« Une chose à savoir à propos des maisons : c’étaient elles qui choisissaient leurs propriétaires, et non l’inverse. Et cette maison les avait choisis, eux. »
C’est l’histoire d’une ferme maudite et probablement hantée dans l’état de New York… non, c’est le récit d’un mariage mal assorti, qui tient par des mensonges… non, c’est un roman avec de beaux portraits de femme… c’est un roman noir, un thriller psychologique, un roman choral, une saga familiale, peut-être ?
Ce roman est tout à la fois, et le réduire à un seul angle pour en parler serait vraiment dommage.
Au commencement, un mari rentrant de l’université retrouve sa femme morte, dans la maison qu’ils ont achetée quelques mois plus tôt dans la campagne. Ils ont imaginé pouvoir restaurer leur vie de couple chancelante dans ce nouvel environnement bucolique, mais les choses n’ont fait qu’empirer. Mariés sans amour, parents d’une petite fille de trois ans, George et Catherine tentent pourtant de s’intégrer à la petite ville de Chosen. Ils reçoivent des voisins, des collègues de George. Catherine semble un peu fragile, et personne ne lui révèle que la maison où ils vivent a été le théâtre d’un drame de la pauvreté, quelques temps avant qu’ils ne l’achètent. Les enfants de la famille Hale, les anciens propriétaires, vivent encore en ville, et reviennent même faire des petits travaux dans la maison qui n’est plus la leur.
« C’étaient des hommes aux cœurs brisés, qui ne pouvaient pas faire grand-chose, même pas aimer. C’était la chose la plus simple, aimer quelqu’un, sauf que c’était aussi la plus dure, parce que ça faisait mal. »
Ce roman est aussi riche et ambitieux que prenant. Le genre « thriller psychologique » fait florès, mais n’atteint que rarement cette maîtrise, et d’ailleurs, ce n’est pas vraiment, pas tout à fait, ce genre qui est proposé dans ce roman. Il s’agit plutôt de tracer le portrait d’un couple et autour d’eux, le visage d’une maison, et autour encore, la peinture d’une communauté rurale et néo-rurale. Et ça fonctionne ! Il n’y a pas à proprement parler d’enquête policière, ni même trop de suspense concernant le coupable, et pourtant de nombreuses questions se posent, et la tension monte progressivement, implacablement, et de manière vraiment très addictive. L’écriture, à la hauteur de la construction, participe bien à faire monter la tension. La fin est cohérente et bien menée, elle aussi.
Bref, pas de fausse note pour cette lecture qui me laisse impatiente des futures publications de l’auteure. Renseignements pris, il ne s’agit pas de son premier roman, mais du premier traduit en français, et de celui qui a, semble-t-il, le mieux marché aux Etats-Unis.
Dans les angles morts d’Elizabeth Brundage (All things cease to appear, 2016) éditions de la Table Ronde (janvier 2018) traduction de Cécile Arnaud, 528 pages.
J’ai déjà lu 2 ou 3 avis tout aussi élogieux que le tien , alors évidemment ça me fait très envie.
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Je pensais à une lecture agréable, ça a été plus que ça !
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Vendu !
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Hé hé !
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Tu enfonces le clou car krolfranca en a dit autant de bien pas plus tard que dimanche dernier (https://krolfranca.wordpress.com/2018/05/13/dans-les-angles-morts-delizabeth-brundage/). Il va vraiment falloir que je le lise d’ici cet été, je pense.
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Dans ton enthousiasme, tu n’as pas vu le lien vers le billet de Krol en bas… 😉
Une très bonne lecture d’été, effectivement.
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oooops ! 😉
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Décidément, je ne lis que d’excellents retours sur ce roman ! Je le rajoute à mes livres à guetter à la médiathèque 😀
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J’étais ravie de le trouver dans une de mes bibliothèques !
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Déjà noté chez les copines, ouf, je n’en rajoute pas 😉
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Je pense qu’il te plaira !
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Déjà noté, je craque, et en plus c’est à la bibl i(emprunté, mais je sais attendre)
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étant donné ton enthousiasme je note illico 🙂
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Une histoire autour d’une maison spéciale, ça pourrait me plaire…
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Ce n’est pas un de ces romans où la maison est le personnage principal… mais les personnages intéressants n’y manquent pas !
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Oh mais on parle beaucoup de moi sur ce billet ! 😉 Nous avons le même ressenti sur ce roman d’une grande maîtrise !
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Réservé à ma BM, il en met du temps pour arriver. D’autant plus après avoir lu ton billet.
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Bonjour Kathel, j’ai prévu de lire ce roman dans une semaine ou deux. Je n’ai lu et entendu que du bien à son sujet. Bon dimanche.
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J’aime bien à priori ces romans à plusieurs entrées et que l’on ne peut classer vraiment dans un genre défini. Je viens d’en lire un d’ Ellory. Thriller est une terminologie pratique mais trop fourre-tout et qui occulte toute une partie de l’oeuvre.
claudialucia ma librairie
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S’il n’y a pas de fausse note, je m’empresse de le noter !
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Rien que la citation m’a donné envie de le lire… et ton avis encore plus!
Daphné
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Et je trouve que le temps passant, il reste en tête.
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C’est vrai, ce ne sont pas des personnages et des lieux qui s’effacent trop vite (alors que souvent les romans du genre « thriller » semblent interchangeables)
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Bonjour Kathel, j’ai aimé et chroniqué. J’adore ce genre de roman avec des personnages qui me touchent. Bonne journée.
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