« Foley, vous nous avez écouté, oui ou non ? Mr Ellis vient de vous l’expliquer, nous avons besoin de quelqu’un du BCI pour superviser la gestion du Britannia. Nous avons besoin de quelqu’un sur place, sur site, pendant les six mois que dure la Foire. Et ce quelqu’un, ce sera vous. »
Thomas Foley, jeune père de famille britannique travaillant au Ministère de l’Information se retrouve devoir passer six mois à Bruxelles lors de l’Exposition Universelle de 1958. Le fleuron du Pavillon anglais est en effet un pub plus « british » que nature, le Britannia, et Thomas doit en superviser la construction et le bon fonctionnement. Mission assez simple qui va se compliquer avec l’apparition de personnages qu’on croirait plutôt sortis d’un roman de John Le Carré, à moins que ce ne soit d’une bande dessinée belge : deux acolytes anglais mystérieux, un compatriote spécialiste d’une machine qui devrait révolutionner la technologie du nucléaire, un journaliste russe, une jolie hôtesse belge dont Thomas se rapproche dangereusement… Dangereusement pour son couple, s’entend, car sa jeune épouse Sylvia est restée à Londres avec leur bébé.
« L’Atomium se dressait devant eux, brillant de tous ses feux dans le crépuscule qui gagnait. Thomas se sentit parcouru par un frémissement d’excitation, en partie à la simple vue de ce monument bizarre, impudent, dont il savait ne pas pouvoir se lasser ; en partie aussi à la perspective de tout ce que les heures à venir lui réservaient. »
J’ai retrouvé à la lecture, des plus réjouissantes, de ce roman, tout ce que j’aime chez cet auteur anglais : des personnages bien portraiturés, avec des détails qui ne manquent pas de saveur, un arrière-plan tout à fait caractéristique de la fin des années 50, une intrigue qui peut sembler légère, mais qui ne manque pas de sel. Jonathan Coe y introduit parfaitement des thèmes tels que les choix de vie, la fidélité, le mensonge… L’art des dialogues et l’humour maniés en virtuose par l’auteur assaisonnent le tout, et font passer un très bon moment. Je m’attendais peut-être à une fin plus explosive, au sens figuré, bien sûr, mais celle choisie par l’auteur est somme toute parfaitement dans le ton du roman, et ne m’a pas laissée sur ma faim.
C’est fin, drôle, et plus profond qu’il n’y paraît !
Expo 58, de Jonathan Coe, (2013), éditions Folio, 2015, traduction de Josée Kamoun, 360 pages.
Lecture commune avec Lou (My Lou book) dans le cadre du mois anglais.
J’aime beaucoup Jonathan Coe , je le note pour ta phrase « sortis d’un roman de John Le Carré, à moins que ce ne soit d’une bande dessinée belge « et aussi pour ta conclusion 🙂
Bonne journée 🙂
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Cela fait un moment que j’hésitais à lire ce roman, et je l’ai trouvé en occasion pile pour le mois anglais… Je n’ai pas été déçue !
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Forcément je l’ai lu, un bon cru
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Gouleyant à souhait !
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Arrrgggh, toujours pas lu (et ce n’est pas l’envie qui manque). Ma PAL est monumentale et les tentations trop nombreuses…..
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Hélas ! (mais tant mieux s’il y a beaucoup de bons auteurs !)
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noté! j’ai beaucoup aimé « testament à l’anglaise » de Jonathan Coe…
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On retrouve son humour bien anglais…
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Entièrement d’accord avec ton billet !
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Nous sommes plus adeptes de ce genre que de certains romans d’amour, n’est-ce pas ?
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Tout à fait ! 🙂
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J’avais beaucoup aimé ce roman, son ambiance et son portrait de Bruxelles en pleine expo universelle !
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Et les personnages ! 🙂
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Ouiii 😁
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C’est un auteur que j’apprécie beaucoup également mais je suis loin d’avoir tout lu de lui (chouette !). Je n’ai pas lu celui-ci, par exemple.
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Je n’ai pas tout lu non plus, il faudrait que je revérifie ceux qui me manquent !
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Je n’ai lu qu’un Jonathan Coe pour l’instant mais j’ai hâte de recommencer ! Quel régal de le lire ! Peut-être bien que je reprendrai avec Expo 58.
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Si tu as aimé un autre de ses romans, tu peux choisir celui-ci !
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Bonjour Kathel, même si ce n’est pas le roman que je préfère de J. Coe, c’est à lire. Bonne journée.
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Je ne connais pas tout de l’auteur, j’ai bien adhéré à celui-ci, et l’humour anglais marche toujours aussi bien sur moi !
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Je suis d’accord, derrière l’humour et la légèreté se cachent plein de sujets intéressants. Le contexte historique est très bien rendu. Je me suis régalée !!
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Nous sommes d’accord. Merci pour cette lecture commune !
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Je suis bien contente que tu aies passé un bon moment ! 😉
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Mais oui, et je l’ai recommandé à mon mari qui a beaucoup aimé aussi !
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Il me semble bien l’avoir emprunté à la médiathèque mais je n’avais guère avancé car il ne m’avait pas plu.
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