« On peut être debout toute la nuit à essayer de remettre les choses dans l’ordre, mais ensuite, dans l’heure qui précède l’aurore, on perçoit une obscurité bien particulière. »
Un éditeur dont j’aime les choix, une jolie couverture, un avis positif, voilà trois bonnes raisons de choisir ce roman. Ce qui signifie que je ne savais rien de l’histoire avant de commencer. Et que je ne vais rien vous raconter non plus !
Je plaisante, mais suivant mon habitude de ne pas trop en dévoiler, je parlerai d’abord de l’auteure. Fiona Melrose vit au Royaume-Uni, mais elle est née en Afrique du Sud, et continue d’y aller régulièrement. Ceci est son premier roman, elle l’a situé dans le Suffolk, où elle vit, avec, pour les personnages, des réminiscences du Zimbabwe.
« Dix années durant j’avais refoulé les souvenirs. Je les avais toujours senti gratter dans les recoins les plus sombres de mon esprit, encore à l’état sauvage. »
Midwinter évoque le milieu de l’hiver, et certes, le roman se déroule dans la campagne anglaise enneigée, mais Midwinter est aussi le nom de famille de Landyn et son fils Vale. Lorsqu’ils vivaient au Zimbabwe, dix ans auparavant, le père était surnommé Mid, comme si son nom était Winter. Maintenant de retour dans le Suffolk, Landyn exploite la ferme familiale, et entretient des relations orageuses avec son fils de vingt ans. Aucun des deux n’a fait le deuil de Cecelia, leur épouse et mère, morte tragiquement dix années plus tôt.
Le roman commence par une scène… que je n’ai pas envie de raconter, tiens, parce qu’elle surprend lorsqu’on n’a lu qu’un résumé succinct, et parce qu’elle va avoir une grande importance sur la suite du roman.
« Parfois je me mettais en colère alors que j’aurais mieux fait d’être inquiet ou contrarié. On aurait dit que je ne connaissais qu’une seule manière de ressentir les choses. »
Le début du livre est plutôt noir, mais on y perçoit peut-être une certaine lueur d’espoir, cela restera à confirmer. Les pensées des protagonistes sont « brutes de décoffrage » mais là aussi, une évolution semble se dessiner. Les points de vue alternent entre Landyn et Vale, et permettent de développer habilement le thème de la relation père-fils. Même si j’ai lu précédemment des romans sur ce thème, j’ai trouvé vraiment bien rendue la difficulté pour les deux hommes, et surtout pour Vale, à exprimer leurs sentiments : Vale n’arrive pas à différencier peur, colère, tristesse, et se met plus souvent qu’à son tour dans des rages plus ou moins rentrées, dont il ne sait comment sortir.
Toutefois, l’introspection, et le caractère peu éloquent des personnages, n’empêchent pas les interactions entre eux, avec des dialogues empreints de véracité. Les caractères secondaires sont très intéressants aussi. J’ai passé vraiment un très bon moment de lecture avec ces personnages, avec une ambiance unique, où les éléments naturels et la faune sauvage viennent jouer leur rôle. Je suivrai attentivement cette jeune auteure lorsqu’elle publiera de nouveau !
Midwinter de Fiona Melrose (Midwinter, 2016) éditions de la Table Ronde (janvier 2018) traduit par Edith Soonkindt, 293 pages.
Repéré chez Lady DoubleH
Je n’en ai pas entendu parler du tout ; je note bien sûr et peut-être sortira-t’il en poche en 2019.
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Peut-être ? Je n’ai pas encore vu cela dans les prévisions… mais il est à noter. 😉
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Oh l’affreuse tentatrice !
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Hé, c’est pour le nombre de fois où tu joues les tentatrices aussi !
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il est sur mon étagère, je n’ai pas pu résisté mais j’ai une telle masse de choses à lire que ça va attendre un peu
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C’est toujours agréable d’avoir sous le coude des livres dont on attend un bon moment de lecture. Et là, c’est le cas.
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Ça m’a l’air bien, je note !
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Très bien, à mon avis !
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Je l’ai justement trouvé à la bibliothèque hier, ça m’a intriguée, j’espère avoir le temps de le lire.
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Quelle coïncidence, je l’espère aussi !
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J’adore aussi la couverture et tu laisses assez de mystères autour de ce livre pour que ça m’intrigue !
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J’ai aimé l’aborder sans trop en savoir, j’espère qu’il en sera de même pour celles et ceux que j’ai tentés ! 😉
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J’avais repéré la couverture et, comme toi, je trouve cet éditeur intéressant. J’avoue être néanmoins moyennement attirée par ce titre en particulier.
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Dommage, mais non, je n’en raconterai pas plus ! 🙂
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je ne connais pas! encore une tentation à l’horizon … je note 🙂
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Il mérite d’être noté !
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il va me falloir encore un siècle pour venir à bout de tous les livres que j’ai rajoutés à ma PAL!!!
j’espère ne pas être gâteuse avant 🙂
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C’était LE coup de cœur d’une de mes amies, libraire, au printemps dernier. Même si les problèmes de communication des ces deux gars m’ont rendue à moitié dingue , c’est un livre assez original et attachant . Très bonne fin d’année , chère Kathel 😉
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A moitié dingue, vraiment ? 🙂 Mais je sens que tu as aimé tout de même.
Très bonnes fêtes à toi et à ta famille, Mior ! 😉
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Je note ce livre. La couverture est belle. Belles fêtes de fin d’année à toi 🙂
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Merci Frédéric, très joyeuses fêtes à toi aussi !
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Un billet bien tentant.
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Tant mieux ! 😉
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tu as déniché des livres peu médiatisés, de belles découvertes!
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Merci, Eimelle !
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Pas encore lu ce roman qui pourtant me faisait de l’oeil! Comme toi j’aime beaucoup les publications de cet éditeur, je suis rarement déçue 🙂
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