoutent, il faut bien croire à quelque chose. »
Le roman court de 1896 à 1995, sans respecter la chronologie, mais en composant un puzzle où des pans de l’histoire familiale peuvent se trouver racontés du point de vue de l’un ou l’autre des quatre personnages principaux : d’abord Maria qui est sage-femme à la fin du XIXème siècle, puis Lahja sa fille, ensuite Kaarina, la belle-fille de Lahja et enfin Onni, le mari de Lahja. Le roman porte bien son titre, puisque les quatre récits ne se nouent réellement qu’au terme du roman, après des allers et retours dans le temps, entre constructions de maisons, naissances, guerres, deuils et relations familiales compliquées.
« Souvent une personne qui n’a aucun talent pour jouer avec un bébé trouvera de quoi discuter avec un enfant plus âgé ou saura donner les bonnes réponses à un jeune. Lahja, elle, ne se faisait à la compagnie d’aucun enfant. Elle ne savait pas ou ne voulait pas. »
Lahja occupe une place centrale dans le roman, elle a une mère sage-femme et pourtant aucune aptitude visible à s’occuper d’enfants. Son but de jeune fille et de jeune femme est de se marier, mais quand elle y parvient, elle ne semble pas heureuse, et l’on comprendra progressivement pourquoi elle est si amère.
« Lahja laissait quelques pas d’avance à son mari, que les bigots n’aillent pas prétendre qu’elle essayait de marcher à son côté comme son égale. »
La Finlande qui nous est montrée en modèle de société actuellement a dû être le lieu d’une évolution particulièrement rapide des mentalités, c’est ce qui frappe en lisant cette histoire. En 1938, une femme ne pouvait pas marcher à côté de son mari, plus tard, dans les années 60 ou 70, le rôle de l’église était encore particulièrement fort, régissant jusqu’à l’intimité et la vie quotidienne. C’est la clef du roman, mais je ne vous en dirai pas plus.
Pour qui, ce roman ?
Clairement pour les adeptes de sagas familiales nordiques, comme Le livre de Dina ou Karitas, mais qui ne craignent pas d’être un peu bousculés par la chronologie. Quoique si on tient bien compte de la date présente à chaque début de chapitre, on se repère assez vite. Les personnages sont plutôt sombres et du genre taiseux, mais les dialogues ne sont pas absents et n’en ont que plus de force. Là où se croisent quatre chemins, grâce à des personnages rudes mais attachants, fera sans nul doute partie des romans qui ne se laissent pas oublier facilement !
Là où se croisent quatre chemins (Neljäntienristeys, 2014) éditions Albin Michel (janvier 2017) 351 pages, traduit par Claire Saint-Germain.
La lecture de Jérôme ou La Rousse bouquine.
j’avais coché ce livre et puis toc je l’ai oublié
merci à toi de le remettre sur le devant de la vitrine, j’aime les sagas et la littérature nordique, j’attendrai peut être bien la version poche mais il est noté
J’aimeJ’aime
Il devrait être possible de le trouver dans une bibliothèques ou deux du réseau… 😉
J’aimeJ’aime
Tout ce que tu en dis m’attire. J’ai adoré Cent ans de H. Wassmo. Alors pourquoi pas celui-ci ?
J’aimeJ’aime
Il pourrait te plaire, sans doute.
J’aimeJ’aime
Une saga familiale qui m’attire je dois dire mais j’attendrais sûrement sa sortie poche…!
J’aimeJ’aime
Tu es bien raisonnable… 😉
J’aimeJ’aime
Merci pour le lien ! 😉
Je te rejoins sur le fait que même s’il n’y a pas beaucoup de dialogues, ils n’en sont que plus forts. L’ambiance était peut-être un peu trop pesante pour moi quand même !
Et j’y pense : pour être encore retournée il y a quelques jours, ta bannière ne serait pas une photo de Notting Hill ? Je n’y avais jamais fait attention…
J’aimeJ’aime
D’accord, ce n’est pas une ambiance où on a vraiment plaisir à rester, mais c’était très intéressant tout de même.
Et oui, c’est bien une photo prise à Notting Hill il y a quatre ou cinq ans.
J’aimeAimé par 1 personne
Voilà qui m’attire, à la lecture de ta chronique… 🙂
J’aimeJ’aime
Tant mieux, ce livre mérite qu’on s’y intéresse.
J’aimeJ’aime
Je l’ai noté chez Jérôme et je ne le perds pas de vue 😉
J’aimeJ’aime
Ta médiathèque l’achètera sans doute.
J’aimeJ’aime
Pas vu chez Jérôme? Hum le temps passe. J’ouvre grand les yeux, sur la vitesse à laquelle cette société a évolué, dis donc!
J’aimeJ’aime
Oui, je revenais souvent en début de chapitre vérifier la date… à ma grande surprise la plupart du temps !
J’aimeJ’aime
C’est un premier roman ambitieux et je ne me suis pas du tout perdu dans la chronologie. J’en garde un excellent souvenir.
J’aimeJ’aime
Cela confirme, j’ai bien l’impression que ce n’est pas le genre de roman qui s’oublie aussitôt refermé.
J’aimeJ’aime
J’aime beaucoup les sagas et je l’avais déjà repéré. En attendant son arrivée dans ma bibliothèque, je vais peut-être sortir Cent ans de Herbjorg Wassmo de ma PAL.
J’aimeJ’aime
J’avais adoré Cent ans, Herbjorg Wassmo est une auteure marquante.
J’aimeJ’aime
Pourquoi pas
J’aimeJ’aime
🙂
J’aimeJ’aime
Arf, pour la littérature finlandaise, j’aurais bien cédé à la tentation mais j’ai vraiment du mal avec les sagas familiales, secrets de famille etc (quelque soit le pays^^) donc, bon…
J’aimeJ’aime
Dans le genre, ce n’est pas des plus classiques, mais je comprends… 🙂
J’aimeJ’aime
Je n’en ai pas du tout entendu parler de celui-là. Et en plus, je connais très mal la littérature nordique. Alors, pourquoi pas ?
J’aimeJ’aime
Il est passé assez inaperçu. C’est un premier roman 😉 il est surtout intéressant parce qu’il fait référence à l’histoire du pays en même temps que celle d’une famille, famille pas des plus traditionnelles…
J’aimeJ’aime
la Finlande est un pays rude et étrange , les auteurs qui racontent leurs pays sont déjantés ou tragiques , pour l’instant je ne me suis trouvé aucune intimité avec l’un d’eux , et j’ai bien peur qu’avec celui-là non plus. Trop taiseux et rude sauf mais vous êtes à deux pour me dire que je me trompe
J’aimeJ’aime
Ce roman est plutôt dramatique (pas du tout déjanté, celui-là !), on y retrouve des caractères bien nordiques, mais il a aussi quelque chose d’universel…
J’aimeJ’aime