« C’est Berthe qui trouva Aloïse le soir, au moment de rentrer chez elle. Elle hésita un instant à faire comme si elle ne l’avait pas vue, mais pour finir, en pestant, elle fit demi-tour et alla prévenir Mademoiselle. »
Trois époques, et quatre ou cinq personnages féminins entrelacent leurs histoires dès le début du roman. Dans le Jura, en 1923, Aloïse, petite fille rejetée par son père trouve refuge dans la forêt auprès des animaux, et quelque réconfort près de sa grande sœur. En Patagonie, en 2007, une femme reboise les collines dévastées par les incendies. En Île-de-France, en 1967, une femme s’installe dans un lotissement aseptisé, où elle peut donner libre cours à sa phobie des insectes et des plantes. À Genève, en 2007, une autre jeune femme tente de se remettre de la mort de sa mère.
Sans vouloir en dévoiler trop, disons que chacune d’entre elle est à une période charnière de son existence, où elle va pouvoir ou devoir faire des choix, tourner une page, ou se reconstruire. Tout tourne aussi autour des plantes, arbres ou simples herbes, et de leur rôle dans la vie de chacune d’entre elle. Il y a aussi un gouffre jurassien et son histoire, la Patagonie, la création de jardins…
« Il y a plein de merveilleux endroits ici, tu sais. Des paysages qui entrent dans tes poumons, nourrissent tes muscles et se posent dans ta gorge comme un baume. La lumière, ici, n’est pas la même qu’en France. Et le vent, il y a toujours le vent, c’est impensable. Tu aurais, peut-être, aimé ce pays. Tu n’aurais peut-être plus voulu le quitter, toi non plus. »
On se doute vite que des liens vont unir ces personnages, tout en mettant du temps à les identifier. Le roman prend un tour plus passionnant à partir du moment où des concordances se créent entre les différentes époques et les différentes personnes. L’écriture charnelle, privilégiant les sensations et les sentiments, s’accorde bien à la construction un peu labyrinthique. Souvent dans les romans qui alternent plusieurs points de vue, on s’attache davantage à l’un ou à l’autre, cela n’a pas été mon cas ici, chacune de ces femmes étant suffisamment bien dessinée pour intriguer et avoir envie de continuer à la suivre.
Un roman à choisir si vous aimez la nature et les plantes, de préférence le charme délicat de la violette plutôt que l’exubérance des glaïeuls, et si le regard presque exclusivement féminin porté sur les végétaux vous intéresse. Raluca Antonescu est en tout cas une jeune auteure (suisse) à suivre.
Inflorescence de Raluca Antonescu, éditions La Baconnière (janvier 2021), 258 pages.
Repéré chez Cathulu.
vu le sujet je note immédiatement et j’aime assez les romans qui se rassemblent en un point focal
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Tu devrais aimer, je pense.
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J’avais mis un peu de temps à entrer dedans et puis le charme a opéré 😉
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Moi aussi, j’ai mis un peu de temps, mais j’avais une autre lecture en parallèle, ce n’était pas une bonne idée ! 😉
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Suisse? Mais ça a l’air TB!
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Tout à fait, tu verras si tu le trouves !
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Je l’ai noté chez Cathulu et je le surligne. Je pense qu’il peut me plaire.
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Je le crois aussi !
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Je le note aussi, j’aime ce style de récit:-)
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Le style m’a beaucoup plu aussi.
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Le roman portoricain que je lis parle beaucoup des plantes médicinales aussi, mais pas que (il y a Carlos Gardel aussi, quand même). Cette couverture bleue es très attirante en tout cas.
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Je n’étais pas trop fan de la couverture, mais j’ai bien fait de passer outre.
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Ça intrigue fort !
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A découvrir si tu en as l’occasion.
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C’est un très très beau roman !
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J’ai vu que tu l’avais mis en coup de cœur !
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Oui !
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Un avant-goût du printemps….
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ça ne se refuse donc pas !
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Oh, je note, je pense qu’il a tout pour me plaire :0) l’extrait m’a tout de suite prise dans ses filets aussi.
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Tant mieux, je cherche toujours à choisir au mieux les extraits.
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