Edo Brenes, Bons baisers de Limón

En cherchant à la médiathèque deux bandes dessinées que j’avais notées pour le mois latino, (et que je n’ai pas trouvées), j’ai vu tout à fait par hasard la couverture de celle-ci, et en vérifiant si elle ne venait pas du continent sud-américain, j’ai vu qu’il s’agissait du Costa Rica, un des pays les moins représentés dans nos lectures !

Un étudiant retourne dans sa famille au Costa Rica, dans la petite ville côtière de Limón. Il veut profiter d’un court séjour pour interroger les membres de sa famille encore vivants sur leur jeunesse des années 40 et 50 environ. Que ce soit la famille de son père ou celle de sa mère, il s’agit de jeunes gens de milieu modeste, mais au mode de vie plutôt occidental, pour ce qu’on en voit. L’histoire repose sur des photos et des films de famille qui les montrent le plus souvent dans des situations de loisirs, ce qui est logique : balades à vélo, matches de foot, bal ou fêtes de famille… Un court intermède pour la deuxième guerre mondiale, puis la vie reprend… Mariages, naissances…

Il faut un petit temps d’adaptation pour comprendre que les paroles échangées se superposent aux photos regardées, et ne semblent donc pas toujours en adéquation. D’autres chapitres prennent placent, avec des coloris plus vifs, directement dans les années 40 et mettent davantage l’accent sur les grands-parents du narrateur. Une fois que je m’y suis habituée, j’ai trouvé que les différents types de narration se succédaient de manière bien rythmée et que c’était drôlement bien fait.
Il semblerait que pour ce premier album l’auteur se soit inspiré de la vie de sa famille. Deux arbres généalogiques aident à se repérer parmi les personnages, mais on peut ne pas les suivre assidument. La grand-mère et ses deux amoureux, qui sont les personnages principaux, s’avèrent dignes d’intérêt, et le dessin, assez naïf, convient bien à ce roman familial, nostalgique et chaleureux.
Une découverte qui ne manque pas de charme, donc !

Bons baisers de Limón d’Edo Brenes, éditions Casterman, 2021, traduit de l’anglais par Basile Béguerie, 272 pages.

Un autre avis chez Yv

Le mois latino-américain est chez Ingannmic.