Photographe du samedi (37) Ilse Bing

Suite de quelques portraits de femmes photographes, idée qui m’est venue bien sûr après avoir visité « Qui a peur des femmes photographes » au Musée de l’Orangerie et au musée d’Orsay. Si cette exposition vous tente, soyez rapides, elle fermera ses portes le 24 janvier.

IlseBing1
IlseBing3
IlseBing2
J’ai aimé les clichés d’Ilse Bing,
dont on peut voir tout d’abord des autoportraits. J’ai admiré son sens du cadrage et de la construction. Beaucoup de ses photos sont très graphiques, son utilisation du noir et du blanc pour des photos très contrastées me plaît beaucoup.
IlseBing5
IlseBing6


Ilse Bing naît à Francfort en 1899 et reçoit une éducation générale et artistique solide. Elle étudie l’histoire de l’art et achète un appareil photo pour illustrer sa thèse. En parallèle de son travail avec un architecte, elle fait des reportages pour un magazine. Elle utilise le Leica dès 1929.
Elle s’installe à Paris en 1930 et continue la photographie de reportage. Elle commence également à exposer dans les années 30, et se rend à New York en 1936 pour montrer ses travaux. Elle se marie avec le pianiste Konrad Wolff en 1937, et tous deux émigrent aux Etats-Unis en 1941, où elle travaille là encore pour divers magazines.
Elle meurt en 1998.

Brian Morton, La vie selon Florence Gordon

vieselonflorencegordonRentrée littéraire 2015
L’auteur :
Brian Morton est un auteur américain, né en 1955 à New York. Après ses études, il a travaillé dans l’édition et est devenu enseignant. Il est également l’auteur de Une fenêtre sur l’Hudson et Des liens trop fragiles.
302 pages
Éditeur : Plon (août 2015)
Traduction : Michèle Hechter
Titre original : Florence Gordon

Je ne connaissais pas Brian Morton, c’est son troisième roman traduit et publié en France, mais les premières lignes m’ont attrapée et donné très envie de mieux connaître Florence Gordon. J’ai eu ensuite le plus grand mal à sortir le nez de ce livre.
L’auteur a créé un superbe personnage féminin, une grand-mère pas vraiment indigne, mais un peu raide avec ses proches, vivant dans son monde, absorbée par ses recherches sur le féminisme dont elle est l’une des pionnières américaines, et par l’écriture de ses mémoires, activités qui laissent peu de place à une vie sociale, que ce soit avec son fils, sa petite-fille, sa belle-fille ou son éditeur. C’est précisément au moment où sa famille revient vivre à New York pour quelques temps, chacun d’entre eux pour des raisons différentes, que commence le roman, et on ne peut pas dire que Florence s’en réjouisse.
Ce roman déborde d’humour, un humour que je qualifierais de new-yorkais ou de juif new-yorkais, si cela veut dire quelque chose ! J’ai posé un bon nombre de marque-pages virtuels pour pouvoir relire les traits d’esprits de la vieille dame, les pensées silencieuses de son entourage, ou les analyses de l’auteur sur les personnages qu’il a créés. Car j’ai souri souvent dans ce roman, aussi souvent que je me suis arrêtée sur des phrases qui ne m’ont pas laissée insensible, qui ont provoqué un petit temps d’arrêt où j’ai applaudi à leur vérité. Les thèmes des relations personnelles, familiales en particulier, du féminisme, et du vieillissement, thèmes qui traversent le roman, me l’ont rendu plus que sympathique, et quasiment indispensable !
Si j’ai un reproche à faire à ce roman, c’est qu’il est un peu court. D’aucuns pourraient trouver la fin un peu rapidement menée, mais, si on y réfléchit, c’est exactement celle que Florence Gordon aurait souhaitée. Mais enfin, où va-t-on, si les personnages se mettent à dicter la fin des romans aux auteurs ?
Bref, je le recommanderai volontiers, pour sa liberté de ton, liée à une empathie certaine pour les personnages.

Citations : Il sentit dans l’entrée une odeur indéfinissable quoique inimitable : pommes de terre bouillies, liquides détergents, vieux marbre usé et tristesse de vieux Juifs. Cette odeur, celle de tous les immeubles de l’Upper West Side, il la connaissait depuis l’enfance.
L’ascenseur était de l’histoire ancienne ; tandis qu’il s’élevait lentement, il eut la sensation très étrange de remonter le temps. Comme s’il y était entré avec son moi de quarante-sept ans et se retrouvait au cinquième étage en jeune garçon.

