Paul Colize, L’avocat, le nain et la princesse masquée

avocat_nain« Le mariage est la principale cause de divorce.
Sans le premier, le second n’aurait jamais vu le jour. L’affaire se limiterait à une séparation assortie de quelques larmes ou de vagues reproches. La vie reprendrait ensuite son cours et chacun poursuivrait son chemin la tête haute. »
Hugues Tonnon, avocat spécialisé dans les divorces, reçoit une nouvelle cliente, un top model belge qui a l’habitude que tout lui réussisse. Toutefois, le mariage somptueux qu’elle préparait tombe à l’eau à cause des infidélités du fiancé, et elle compte bien faire payer à celui-ci tout ce qui s’évanouit sous ses yeux ! À l’issue d’un repas avec la cliente, Maître Tonnon la raccompagne chez elle, boit un peu plus que de raison, et lorsqu’il se réveille au matin chez lui, c’est pour apprendre qu’elle a été assassinée et qu’il est le premier suspect. Comme le policier qui mène l’enquête semble tout prêt à le coffrer, il prend la fuite, et se met lui-même à la recherche du véritable meurtrier. Ce qui va le mener jusqu’en Afrique du Sud (on peut apprécier au passage un petit clin d’oeil à Deon Meyer) et au Maroc.

« Je m’y présentai sous le nom de Marc Levy, premier patronyme qui me vint à l’esprit. La réceptionniste hocha la tête et me fit remplir une fiche. J’en déduisis qu’elle ne connaissait pas l’illustre homme de lettres. »
Voici le retour du mois belge, et avec lui reviennent les polars de Paul Colize. Non qu’il soit le seul auteur belge à donner dans le genre policier, loin de là, mais il apparaît souvent dans les billets du mois d’avril, car son style amusé et ses intrigues solides ont de nombreux fans, et j’en fais partie.
C’est le quatrième roman de l’auteur que je lis (utilisez l’outil de recherche si vous voulez trouver les autres) et, si la bibliothèque ne m’a pas fourni, à la veille du confinement, celui que je cherchais, plus récent, elle m’a du moins permis de passer un très bon moment. Avec Paul Colize, aucun risque que le polar soit plan-plan ou que le dénouement se devine dès la cinquantième page. Aucun risque non plus de s’ennuyer, les descriptions acérées et les dialogues aussi nombreux que spirituels mènent la narration à tout allure, avec des fins de chapitre en forme d’interrogation qui incitent à plonger sur la suite. Du travail habile, mais où l’on sent davantage le plaisir qu’a l’auteur à écrire que l’habileté !

L’avocat, le nain et la princesse masquée de Paul Colize, La Manufacture de Livres, 2014, 316 pages, existe en poche.
D’autres avis, proches du mien, celui d’Anne, celui de Valentyne.

Le mois belge à retrouver chez Anne et Mina
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37 commentaires sur « Paul Colize, L’avocat, le nain et la princesse masquée »

      1. Effectivement, j’ai une liseuse, mais elle est vide aussi …. Mes étagères, par contre étant encore pleine, je vais continuer à les vider en priori. J’y ai d’ailleurs retrouvé un auteur plus ou moins belge ….

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    1. Back up a ma préférence aussi. Celui que je présente aujourd’hui verse plus dans la veine humoristique, de celle que j’aime. (parce qu’à mon goût polar et humour, c’est un dosage difficile)

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  1. Paul Colize est devenu l’un de mes auteurs préférés (et pas seulement Belges préférés). J’avais bien aimé cette lecture, en effet ! Il m’en reste as mal à lire, ouf.

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  2. Aaah j’adore Paul Colize ! Je n’ai pas encore lu celui-là mais il est prévu. Ravie de voir qu’il ne déçoit pas ! Je n’y ai pas pensé avant mais j’aurais pu le caser pour le mois belge en fait ! Trop tard, pas de bibli ni de librairie pour l’instant…

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    1. Je commençais à préparer le mois belge juste à la fermeture de la bibli, coup de chance ! Si tu aimes habituellement Paul Colize, il devrait te plaire.

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  3. J’ai un peu honte de le dire mais je n’ai lu aucun roman de Paul Colize. Pourtant, la nouvelle que j’ai lue m’a plu. Il faut que je m’y mette avant le prochain mois belge.

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