Rat en a assez de se faire chasser à coups de balais, de s’entendre répéter qu’il est une affreuse bête, lui qui n’aime rien tant que rendre service ! Il décide de quitter la ville pour la campagne, et un petit village reculé semble lui convenir tout à fait : le village des Animaux moches qui font (un petit peu) peur. Réfugiés là également, Pieuvre, Araignée, Lamproie ou même Requin lui font bon accueil. Rat, qui fait preuve de beaucoup d’imagination, réussit même à trouver une utilité à certains de ces animaux qui, grâce à lui, quittent le village pour une vie meilleure. Mais l’arrivée d’un animal plus affreux, intérieurement, c’est à dire plus méchant et odieux que les autres, replonge tout le monde dans des abîmes de tristesse.
« Rat s’acclimate vite ; ils sont tous très gentils, malgré leurs drôles de têtes. »
Cet album est assez inclassable, ce qui n’est pas une critique, bien au contraire ! Le ton employé pour raconter l’histoire est assez enfantin, mais l’adulte trouve aussi du plaisir à la fois à la fable, et à sa morale, au dessin formidable, à l’écriture manuscrite élégante, à la mise en page originale.
Tout est soigné, rien n’est négligé, jusqu’aux bonus qui permettent d’écouter l’histoire en audio ou, par le biais d’une application, de découvrir des petits « plus » animés ou des fiches descriptives sur les animaux (comme ci-dessus). Je ne connaissais aucun des trois auteurs ou dessinateurs, j’ai été enchantée de la découverte, et pas tellement surprise de découvrir dans les remerciements le nom de Pierre Déom, le dessinateur de la Hulotte, le « journal le plus lu dans les terriers », qui a inspiré Jérôme d’Aviau par son trait et sa passion pour les animaux, fussent-ils moches !
Un album à lire et partager dans tous les terriers aussi !
Rat et les animaux moches par Sibylline (scénario), Jérôme d’Aviau (dessin) et Capucine (lettrage), éditions Delcourt (2018), 206 pages.
Repérée chez Jérôme, piochée en bibliothèque. Et chroniquée aujourd’hui-même, chez Moka…
Les dessins sont beaux. C’est assez surprenant comme histoire, je ne sais pas si j’aimerais.
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L’histoire peut être lue à plusieurs niveaux, sur le thème de la différence et de l’exclusion…
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J’ai pris un plaisir fou à lire et voir cette histoire. J’adorerais une version animée. Ce personnage du petit rat est savoureux et loin d’être aussi laid qu’on le laisse entendre ! Un coup de coeur. J’ajouterai ton lien quand j’aurai un ordi sous la main.
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C’est vrai que ce rat est plutôt mignon, mais avouons avoir déjà sursauté de dégoût en en voyant un ! J’ai aimé aussi le texte un brin naïf (on dirait mon petit-fils de cinq ans, les expressions du genre « qui fait un petit peu peur »)
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J’aime l’apparente naïveté croisée à la lecture plus profonde des pages de cet album.
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Oh oui, la Hulotte ! Maintenant que tu le soulignes, c’est vrai qu’il y a quelque chose de très proche dans le graphisme ! Et je suis toujours aussi tentée par la découverte de cet album inclassable !
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Ton terrier connaît aussi La Hulotte ? 😉 Cet album me rappelle les campagnes de cette revue pour la réhabilitation des « nuisibles » !
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Il a l’air très beau mais ce n’est pas pour moi, même Ratatouille, je ne supporte pas !
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Ah oui, dans ce cas… 😉
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Mouarf je suis abonnée à la Hulotte depuis… longtemps!
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Je ne suis plus abonnée, mais j’en ai une belle série !
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Je l’avais repéré en librairie à sa parution, puis l’avis de Jérôme m’a confirmé que ce livre était bien pour moi mais je n’ai pas encore craqué pour l’instant. Merci pour ce rappel, on oublie vite aussi à force de voir des livres passer sous notre nez.^^
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C’est vraiment un roman graphique qui sort des sentiers battus, très sympa pour qui aime les petites bêtes ! 😉
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Le principe est original et les illustrations ne manquent pas de charme 🙂
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Oui, une BD à noter pour son originalité.
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