« Si tu en sors vivant, me dis-je en éprouvant soudain une paix étrange, c’est qu’il y a une raison et que ton voyage n’est pas terminé. Tu devras faire une ultime tentative pour le retrouver. »
Lorsque Samir a dix ans, un jour, sans que rien ne le laisse prévoir, son père passe la porte de leur appartement et disparaît. Né en Allemagne de parents libanais, il est bercé depuis son plus jeune âge par les récits que font ses parents, voisins et amis, tous libanais, de ce pays. Les contes inventés par son père, qui chaque soir apportent leur dose de merveilleux, le font particulièrement rêver. Samir grandit dans l’absence de son père et dès qu’il le peut, part à sa recherche au Liban, destination la plus probable, d’autant qu’il se demande si la soudaine disparition de son père n’a pas à voir avec l’histoire politique de son pays.
« Le Liban avec lequel j’ai grandi est une idée. »
Le jeune auteur allemand a tressé un très joli roman autour du personnage charismatique du père, et du mystère qui l’entoure. La lecture n’est en rien compliquée par ce qu’il apprend au fur et à mesure de l’histoire du pays du cèdre bleu, le tout est fluide et tout à fait lisible. C’est une très belle lecture, en ce qui me concerne, pas un coup de cœur, le rapport obsessionnel du jeune Samir à son père et à son pays d’origine, assorti d’oeillères pour tout ce qui ne les concerne pas, pouvant agacer un peu à la longue. La manière dont les légendes racontées chaque soir au petit garçon s’articulent avec les découvertes qu’il fait à l’âge adulte, les très belles pages sur la découverte de Beyrouth et de Zahlé, les révélations finales, tout cela en fait un très beau roman qui pourra plaire à beaucoup de lecteurs.
Tant qu’il y aura des cèdres de Pierre Jarawan (Am Ende bleiben die Zedern) éditions Héloïse d’Ormesson, 2020, paru en Livre de Poche, 570 pages.
Noté chez Delphine-Olympe.
Traduit de l’allemand, ce roman participe donc tout naturellement aux Feuilles allemandes de ce mois de novembre.
Ce fut un coup de coeur pour moi. Je l’ai trouvé très beau et très touchant!
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Je n’irais pas jusqu’au coup de coeur, mais il est touchant, oui.
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Le thème est intéressant, mais vu tes petits bémols je ne note pas (et ça m’arrange 😉 )
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C’est un minuscule bémol, mais je comprends, les tentations sont déjà très nombreuses… 😉
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Je vais noter ce titre car j’ai des amis Libanais qui sont dans une telle tourmente en ce moment que tout ce qui s’écrit sur leur pays m’interpelle.
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Je comprends… ce roman éclaire une bonne partie de l’histoire du Liban par des destins personnels.
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Que j’avais adoré ce roman !
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C’est ton billet qui me l’a fait repérer et acheter, c’est clair.
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Ouf, eh bien heureusement que tu l’as aimé aussi ! (Si j’ai bien compris, le bémol est très léger 🙂 )
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Tu en parles si bien.
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Merci, Alex. J’espère donner envie de le lire à quelques personnes. 😉
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Vu ma pile germanophone, il vaut mieux que je vote l’abstention…
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C’est une bonne raison… 😉
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je n’avais jamais pensé au Liban pour les feuilles allemandes! mais cela m’intéresse. je ne pense pas que je le lirai dans le délai du challenge mais je le note
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Si ce roman n’avait pas été présent dans mes étagères, je n’y aurais pas songé non plus. Il mérite d’être noté !
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Ma foi, ces auteurs allemands peuvent ouvrir des horizons sur ailleurs!
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Tout comme les auteurs français, mais c’est vrai qu’on n’y pense pas spontanément, concernant les allemands.
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je note pour le Liban, que je ne connais que trop peu et dont l’actualité mérite qu’on s’y penche. ce livre peut être une bonne porte d’entrée.
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Tu as raison, il est tout à fait recommandable pour aborder l’histoire récente du Liban. (avec mon chouchou Le quatrième mur de Sorj Chalandon!)
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ah oui, remarquable Le 4eme mur!
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Et bien, tu me donnes envie de le découvrir et je l’ai retenu à la bib
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Chouette ! Je serai ravie de lire ton avis !
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Je l’avais noté et peut-être chez Delphine aussi et chez d’autres sûrement… Mais le lirai-je ? Je ne sais pas…
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Je n’étais pas sûre non plus de le lire lorsque je l’ai noté (on en note tellement !)
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Je ne l’ai pas lu mais ton avis rejoint les avis que j’ai pu lire ça et là. Il me semble qu’un nouveau roman est paru tout récemment…
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Mais oui, tu as raison, je n’avais pas repéré ce deuxième roman !
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Confronter la réalité et ses souvenirs d’enfant, la « mythologie » dont on a été abreuvé enfant, ça doit être intéressant. Si jamais je croise la route de ce roman…
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D’autant que dans le cas de ce garçon, son père était un intarissable conteur… Je pense que ce roman pourrait te plaire.
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Oh, merci pour la découverte, tu as attisé ma curiosité ! Et je viens de voir qu’ils l’ont à ma bibli, je suis donc joie
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C’est un roman dont je trouve qu’on n’a pas assez parlé… ça change de mes chroniques habituelles qui arrivent plutôt après tout le monde ! 🙂
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J’aime bien justement tes chroniques qui arrivent quand la poussière est retombée sur les réseaux : elles viennent souvent confirmer une envie de lecture, un titre que j’avais noté en me disant, ah tiens, peut-être, et tu me le rappelle 🙂
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J’avais lu de jolis retours dessus au moment de sa parution en grand format, pourquoi pas !
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Maintenant qu’il est en poche, plus de raisons de résister à la tentation !
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