Janine commanda un autre verre de vin et jeta un coup d’œil à sa montre. Une rencontre avec Florence était toujours désagréable. Mais étrangement, désagréable chaque fois d’une façon différente. C’était peut-être le tribut qu’il fallait payer à son caractère. Florence trouvait toujours le moyen de vous surprendre.

Peut-être que l’idée que nous nous faisons de ceux que nous aimons se fige avec le temps. Nous avons d’eux une vision fixe et limitée et nous finissons par imaginer qu’ils sont eux-mêmes fixes et limités.


L’avis de Cuné, conquise aussi.
Merci à NetGalley pour cette découverte.
Projet 50 romans, 50 états, l’état de New York : voilà, c’est fait, ce n’était pas le plus difficile à trouver !
liseuse_cybook

Gaëlle Josse, Le dernier gardien d’Ellis Island

derniergardiendellisL’auteur : Gaëlle Josse est diplômée en droit, en journalisme et en psychologie clinique. Venue à l’écriture par la poésie, Gaëlle Josse publie son premier roman Les heures silencieuses en 2011, suivi de Nos vies désaccordées en 2012 et de Noces de neige en 2013. Ces trois titres ont remporté plusieurs prix, dont le Prix Alain-Fournier en 2013 pour Nos vies désaccordées. Le dernier gardien d’Ellis Island est son quatrième roman.
176 pages
Editions : Noir sur Blanc (avril 2014)

 

Le titre n’est pas mensonger, Le dernier gardien d’Ellis Island est bien l’histoire d’un homme et d’un seul, pourquoi ai-je alors imaginé une fresque avec d’innombrables candidats à l’installation aux Etats-Unis, dont les visages défileraient dans ce roman ? John Mitchell est le dernier directeur d’Ellis Island, plutôt qu’un simple gardien, il est petit à petit arrivé à un poste de responsabilité, et c’est à lui que revient de superviser les derniers instants du centre d’accueil et de tri des immigrants, avant sa fermeture en 1954. Pendant les neuf jours où il reste seul, à vérifier que tout est prêt à être laissé sur l’île, John revient, par écrit, sur le bref récit de sa vie, sur la femme qu’il a aimée et épousée. Mais aussi, sur son attirance pour Nella, une jeune femme sarde arrivée par bateau avec son frère.
Malheureusement, je n’ai pas été convaincue par l’ensemble du roman qui m’a peu touchée. Je pense que les motivations du personnage principal me sont restées étrangères, pas seulement à cause de son comportement pour le moins ambigu à un certain moment. Je crois aussi que j’ai peu d’attirance pour les gens qui vivent exclusivement dans le passé, et qui se complaisent dans le remords autant que dans le regret. Cette forme de récit de souvenirs amers a peu de prise sur moi. J’ai par contre aimé les parties plus historiques sur Ellis Island, quoiqu’elles n’aient fait que réactiver des faits que je connaissais déjà, et que, de plus, elles m’ont paru légèrement plaquées sur l’histoire de John Mitchell.
Depuis le temps que je lisais des avis des plus positifs sur les romans de Gaëlle Josse, ce premier roman lu me fait penser que je ne suis pas très sensible à son univers. Rien à redire à l’écriture, plutôt agréable à lire.

Extraits : Ils m’ont prévenu qu’il arriveraient, très tôt, vendredi prochain, 12 novembre. Nous ferons le tour de l’île et nous procéderons à l’état des lieux. Je leur remettrai toutes les clés que je possède, portes, grilles, entrepôts, remises, bureaux, et je repartirai avec eux vers Manhattan.

 

Oui, c’est par la mer que tout est arrivé, par ces bateaux remplis de miséreux tassés comme du bétail dans des entrepôts immondes d’où ils émergeaient, sidérés, engourdis et vacillants, à la rencontre de leurs rêves et de leurs espoirs. Je les revois. On parle toutes les langues ici. C’est une nouvelle Babel, mais tronquée, arasée, arrêtée dans son élan et fixée au sol. Une Babel après son anéantissement par le Dieu de la Genèse, une Babel de la désolation, du dispersement et du retour de chacun à sa langue originelle.

