« Paul avait l’habitude d’essuyer des rebuffades. Il venait d’une famille pauvre et avait vite compris que pour cette raison, il était facile de le mépriser. »
En 1959, une petite famille s’installe à Idaho Falls, non loin du site d’essais nucléaires où Paul va travailler. Il suit une formation sur le nouveau prototype de réacteur sur lequel il sera en équipe, souvent de nuit. Pendant ce temps, Nat, sa jeune femme, s’occupe de leurs deux petites filles, presque des bébés encore, et tente de s’habituer à ce nouvel environnement. Idaho Falls n’est qu’une bourgade, et elle va souvent avoir affaire aux mêmes personnes, notamment la famille du supérieur hiérarchique de Paul, Mitch Richards, personnage peu sympathique qui aime bien faire montre de sa supériorité.
« – Oh, comme j’aimerais avoir ton boulot, ajouta Jeannie en ricanant. Je serais tellement meilleure que toi. Je ne resterais pas les bras croisés pendant que les autres me passent devant pour avoir une promotion, et je ne resterais pas sur la touche comme une vieille machine au rebut. Ou, si c’était le cas, j’essayerai au moins de faire des efforts au lieu d’aggraver les choses ! »
Partant d’un fait réel survenu dans l’industrie nucléaire en Idaho en 1961, Andria Williams a créé des personnages qui vont se retrouver en plein cœur de cet événement dramatique, et elle leur a donné une épaisseur certaine, et des caractères complexes et intéressants. Elle excelle aussi dans les dialogues « vachards » et les scènes d’affrontements chargées d’émotion.
Chaque protagoniste se trouve tour à tour mis en avant et, que ce soit avec Paul et ses complexes dus à une enfance pauvre, Nat et ses rêves inaboutis de jeune femme, Jeannie et ses aspirations féministes, plus les pages tournent, plus on a l’impression de les avoir déjà rencontrés et d’avoir réellement fait leur connaissance. Ils deviennent des relations proches, presque des amis.
La quatrième de couverture compare avec les romans de Richard Yates, et je trouve cela bien vu, l’époque est la même, et la finesse des portraits s’avère tout aussi touchante. Sans oublier le contexte de guerre froide, et de tension autour des essais militaires, dans ce coin perdu des États-Unis.
Une réussite que ce roman dont les pages défilent à toute vitesse, ce qui n’empêche pas d’admirer le style sensible et clair de l’auteure.
Idaho, d’Andria Williams (The longest night, 2016) éditions Livre de Poche (2017) traduction de Christel Paris, 575 pages.
Idée piochée chez Brize.
Je continue ainsi mon projet 50 états, 50 romans.
Pourquoi pas? (c’est déjà le titre d’un autre roman ou c’est le même?)
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Il existe un autre roman avec le même titre chez Gallmeister… rien à voir. (et j’ai préféré celui-ci)
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Un roman passé un peu inaperçu et pourtant il est vraiment bien ! Contente que tu aies aimé !
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Merci à toi d’avoir attiré mon attention sur ce roman, qui m’a beaucoup plu !
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Voilà un petit pavé qui donne bien envie au vu de ton billet et des avis ici et sur le groupe FB des pavés.:) Si les pages défilent à toute vitesse, je vais réfléchir à l’intégrer dans ma sélection d’ailleurs.
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Comme Brize, je trouve dommage qu’il soit passé un peu inaperçu, il a beaucoup de qualités !
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Il a tout pour me plaire cet été.
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J’adore la couverture ! Et si en plus, l’histoire est captivante… Je note et surligne 🙂
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Il a tout ce que j’aime ce livre. Merci de me l’avoir fait découvrir ! 😊
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J’ai cru que tu allais parler de celui de Gallmeister 😉
Celui-ci me tente beaucoup plus!
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Je vais suivre ton avis et me pencher sur le cas de celui-ci plutôt que sur celui de Gallmeister.
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Je l’ai en grand format dans ma PAL – il faut vraiment qu’il en sorte, parce qu’il me fait toujours autant envie !
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Tant mieux ! C’est dommage quand un livre qui nous attend depuis longtemps ne nous tente plus trop… (mais ça arrive !)
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En effet ta note m’évoque l’époque et les thèmes de « La fenêtre panoramique » de Richard Yates. J’avais beaucoup aimé et je note ce titre, merci !
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Je pense qu’il pourrait te plaire.
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Dans ma PAL plus d’un an, j’avais adoré la couverture, on est faible parfois ! Ta chronique me donne envie de le sortir !
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Tu peux le sortir, je serai curieuse de lire un nouvel avis.
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