R.J. Ellory, Un cœur sombre

« C’est partout pareil. Les gens font ce qu’ils croient être le mieux. Ils agissent en pensant faire le bien. Même quand ils commettent des actes absolument horribles, ils le font à cause de la certitude erronée qu’ils ont raison. »

Noir, c’est noir ! Vous avez déjà lu des livres ou vu des séries avec des policiers corrompus, mais avec Vincent Madigan, un voire plusieurs paliers supplémentaires sont atteints. Non seulement il profite de l’argent d’un gros baron de la pègre en lui fournissant des informations, mais il décide, parce qu’il lui doit de l’argent, de s’associer à deux malfrats pour commettre un braquage. Le genre de braquage que personne n’ose tenter, parce qu’il s’agit de voler 400 000 dollars à Sandia, ce gros trafiquant de drogue aux méthodes expéditives… Les choses ne peuvent guère tourner plus mal ensuite pour Vincent Madigan, qui pourtant, tentera de trouver une voie pour s’en sortir, et avec lui, une autre personne qu’il n’aurait jamais rencontrée normalement.

« Il y a d’ordinaire une manière de bien faire les choses, mais il y a d’innombrables façons de les foirer. »

Dans ce roman noir très bien ficelé, à lire toutefois en essayant de ne pas perdre toute foi en l’être humain, on retrouve des thèmes chers à R.J. Ellory, la culpabilité, l’expiation, cette fois dans le cas très particulier d’un homme encore jeune, qui semble avoir tout raté de sa vie professionnelle comme de sa vie de famille, sauf à brasser de l’argent qu’il n’a pas gagné pour ne rien en faire de constructif. Une spirale où il s’enfonce de plus en plus, jusqu’à ce braquage catastrophique qui le projette dans une situation encore plus inextricable.
C’est une lecture très addictive, même si la noirceur gagne tellement de terrain que ça en devient vraiment lourd. Alors, une petite lueur apparaîtra-t-elle au bout des 576 pages ? Si vous voulez le savoir, il faudra lire Un cœur sombre, sachant qu’il n’y a rien à critiquer côté écriture. R.J. Ellory est une valeur sûre, de mon point de vue !

Un cœur sombre de R.J. Ellory, (A dark and broken heart, 2012), Livre de Poche, 2016, traduction de Fabrice Pointeau, 576 pages.
D’autres romans de l’auteur sur le blog : Le chant de l’assassin, Papillon de nuit, Mauvaise étoile.
Pavé de l’été chez Brize

25 commentaires sur « R.J. Ellory, Un cœur sombre »

    1. je pense que c’est aussi à ma portée (pour la noirceur). Le coté pavé ne m’impressionne pas trop non plus car les polars sont généralement plus faciles à lire (enfin, c’est mon point de vue) que les essais ou les roman plus « littéraires ».

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      1. Tout à fait d’accord, un roman noir ou polar, même et surtout s’il est bien écrit, se lit en général plus facilement. Une certaine tension narrative, aussi.

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  1. Trop noir pour moi 🤷‍♀️ ! Mais Ellory est un bon pourvoyeur de pavés, je l’ai déjà lu dans le cadre du challenge et j’y reviendrai peut-être (ce sont lesquels, tes préférés ?).

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    1. J’aime beaucoup ses romans en général, des six que j’ai lus, seul un m’a déçue (Papillon de nuit) et mes préférés sont Seul le silence, vraiment très très bien, Mauvaise étoile, Les anonymes et Le chant de l’assassin…

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  2. Tiens, ça fait un moment que je n’ai pas vu passer cet auteur sur les blogs. Pour ma part, je n’avais pas accroché à son premier (enfin, je crois que c’était le premier, Seul le silence), du coup je n’ai pas persévéré.

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