Parmi de nombreux avis : Aifelle, Delphine, Micmélo qui n’a pas été séduite non plus, Séverine et Sylire

Enregistrer

Jake Lamar, Postérité

posteriteL’auteur : Jake Lamar, romancier, est né en 1961 à New York, dans le Bronx. Après des études à Harvard, il a été journaliste à Time Magazine. Depuis 1993, il vit en France, à Paris.
334 pages
Editions Rivages (juillet 2014)
Traduction : Françoise Bouillot
Titre original : Posthumous

Ce livre ferait partie des oubliés de la rentrée littéraire, si le Festival America n’avait pas invité son auteur. J’ai eu l’occasion de l’écouter et d’entendre des extraits de son nouveau roman au cours d’une rencontre intitulée « Vivre pour l’art » à laquelle participait aussi Jim Fergus pour Chrysis. Comme dans Chrysis, le personnage principal est une femme peintre, mais Femke Versloot a été imaginée de toutes pièces par l’auteur. Les premières pages du roman mettent en scène la façon dont Toby White, jeune professeur d’histoire de l’art, décide au début des années 2000 d’entamer des recherches sur Femke Versloot, une peintre néerlandaise de la mouvance « expressionnistes abstraits » comme Jackson Pollock ou son compatriote Willem de Kooning.
Venue habiter aux États-Unis à la fin de la deuxième guerre mondiale, Femke s’y est mariée et a eu une fille. Toby White essaye d’approcher l’artiste, maintenant âgée de quatre-vingts ans, par l’intermédiaire de sa petite-fille. Mais Femke se montre rétive à répondre à ses questions, comme elle l’a fait toute sa vie, se contentant d’affirmer que son art parle pour elle. On imagine bien la peinture explosive, témoin du caractère bien trempé, des émotions et des passions de Femke.
Le lecteur sent vite que cette artiste cache un secret, et c’est là que le livre a pour moi un peu perdu de sa force… Une fois de plus, un secret de famille, soigneusement enfoui, trouvant ses racines dans une guerre, cela m’a semblé déjà lu et relu. Pourtant, ce n’est pas exactement ce que l’on imagine, et ce n’est du reste pas le sujet principal, qui reste le mariage difficile, voire impossible, de l’art et de la vie de famille. L’auteur d’ailleurs, dessine avec finesse des portraits des membres de la famille que le fait de côtoyer une telle artiste a durablement perturbés.
L’ensemble est bien écrit, et intéressant dans la mesure où il permet de découvrir, dans une fiction, mais avec réalisme, le milieu de l’art new-yorkais après-guerre, et les débuts de l’art contemporain.


L’avis de Marjo. 

La rubrique « Conseils de lecture » sur L’art et le roman.

 

Ciné (9) Quand vient la nuit

quandvientlanuit1Film américain de Michael R Roskam
avec Tom Hardy, Noomi Rapace, James Gandolfini, Matthias Schoenaerts
date de sortie : 12 novembre 2014
durée : 1h47mn
titre original : The drop
Scénario d’après une nouvelle de Dennis Lehane « Animal rescue »
vu en VOST

