« L’enfant semblait serein. Son visage ne trahissait ni peur, ni inquiétude.
Puis il disparut à leur vue. »
Un enfant disparaît lors d’une sortie scolaire au musée. Les sœurs qui surveillaient le groupe n’ont rien vu. Seule la caméra de surveillance montre Edoardo, dit Dodo, partir en tenant la main d’une femme en sweat-shirt à capuche. Son grand-père est un riche entrepreneur napolitain, la piste de l’enlèvement contre rançon est donc privilégiée par les policiers du commissariat de Pizzofalcone.
Ils reviennent dans ce roman, après La méthode du crocodile et La collectionneuse de boules à neige, l’équipe de l’inspecteur Lojacono, tous affectés à ce commissariats en raison de différents problèmes, l’un avec la mafia sicilienne, l’autre avec son impulsivité, d’autres avec une famille en miettes ou une dépression chronique. Malgré ces problèmes, ou pour y échapper, tous s’investissent à fond dans l’enquête, il n’est pas question de perdre un seul instant pour retrouver le petit garçon.
« Il y a des nuits.
Des nuits auxquelles on arrive comme au sommet d’une montagne, si épuisé qu’on a du mal à garder les yeux ouverts.
Des nuits pleines de rien, où tout ce qu’on souhaiterait, ce serait dormir sur le ventre, chez soi, dans une rassurante odeur de renfermé.
Des nuits où il faut se barricader contre le monde extérieur, ce fardeau à couper le souffle, et empêcher les doigts sombres de s’introduire par les interstices des fenêtres, jusqu’à l’âme.
Il y a des nuits. »
C’est avec plaisir que j’ai retrouvé le commissariat napolitain et que je me suis attachée à leur enquête. Même si les vies privées de chacun des membres de l’équipe prennent de l’épaisseur, la recherche du petit Dodo, dix ans et une famille qui se déchire, est très prenante, d’autant que l’auteur alterne avec le point de vue du petit garçon enfermé, ou celui de ses ravisseurs. De plus, des sortes d’intermèdes poétiques ponctuent le texte comme celui sur la nuit ou sur le mois de mai, très différents l’un de l’autre d’ailleurs, mais tout aussi saisissants. Je trouve d’ailleurs que l’auteur à gagné en art de faire monter l’émotion depuis le roman précédent… Et ce jusqu’au dénouement…
Les personnages secondaires le sont beaucoup moins, et gagnent en véracité, en poursuivant leurs histoires personnelles en parallèle. Cela donne grande envie de lire la suite, mais j’ai l’impression que pour l’instant seuls trois volumes sont traduits. Je pourrai, si je veux retrouver l’auteur, m’attaquer à la série du Commissaire Ricciardi, qui reste à Naples, mais cette fois dans les années 30, et qui semble passionnante aussi, et sur laquelle Marilyne publie un billet aujourd’hui même.
Et l’obscurité fut de Maurizio de Giovanni, (Buoi per i Bastardi di Pizzofalcone, 2013) éditions 10/18, 2017, traduit par Jean-Luc Defromont, 354 pages.
Livre sorti de ma PAL, je poursuis donc l’Objectif PAL et vous pourrez retrouver les autres lectures des participants chez Antigone.
Je note, d’autant plus que c’est un poche. C’est préférable de les lire dans l’ordre ?
J’aimeJ’aime
Oui, je pense qu’il vaudrait mieux commencer par La méthode du crocodile, pour suivre l’évolution des enquêteurs et de leurs histoires personnelles. Et sinon, Marilyne parle de l’autre série aujourd’hui !
J’aimeJ’aime
Je note cette série et cet auteur, pour quand j’aurai une envie d’enquête policière ! Merci ppur la découverte.
J’aimeJ’aime
Je t’en prie, je suis contente de la faire découvrir elle ne semble pas trop connue.
J’aimeAimé par 1 personne
Excellent, les grands esprits 😀 . Je viens de publier un billet sur la série avec le commissaire Ricciardi. Celle que tu présentes sera certainement pour ensuite.
J’aimeJ’aime
Il devait y avoir aujourd’hui quelque chose dans l’air de napolitain… ça m’a pris comme ça, en passant devant ma « pile à chroniquer » ! Le mieux c’est que j’ai cherché tes billets sur le commissaire Ricciardi et ne les ai pas trouvé, et pour cause ! 🙂
J’aimeJ’aime
Oh que ctte série est alléchante ! J’ai un Commissaire Ricciardi dans la PAL, je vais essayer de lui faire une bonne place dans la file.
J’aimeJ’aime
Mais oui, quelle bonne idée ! 😉
Je n’en dis pas trop dans ce billet sur Naples et l’auteur, parce que j’en avais parlé davantage dans « La méthode du crocodile »…
J’aimeJ’aime
il est temps que je fasse la connaissance de ce commissaire et de cet auteur 🙂
J’aimeJ’aime
Une bonne série, qui fait voyager, en plus… (ah, Naples !)
J’aimeAimé par 1 personne
Connais pas. Mais ça m’a l’air d’être une bonne série!
J’aimeJ’aime
Mais oui, et il a même écrit deux séries : une dans les années 30, une à l’époque actuelle.
J’aimeJ’aime
J’aime beaucoup les policiers de Maurizio de Giovanni. J’en ai lu plusieurs de la série de Pizzofalcone (qui existe en série TV) et je commence la série du commissaire Ricciardi dont les romans sont adaptés en BD (en italien pour le moment seulement) très intéressantes quand on aime Naples.
J’aimeJ’aime
Je vais m’intéresser à l’autre série et peut-être à son adaptation BD… (mais en italien, je crains de perdre beaucoup du sens, je bafouille à peine quelques mots)
J’aimeJ’aime
Je ne lis quasiment pas de policier, donc je note seulement au cas où je n’aurais rien à lire et où il se trouverait à la médiathèque… autant dire que c’est pas gagné.
J’aimeJ’aime
Pas vraiment gagné ! 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
J’adore la couverture et tu me donnes envie de me remettre aux séries policières, envie que je remets sans cesse à plus tard malheureusement…
J’aimeJ’aime
A chacun ses priorités… je remets bien d’autres lectures à plus tard aussi ! 😉
J’aimeJ’aime
Merci pour cette découverte.
J’aimeJ’aime
De rien ! 😉
J’aimeJ’aime
La série pendant les années 30 me tenterait davantage je crois !
J’aimeJ’aime
ça semble passionnant, oui !
J’aimeJ’aime
Je ne suis pas sûre d’avoir déjà lu cet auteur; je note, c’est tentant. Merci.
J’aimeJ’aime
Il fait partie, à mon avis, des meilleurs auteurs de polars italiens actuels…
J’aimeJ’aime