« Si seulement elle n’avait pas été aussi naïve. Si seulement elle avait su que c’était ainsi qu’on se faisait prendre au piège. »
La littérature islandaise, de plus en plus abondamment traduite en français, montre des facettes des plus variées aussi de la société islandaise, et c’est parfois surprenant.
Prenons ainsi cette jeune femme d’affaire qui effectue chaque mois plusieurs allers et retours entre l’Islande et le continent européen, mallette à la main, joli manteau, coiffure soignée, ni trop pressée, ni trop nonchalante. Son côté trop parfait, c’est précisément ce qui attire l’attention de Bragi, un contrôleur des Douanes proche de la retraite.
Voyons maintenant cette jeune business woman de plus près, et nous apprenons que Sonja, jeune maman divorcée, s’est retrouvée piégée par un avocat véreux, et doit, dans l’espoir de récupérer la garde de son fils, passer de la cocaïne, en quantités de plus en plus importantes, et en prenant de très gros risques.
« Ce n’était pas la première fois qu’elle surveillait cette maison. À ses débuts, elle avait beaucoup observé les allées et venues depuis sa voiture, tentant de reconstituer dans sa tête le planning de l’animal et de son maître. »
Une fois commencé, ce roman est difficile, voire impossible à lâcher. Il est particulièrement bien mené et recèle son lot de surprises et de rebondissements. Redoutablement efficace et malin lorsque se présente la version de Bragi, le contrôleur des Douanes, le roman excelle aussi à dresser un contexte solide avec la crise financière de 2010, incarnée par Agla, la compagne de Sonja. Elle s’est, avec deux de ses collègues, mise dans une situation bien compliquée, elle aussi, que je serais bien en peine de vous expliquer en détails toutefois. Le monde de la finance et moi sommes irréconciliables, mais Lilja Sigurdardottir parvient à l’expliquer sans alourdir le roman.
S’il est certain qu’on ne recherche pas ce genre de lecture pour un style inoubliable ou des réflexions philosophiques hors du commun, il faut admettre que ce roman, le premier d’une trilogie, remplit parfaitement son office. Je le recommande pour une vision inhabituelle de l’Islande, très urbaine et impitoyable, et pour la connaissance fine de la psychologie des personnages. La suite se trouve d’ores et déjà dans ma pile à lire, et j’ai hâte de savoir, au vu des événements marquant la fin du premier tome, comment va réagir Sonja.
Piégée de Lilja Sigurdardottir, (Gildran, 2015), éditions Métailié (2017), traduit par Jean-Christophe Salaün, 336 pages, sorti en poche chez Points.
L’auteure était présente cette année aux Quais du Polar et il doit être possible, je pense, d’écouter en podcast les conférences. (ici, en fouinant un peu…) (et voici déjà son portrait).
Lire le monde c’est chez Sandrine.
Un premier tome qui t’a pris dans ses filets.
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Hé, hé ! Le deuxième s’appelle justement Le filet (et le troisième La cage)… mais sans doute le savais-tu déjà ? 😉
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Peut être attendre que tout soit paru?
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Je n’ai pas encore lu cette auteure, mais je pense le faire, tu t’en doutes.
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Mais oui, je te la recommande. Il y a aussi une homonyme, Yrsa Sigurdardottir, que je ne connais pas encore…
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C’est chose faite ! Les deux premiers de la trilogie sont en poche et le troisième en grand format.
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je ne connais cette auteur que de nom et par quelques critiques ça et là, je note car je suis sûre qu’elle me plaira 🙂
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C’est le genre de roman où on se pose des questions sur ce qu’on ferait à la place du personnage, et à partir de là, on est bien ferré !
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J’aime les polars islandais donc je prends note .
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On y retrouve des atmosphères et des habitudes islandaises, en même temps qu’une intrigue très prenante.
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Je ne suis pas une lectrice de polar alors je ne vais pas noter ce roman-là. Ouf !
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Comme je suis dans une période polars et romans noirs, tu pourras piocher plutôt dans les seconds !
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Tout à fait !
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C’est vrai qu’elle est de plus en plus traduite la littérature islandais, et c’est tant mieux car je m’y intéresse de plus en plus, et plus j’en lis, et plus ça me plaît. Elle est riche et bien plus variée que l’image que j’en avais d’une littérature étrange, décalée, presque impénétrable. J’avais déjà noté ce titre. Ravie de voir que c’est un bon cru ! Mais bon, trilogie, je vais attendre un peu…
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J’aime aussi de plus en plus cette littérature si variée… La trilogie est traduite entièrement mais seuls les deux premiers sont en poche.
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Je regardais justement la série Trapped sur France 2, dans une Islande bien sombre.
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Je ne connais pas, j’ai d’ailleurs peu vu de films ou de séries se déroulant en Islande.
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Ton billet correspond assez au souvenir que j’ai de ce roman…
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Je ne me souvenais plus que tu l’avais lu, je viens d’aller relire ton avis.
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J’avais apprécié « le cheval soleil » et ma foi, après lecture de ton billet, j’ai retenu les edeux premeirs tomes à la bib
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Je n’ai pas lu Le cheval soleil, j’ai l’impression que c’est assez différent de ce roman…
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la vision citadine de l’Islande me titille pas mal… pourquoi pas allez, d’autant que je n’ai jamais lu cette autrice !
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C’est son premier roman traduit, je pense que d’autres suivront cette trilogie, elle est jeune !
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le polar islandais a le vent en poupe. Très tentant. « Les Quais du Polar » j’aimerais bien le faire une année ça doit être génial !
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Oui, les QdP valent vraiment le déplacement, mais commencent à être victimes de leur succès : les files d’attente s’allongent !
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J’ai eu une grosse période Indridason. Mais ça fait longtemps que je n’ai pas lu de polars « du Nord »
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