Un court billet cinéma car j’ai vraiment envie de vous dire le plus grand bien de ce film, même si j’imagine que certains, ou plutôt certaines, d’entre vous ne se sentiront pas spécialement attirés par une histoire de gangsters à Brooklyn. J’ai eu l’occasion de le voir en avant-première grâce aux Quais du Polar, qui ne pouvaient qu’approuver cette adaptation de Dennis Lehane.
Ce film a énormément d’atouts. Il paraît d’abord que le premier du réalisateur belge Michael Roskam, dont le titre était Bullhead, était très bien, je suis obligée de croire les critiques car je ne l’ai pas vu !
Mais venons-en à Quand vient la nuit. Il commence par de très belles images de Brooklyn de nuit et en hiver, côté quartiers un peu déshérités. Les bars y sont en grande partie tenus par des mafieux, tchétchènes en l’occurrence, qui les utilisent à tout de rôle, une nuit par-ci par-là, pour y déposer tout l’argent sale récolté pendant les heures nocturnes. D’où le titre The drop, le dépôt. « Chez Marv » est un bar comme les autres, Marv n’en est plus que le nom en façade, depuis qu’il a dû le céder à la mafia locale, et Bob, son cousin, est serveur. Calme, presque mutique, surtout devant les femmes, Bob accomplit son travail tranquillement, de manière routinière, jusqu’au jour où il trouve un chiot dans une poubelle. Il va alors décider d’élever le petit animal, ce qui perturbe son existence…
Une atmosphère de menace plane sur cette vie tranquille, le bar subit un braquage, les mafieux réclament sans ménagement leur argent envolé, Bob est harcelé par un personnage douteux et très perturbé…
Le scénario, basé sur une nouvelle de Dennis Lehane, est vraiment excellent et recèle des surprises jusqu’à la fin. Le choix des acteurs n’est pas dépourvu de découvertes non plus, avec Tom Hardy dans le rôle principal, un inconnu pour moi, pour un rôle pas facile où il est vraiment parfait. Il est entouré par James Gandolfini, le père des Sopranos, que j’ai eu grand plaisir à retrouver, pour son dernier film, malheureusement. A leurs côtés l’inquiétant Matthias Schoenaerts (vu dans De rouille et d’os) et l’excellente Noomi Rapace (vue dans la trilogie Millénium) complètent une équipe d’acteurs épatante.
De plus, gros point important pour moi, si l’ambiance n’est pas des plus roses, aucune violence gratuite ne vient en surenchère. Mr partage mon point de vue, et nous avons beaucoup discuté de ce film au retour et le lendemain, c’est dire qu’il nous a fait une certaine impression.
Voilà, j’espère que vous vous laisserez tenter !
quandvientlanuit2Noomi Rapace, Tom Hardy

Photographe du samedi (21) Julien Coquentin

Le Festival America est aussi le cadre d’expositions de photos. Je ne pouvais pas manquer de remarquer celle-ci, de part et d’autre d’un lieu de passage obligé entre les différentes conférences et le salon du livre. Intitulée Montréal New york aller retour, cette exposition de photos des deux villes capture des moments particuliers, plutôt calmes et dépourvus d’animation (une série du photographe se nomme d’ailleurs Tôt un dimanche matin) et qui font rêver…julien-coquentin2julien-coquentin3julien-coquentin4julien-coquentin8

julien-coquentin1  julien_coquentin9 julien-coquentin5julien-coquentin6julien-coquentin7

J’ai aimé aussi une autre série de ses clichés où il met en scène des peintures de rue, de manière poétique et tendre…

julien-coquentin_drawmeawall1julien-coquentin_drawmeawall2julien-coquentin_drawmeawall3

Julien Coquentin est né en 1976 et se passionne pour la photographie depuis 2007. Il traite aux travers de ses séries des thèmes aussi variés que l’enfance et la mémoire, la ville et le territoire. Il a réalisé de nombreuses expositions, en Franc ou à l’étranger. Après la longue errance urbaine que figure la série « Tôt un dimanche matin », Julien a travaillé plusieurs mois en Malaisie sur l’île de Bornéo d’où est issue un projet sur la déforestation intitulé « Green Wall ». Aujourd’hui Julien vit en France où il élabore plusieurs séries, documentaires et plasticiennes.

Une belle idée de cadeau pour un amoureux de New York, que ce livre de photos de Julien Coquentin (éditions La main donne)

COUV NY2

D’autres photographes du samedi ici et aussi chez Choco qui en a eu l’idée !

Elliot Perlman, La mémoire est une chienne indocile

memoirechienneL’auteur : Elliot Perlman est né en 1964 en Australie, où il vit. Il a reçu le Book of the Year Award pour son premier roman, Trois dollars, et le Steele Rudd Award pour L’Amour et autres surprises matinales, publiés chez Robert Laffont, ainsi qu’Ambiguïtés, succès critique et public qui l’a révélé.
576 pages
Editeur : Robert Laffont (Pavillons, janvier 2013)
Titre original : The street sweeper
Traduction : Johan-Frédérik Hel Guedj

