« En mai, quand le vent détachait les fleurs des marronniers et que les pétales tombaient comme de la neige, elle allait s’asseoir sous les rameaux blancs d’un bouleau, à l’endroit le plus isolé et le plus escarpé du parc, sur un banc qu’elles avaient baptisé, sa meilleur amie et elle, « le banc d’où la vie est parfaite. »
J’avais reçu un bon coup de poing avec le premier roman de Silvia Avallone, D’acier, tant pour les personnages, des ados de quatorze ans, que pour le cadre, une ville ouvrière aussi dépérissante que ses aciéries. Par la suite, dans Marina Bellezza, le cadre, ville rurale encerclée de montagnes, et les personnages secondaires, m’avaient davantage plu que la jeune Marina elle-même.
Silvia Avallone continue, avec La vie parfaite, ses portraits d’adolescentes ou de jeunes femmes.
Adele, même pas dix-huit ans, est sur le point d’accoucher, et a malheureusement, trop bien saisi tous les enjeux du choix qui s’offre à elle : élever l’enfant ou accoucher sous X. Elle vient de la triste cité des Lombriconi, en banlieue de Bologne, où les jeunes ne connaissent que des pères défaillants et des mères qui peinent à jouer leur rôle, qu’elles soient trop jeunes ou déjà abîmées par la vie.
Roman choral, et qui revient en arrière sur un laps de temps de neuf mois, La vie parfaite met aussi en scène, entre autres, Dora et Fabio, un jeune couple plus aisé qui rêve de concevoir enfin un enfant. Quant à Zeno, le jeune voisin qui observe Adele et se rêve écrivain, il semble l’exact opposé de Manuel, le père de l’enfant d’Adele, que seul l’argent facile intéresse…
« Adele l’ignorait, comme elle ignorait bien des choses, mais il y avait longtemps qu’elle était pour lui une amie.
Pas n’importe laquelle. Il se sentait avec elle un lien plus pur, plus exclusif. Le lien entre un écrivain et son personnage principal. »
J’ai trouvé les personnages plus incarnés, plus forts que dans Marina Bellezza, où le paysage était cependant plus présent. Même si le quartier et son architecture sont évoqués, je n’ai pas senti trop fortement leur influence sur les acteurs du drame qui se joue, mais plutôt l’influence de la pauvreté.
L’écriture percutante est la marque de l’auteure, elle ne va pas par quatre chemins, et fait merveille avec des dialogues qui sonnent très juste. Le style colle bien au thème de la maternité, aux douleurs de l’enfantement comme aux affres de l’amour maternel, au vide de l’absence d’enfant comme au poids de la mono-parentalité.
Avec un rythme qui ne souffre d’aucun temps mort, les pages tournent vite, et il n’est pas difficile de partager les dilemmes de personnages bien incarnés et touchants. Silvia Avallone reste pour moi une auteure à suivre, qui parle comme peu d’autres des espoirs et des désillusions de la jeunesse. Sur le sujet de la maternité, le récit oscille entre idéalisation et réalité la plus terre-à-terre. C’est la vie qui naît entre les pages, la vraie vie, à défaut d’être la vie parfaite.
La vie parfaite de Silvia Avallone (Da dove la vita è perfetta, 2017) éditions Liana Lévi, édition de poche Piccolo, avril 2019, traduction de Françoise Brun, 406 pages.
Séduites aussi, Delphine-Olympe, Hélène et Valentyne.
Lecture pour le mois italien (à retrouver ici)
Lu entre Naples et Sorrente, j’étais bien dans l’ambiance et avais l’impression de croiser les personnages dans la rue !
Je n’ai pas lu « D’acier » ; le thème me brancherait peut-être plus que celui-ci.
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D’acier est plus incontournable, à mon avis, et de toute façon, idéal pour faire connaissance avec l’auteure.
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je n’ai lu que D’acie, que j’ai bcp aimé!
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Une lecture très forte, n’est-ce pas ?
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J’ai lu aussi « d’acier » et j’ai aimé l’écriture de cette auteure. Donc je suis prête à te suivre dabs cette lecture.
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Pour l’instant, j’ai aimé tout ce que j’ai lu d’elle.
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Trois romans lus d’elle, trois plaisirs avec une préférence pour d’Acier -)
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Tout comme toi ! D’acier m’avait vraiment épatée.
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C’était quant à moi le premier livre que je lisais d’elle. Mais je partage ton avis : c’est une auteure à suivre !
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N’hésite pas à lire D’acier, alors !
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je n’ai toujours pas lu « d’acier » j’ai décidé de commencer l’aventure avec cette auteure mais le temps file 🙂
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Je pressens que tu vas aimer !
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je pense aussi 🙂
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J’ai préféré d’Acier, le thème de la maternité de la Vie Parfaite est loin de mes lectures, mais j’ai tourné les pages comme toi et téléchargé Marina Belezza
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Tu devrais aimer ce troisième roman aussi. Je me souviens que le début mettait tout de suite dans l’ambiance.
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Et moi non plus je n’ai toujours pas lu Silvia Avallone, pff…
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Je me répète, mais c’est une auteure à découvrir à mon avis. 😉
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Une lecture bien tentante.
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Je l’espère bien !
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Je vais l’acheter, j’adore cette auteure. As-tu lu sa première nouvelle, écrite avant D’acier ( ah celui-c, quel livre ! ) ? C’est Le lynx en Libretto, je te conseille, on y voit déjà tout le talent de Silvia Avallone
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Oui, j’ai lu aussi Le lynx, même si je ne l’ai pas mentionné. On y sent déjà son potentiel, en effet.
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Piccolo, pardon je confonds avec Phébus 🙂
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La vie parfaite est sorti aussi en Piccolo, raison de plus pour ne pas le rater ! 🙂
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c’est noté !
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Tu confirmes donc que je dois continuer la découverte de cette auteur…
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Je pense que tu peux continuer ! 😉
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Tu me rappelles que j’avais envie de lire « D’acier » depuis un moment et tu me fais aussi envie avec celui-ci!
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Tu peux commencer par l’un ou l’autre, indifféremment…
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J’avais beaucoup aimé D’acier. Je retrouverai avec plaisir l’auteure, même si j’ai l’impression que ses romans se ressemblent tous plus ou moins.
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Oui, de l’extérieur, c’est un peu l’impression qu’on peut en avoir (et que j’avais aussi) mais franchement, non, ils se différencient par beaucoup de points.
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Je n’ai jamais lu Silvia Avallone malgré tout le bien que j’en ai entendu mais tu parviens ici à me tenter réellement.
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Tant mieux, cette auteure mérite d’être connue (je me répète, je sais !)
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Comme toi j’ai tout aimé d’elle jusqu’à présent
D’acier reste aussi pour moi le plus marquant !
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Oui, incontestablement, c’est le plus marquant (parce que le premier ?)
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J’ai très très envie de le lire mais j’ai toujours « D’acier » dans ma P.A.L….
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Je ne peux que te conseiller de lire « D’acier » !
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Lu et adoré !! je viens de rédiger un billet, je mets le tien en lien !
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