« Il nous fallait partir en un lieu si contraire au nôtre et tellement différent que toute notre énergie serait consacrée à l’étrangeté de nos nouvelles existences. »
Amaterasu est désormais une femme âgée et veuve, vivant depuis des décennies aux États-Unis, lorsqu’un homme frappe à sa porte. Il prétend être son petit-fils disparu le 9 août 1945 à Nagasaki. Amaterasu avait passé des semaines à rechercher son petit-fils Hideo, âgé de 7ans, ainsi que sa fille Yuko, avant de réussir à convenir qu’ils faisaient partie des victimes. Qui est donc cet homme horriblement défiguré, et atteint d’amnésie sur tout ce qui a eu lieu avant l’immense lumière blanche de la bombe ?
« Curiosité et solitude vont de pair, comme d’affreux complices. »
Le prétendu Hideo a apporté avec lui des documents qu’il a reçu de sa famille d’adoption et qui tendent à prouver son identité. De son côté Amaterasu a enfin le courage de lire le journal intime de sa fille, journal qu’elle avait gardé tout ce temps. Ce qui permet à la narratrice d’entrecouper son histoire de documents, de souvenirs…
J’ai aimé les personnages de ce roman, été émue par Amaterasu qui a tout à la fois accepté de vivre une nouvelle vie aux États-Unis, tout en ne mettant aucun enthousiasme à apprendre la langue de son pays d’accueil, qui a toujours conservé une culpabilité énorme touchant aux derniers jours de vie de sa fille. Le roman est fort bien construit et chaque chapitre commence par une particularité, un trait culturel japonais, lui donnant une couleur particulière.
« Les photographies étaient étaient notre seul hommage au Japon au milieu de tout ce mobilier occidental. »
Mais, il y a un mais, je n’ai pas trop adhéré à l’histoire de la vie sentimentale compliquée d’Amaterasu, ni au secret de famille qui entoure les amours de sa fille Yuko. Je ne peux pas en dire trop, mais les rapports mère-fille en sont extrêmement compliqués, et cela explique la culpabilité d’Amaterasu. J’ai par contre beaucoup aimé la manière dont la vieille femme et celui qui est peut-être son petit-fils s’apprivoisent mutuellement, et je me suis interrogée pour savoir s’ils allaient pouvoir reformer d’une certaine manière une famille. Cet aspect très touchant est le plus réussi à mon avis. Ce livre m’a un peu rappelé Lumière pâle sur les collines de Kazuo Ishiguro, pour les relations familiales et le grand écart entre les cultures opéré par les expatriés. Je l’ai un peu moins aimé, globalement.
Malgré mes quelques réticences, ce roman devrait plaire aux amoureux du Japon, à ceux que l’histoire de la seconde Guerre Mondiale intéresse, à ceux qui aiment les secrets de famille également !
La voix des vagues de Jackie Copleton (The dictionnary of mutual understanding, 2015), éditions Les Escales (octobre 2016) traduit de l’anglais par Freddy Michalski, 304 pages, paru également en Pocket (2018)
L’avis de Joëlle… D’autres parmi vous l’ont-ils lu ?
L’auteure est anglaise, même si elle a travaillé à Nagasaki et Sapporo. Elle vit dorénavant à Newcastle, en Angleterre.
Le mois anglais est ici.
Ce livre avait tout pour me plaire, je l’ai donc commencé. Et puis la narratrice m’a rapidement agacée, ça se délayait trop, alors j’ai abandonné. Dommage, je sais.
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C’est un roman qui prend son temps, j’ai aimé certains aspects, d’autres moins…
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Le début de ton billet est enthousiasmant et puis la fin de l’article Keisha ont refroidi mon envie. Mais quand même si ce livre est en médiathèque je l’emprunter.
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Le sujet est très beau, c’est bien écrit… pour moi, c’est le secret de famille qui était un peu de trop. Mais on sent la sincérité de l’auteure tout du long, et ça c’est un bon point.
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Je suis totalement hermétique à la culture japonais, alors que j’adore les sushis …. ^-^, je passe sans remords aucun !
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Pas un seul sushi dans ce roman… Tu vas devoir passer ! 😉
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Ce que tu en dis m’aurait fait croire à un roman japonais, justement.
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L’auteure connaît bien le Japon, et tout le passé qui remonte à la mémoire d’Amaratsu a pour cadre le Japon.
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un livre tout en delicatesse didonc….oui cela semble assez interessant….
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Il y a beaucoup de raisons d’aimer ce roman, même si je suis un peu mitigée…
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Oh mais il y a du changement par ici (et c’est classe). Pas lu ce livre, non, mais cela semble bbien intéressant..
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Merci Anne, c’est une envie de version estivale !
Quant au livre, il est original, même si je n’ai pas trop su qu’en penser…
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Hmm… Japon, c’est sûr que ça m’attire, mais tes quelques réserves me refroidissent un peu, et puis je ne suis pas trop récits autour des secrets de famille. Peut-être que je le lirai un jour, mais sans urgence.
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Tu peux tenter en bibliothèque ou en poche, beaucoup d’autres lecteurs ont aimé (sur Babelio ou Goodreads)
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Le sujet est bien different de ce que je lis, et intéressant. Je note au cas où je le croiserais en librairie.
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Il est en poche, sans doute assez facile à croiser ! 😉
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Peut-être un jour s’il tombe sous mes yeux… Tu es très mitigée.
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Un peu mitigée… j’ai tenté de mettre le doigt sur ce qui ne m’avait pas trop enthousiasmée, et je semble du coup plutôt déçue, alors que ce n’était pas si mal (sinon, j’abandonne vite !)
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Je l’ai acheté récemment, j’avais lu les premières lignes et l’avais reposé aussitôt, regrettant presque mon achat mais ton avis me remotive !
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Si tu l’as acheté, il ne faut pas regretter, tu devrais aimer ! (mes restrictions ne seront peut-être pas les tiennes)
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des ingrédients qui me plaisent… pourquoi pas?!
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Tu peux te laisser tenter il est en poche. 😉
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