A quoi reconnaît-on un très bon, un excellent roman ? Pas seulement au fait qu’il se dévore en cinq ou six jours, ce qui n’est pas mal, compte tenu de son format respectable ! Ce qui fait de ce Street sweeper un roman hors du commun est le dosage parfait entre érudition, brassage de thèmes divers et passionnants, et galerie de personnages bien campés et crédibles…
Deux hommes sont au cœur de ce roman, et eux-mêmes à un moment crucial de leurs vies respectives. Lamont Williams, un jeune habitant du Bronx, obtient, au sortir de huit années de prison, un travail à l’essai pour six mois dans un hôpital de Manhattan. Il doit absolument y faire ses preuves, cela compte pour lui plus que tout, car il espère retrouver la trace de sa fille qu’il n’a pas vue depuis des années. Adam Zignelik enseigne à l’Université de Columbia, mais craint pour la pérennité de son poste, faute de publication récente. C’est aussi le moment où il se sépare de la seule femme qu’il ait jamais aimé et aime encore.
Voilà pour les personnages de premier plan, mais bien d’autres vont s’inviter dans la ronde, et surtout l’Histoire avec un grand H va entrer en scène.
Les thèmes de la mémoire individuelle et de la mémoire collective, du rôle de l’historien, de la transmission orale, vont venir servir des sujets forts et poignants tels que l’obtention des droits civiques au cours du XXème siècle aux États-Unis, le rôle des Sonderkommandos dans les camps de la mort en Pologne, la libération de certains camps par les noirs américains, le travail d’un psychologue sur les témoignages des rescapés des camps.
Ce roman touffu est magnifique rien que pour l’idée du vieux juif malade qui transmet sa mémoire au jeune agent d’entretien noir, mais tant d’autres scènes sont formidables… Il porte de superbes moments d’émotions, lorsque ressurgissent des souvenirs enfouis, il donne vie à des personnages tellement humains et touchants, il éclaire sur l’histoire du vingtième siècle, bref, c’est un roman à lire si ce n’est pas encore fait !

Extrait : Gandhi, Harlem, le Christ, les juifs d’Europe, un homme, un Noir, qui vivait là-bas, à Broadway, au séminaire de l’union théologique, en 1930 : on ne sait jamais quels peuvent être les liens entre les choses, les gens, les lieux, les idées. Mais il y a des liens. On ne sait jamais où on les trouvera. La plupart des gens ne savent pas où les trouver, ils ignorent même que cela vaudrait la peine de les rechercher. Qui les recherche, d’ailleurs ? Qui a le temps de chercher ? C’est le travail de qui, de chercher ? C’est le nôtre. A nous, les historiens. Cela fait partie de notre tâche. Plus vous en savez, plus vous en lisez, plus forte sera votre intuition. Vous pouvez vous servir de votre intuition comme d’un compteur Geiger, comme d’un outil de premier ordre pour détecter la vraisemblance et la probabilité, et comme d’un point de départ vers de nouvelles voies de recherche. Mais, quel que soit le métier que vous finirez par exercer pour gagner votre vie, où que vous l’exerciez, il vous faudra autant d’intuition et de curiosité que vous pourrez en puiser en vous-même. Développez l’une et l’autre comme un athlète développe ses muscles et ses impulsions. Vous en aurez besoin, ne serait-ce que pour maintenir votre esprit en éveil. Tôt ou tard, quoi qu’il se produise à Wall Street, vous tiendrez à récupérer la maîtrise de votre esprit.
(Merci à Cuné, j’aimais beaucoup cet extrait représentatif du roman, que j’avais noté, mais j’avais un peu la flemme de le recopier !)

Les avis enthousiastes d’Aifelle, Clara, Cuné, Krol et Sylire.

J’ai vu New York (3) Brooklyn, c’est aussi New York

L’avantage d’aller plusieurs fois à New York, c’est que les visites classiques n’étant pas forcément à refaire, cela laisse du temps pour découvrir d’autres quartiers. Vous savez sans doute que la ville de New York est composée de cinq « boroughs » à savoir Manhattan, Brooklyn, le Queens, le Bronx et Staten Island… D’ailleurs, le dimanche où nous y étions se déroulait la randonnée cycliste des « five boroughs » qui permet aux habitants, en solitaire, par groupes ou en famille, de parcourir 40 miles parmi les cinq quartiers.

