« A l’entrée de chaque pont, un panneau indiquait le nom, souvent maori comme la Paringa ou la Moeraki, de la rivière. »
En 1978, une famille anglaise, les Chamberlain, part s’installer en Nouvelle-Zélande. Un accident le long d’une route tortueuse de la côte ouest fait plonger leur voiture du haut d’une falaise. Il sera fatal aux parents et au plus jeune des enfants. Seuls les trois aînés s’en sortent, blessés et traumatisés, mais poussés par instinct à survivre. Katherine, douze ans, est particulièrement solide et commence à organiser leur abri pour quelques heures ou jours, en attendant de voir les secours arriver. Si ce n’est que l’endroit est vraiment isolé, et de plus, personne n’attend la famille avant une quinzaine de jours, à la date où le père devait commencer à travailler…
Un chapitre suivant permet de se placer du côté de Suzanne, la sœur de Julia, la mère disparue. Trente ans après la disparition de toute la famille, elle n’est pas encore résignée, lorsqu’elle est contactée par des services de police qui lui affirment que des ossements appartenants à son neveu Maurice ont été retrouvés. Mais d’un Maurice âgé de trois ou quatre ans de plus que lors de l’accident. Il aurait donc survécu ? Mais où et comment ? Le roman revient alors sur les recherches que Suzanne a mené lors de plusieurs séjours en Nouvelle-Zélande, en alternant avec ce qu’il advient en 1978 des enfants Chamberlain.
« Kate était toujours assise dans l’herbe quand elle vit l’esprit. Il sortit du bosquet qui poussait sur la rive opposée du lac et se dirigea lentement vers elle, le corps lumineux dans le clair de lune. Il avait pris l’apparence d’un homme sans doute pour ne pas l’effrayer. »
J’ai commencé ce roman sur une erreur d’appréciation, presque une erreur de casting : sans doute trompée par la photo de couverture, j’étais persuadée qu’il s’agissait d’un récit, d’un témoignage sur une disparition et les recherches qui l’entouraient… et voilà qu’au bout de quelques pages, l’évidence m’a sauté aux yeux, il s’agissait bel et bien d’un roman, roman policier ou noir, cela restait à définir.
Restent que les prémices du roman ressemblent tout de même à une enquête, notamment les chapitres où Suzanne voyage à plusieurs reprises en Nouvelle-Zélande, inlassablement, à la recherche de traces de la famille de sa sœur.
L’auteur néo-zélandais excelle à décrire la faune et la flore de son pays. Ce que j’ai aimé au cours de cette lecture, c’est surtout le dépaysement, la découverte d’une nature préservée et sauvage, le thème de la survie, du moins au début du roman, puisque après, cette thématique évolue vers autre chose, mais je ne veux pas trop en dévoiler ici. Je pense que ce roman s’apprécie sans trop en savoir à son sujet. Avec un style plus efficace que très remarquable, il constitue une parfaite lecture d’été, bien accaparante, comme il se doit.
Une falaise au bout du monde, de Carl Nixon, (The Tally Stick, 2020), éditions de L’Aube, février 2021, traduction de Benoîte Dauvergne, 330 pages.
La couverture est splendide. Une de mes cousines a visité la Nouvelle Zélande et c’est absolument sublime, ça fait rêver. Le sujet m’intéresse car il est nimbé de mystère.🙂
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Ce roman est hautement dépaysant, on ne l’imagine pas trop avoir pu se dérouler ailleurs.
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Ton billet donne très envie de découvrir ce roman ! (Eh bien… merci pour la tentation) 😉
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De rien, Anne ! 😉
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Présenté comme tu l’as fait, c’est très tentant 🙂
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J’ai été ferrée par l’histoire, c’est bien fait…
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Bonne nouvelle : il est à la bibli 🙂
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Tu donnes très envie. Si en plus de l’histoire qui m’a tout l’air passionnante, il y a de belles descriptions sur la faune et la flore…
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L’histoire et son décor ne vont pas l’un sans l’autre, dans le cas de ce livre…
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Connais pas, mais pourquoi pas?
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L’auteur néo-zélandais a publié deux ou trois polars avant celui-ci, des polars plus classiques, je crois.
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Très tentant, effectivement ! Avec des intrigues croisées, si je comprends bien. Quand ce type de construction est efficace, je me laisse facilement attraper, je note pour une sortie en poche.
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J’ai trouvé que ça fonctionnait bien, sans trop en faire…
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je ne connais pas non plus mais pour découvrir la Nouvelle Zélande et ses auteurs (j’avoue mon inculture!)
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Ce n’est pas souvent qu’on trouve des traductions venant de là-bas, c’est sûr !
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Une présentation qui donne envie.
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Merci, ce roman mérite qu’on s’y intéresse.
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Je me laisserai bien tenter, car je n’apprécie pas trop, au contraire de toi, les récits de voyages.
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Je m’attendais plutôt à une enquête sur un fait-divers, du coup ce n’était pas si différent de mes attentes…
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Mince, je ne sais plus chez qui je l’avais repéré il y a plusieurs semaines (mois ?), j’aurais juré que c’était ici, en tout cas, il me tente énormément. Et c’est une bonne occasion de fureter côté Nouvelle-Zélande !
Ah si j’ai trouvé, c’était chez Jérome, ouf !
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C’est aussi chez Jérôme que je l’avais noté ! Et comme ma bibli l’avait noté aussi, j’ai pu en profiter ! 😉
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Visiblement on retrouvera ce roman sur d’autres blogs car tu as bien su le présenter.
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Merci Luocine, j’espère bien qu’on le reverra !
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Ce que tu en dis est assez alléchant. A voir s’il croise ma route…
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Mais oui, je l’espère !
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