Mais revenons à Brooklyn : la ville de Paul Auster (et oui ! Mais non, je ne l’ai pas croisé à Park Slope, ni lui, ni Siri Hustvedt !) comporte des quartiers aussi différents que Brooklyn Heights et sa vue sur Manhattan, Williamsburg plutôt tendance, mais encore assez métissé, Park Slope plus chic, Coney Island et sa plage, Brighton beach et sa communauté russe… Nous avons traversé plusieurs fois l’East River, principalement par le métro, mais aussi à pied par le pont de Williamsburg, et une autre fois en navette fluviale. La première incursion à Brooklyn, sous une pluie battante, a été pour aller au Musée des transports, consacré principalement au métro new-yorkais, très intéressant (et à voir sur l’excellent site consacré à New York, et signé Manu et Jacques).

Nous avons ensuite exploré Williamsburg, mangé dans un vrai « diner » installé dans un ancien wagon, puis Park Slope et ses jolis alignements de maisons, avec bien sûr une ballade à Coney Island, sa jetée, ses attractions foraines à l’ancienne et ses incontournables hot-dogs !

Brooklyn1Brooklyn2Brooklyn3Brooklyn4Bonne balade et à bientôt pour la suite !
Et n’oubliez pas « J’ai rêvé New York » avec Sylire !
newyork_sylire

J’ai vu New York (2) Et la nature ?


Pour continuer, je vous laisse imaginer la place que tient la nature dans la ville…
Elle est plus importante qu’on ne le pense, et le printemps qui était plus tardif que chez nous battait son plein. Au gré des rues, des fameux squares (Union Square, Madison Square, Bryant Park ou sur la High Line, ancienne ligne de train reconvertie en jardin suspendu) les arbres en fleurs ne manquaient pas, et les écureuils gris non plus. Combien sont-ils au juste sur la deuxième photo ?
NewYork_nature1NewYork_nature3NewYork_nature5NewYork_nature4

Bien sûr, Central Park reste le poumon de verdure : pour savoir qui ce lapin et ce rat accompagnent, vous pouvez voir une vue d’ensemble chez Sylire.


NewYork_nature6NewYork_nature7NewYork_nature8NewYork_nature9
NewYork_nature10Quant à la dernière photo, c’est le chant qui nous a attiré d’abord, pas une mélodie extraordinaire, mais surtout inaccoutumée… et ayant fait entendre son chant, monsieur cardinal s’est laissé photographier. newyork_sylire

J’ai rêvé New York avec Sylire.

A suivre… (et les photos s’agrandissent d’un clic)

 

J’ai vu New York (1) Oh ! c’est haut !

A la suite de notre tout récent voyage, je vous propose une petite visite en photos par thèmes.
Aujourd’hui, donc, c’est haut ! Même à la troisième visite, on passe pas mal de temps le nez en l’air… sans doute un peu moins, car plusieurs reprises, nous avons réussi à passer pour des autochtones, à qui on peut demander son chemin !

NewYork2
Première série : reflets à Bryant Park, puis l’immeuble des Nations Unis, suivi des constructions nouvelles sur le site de Ground Zero.

newYork1
Deuxième série : détail architectural, puis Empire State Building et Chrysler Building.

Parfois, ce n’est pas haut du tout, des petites maisons mignonnes, ou des immeubles dont l’étroitesse fait le charme. Les escaliers à incendies sont typiques des immeubles qui abritaient des familles d’immigrants, à raison de quatre à dix pour deux pièces, qui servaient aussi de lieu de travail. Le Lower east side Tenement Museum présente ces appartements très insalubres… Mes photos ont été prises dans différents quartiers, mais j’ai une certaine tendresse pour le quartier de Chelsea, aux abords de la 25ème rue.


NewYork6 NewYork7 NewYork8 NewYork9 NewYork10 NewYork11

Vous n’y couperez pas, voici pour finir, un petit air à garder en tête toute la journée, avec la chanson de Gainsbourg :

Empire States Building oh ! c’est haut
Rockfeller Center oh ! c’est haut
International Building oh ! c’est haut
Waldorf Astoria oh ! c’est haut
Panamerican Building oh ! c’est haut
Bank of Manhattan oh ! c’est haut

J’ai vu New York
New York U.S.A.
J’ai vu New York
New York U.S.A.
Je n’avais rien vu d’au
Je n’avais rien vu d’aussi haut
Oh ! C’est haut, c’est haut New York
New York U.S.A.

newyork_sylire

D’autres balades et même des lectures chez Sylire.

A suivre…


(N’hésitez pas à cliquer sur les photos pour les agrandir)