« Les éclairs venaient de la rue. Des silhouettes sombres comme des ombres tournaient autour de la maison. De temps à autres, un éclair apparaissait. On aurait dit des Martiens, curieux et menaçants.
C’étaient des photographes. »
Rien ne vaut un bon roman policier entre deux lectures plus exigeantes, et s’il s’agit d’un policier italien, c’est encore mieux ! Pourquoi ? Parce que je voue toujours une certaine tendresse à nos voisins transalpins, et qu’il me plaît toujours d’explorer la variété des régions italiennes. Ici nous sommes dans un bourg des Alpes italiennes en plein hiver, lorsqu’une toute jeune fille disparaît entre son domicile et l’église où elle se rendait, en fin d’après-midi. Anna Lou a tout de la lycéenne tranquille, bonne élève, même pas en rébellion avec ses parents, sa disparition deux jours avant Noël ressemble à s’y méprendre à un enlèvement. Mais la fugue reste une hypothèse à considérer pour les policiers chargés de l’enquête.
Pas du tout conventionnel, ce roman, qualifié par l’éditeur de thriller, vaut surtout par son personnage principal, un policier qui s’intéresse plus à faire la une des médias que, semble-t-il, à trouver le vrai coupable. Il fait tout pour attirer à lui les feux des projecteurs, trouve un suspect qui semble idéal, et qui pourtant n’a aucun mobile valable, aucune ombre dans son passé, aucune preuve qui l’accable, uniquement quelques présomptions et la certitude d’un policier entêté.
« Un crime se produisait toutes les sept secondes.
Toutefois, seule une infime partie faisait l’objet d’articles de journaux, de reportages télévisés ou d’épisodes entiers de talk-show à succès. Pour cette minorité, on faisait appel à des experts criminologues et psychiatres, on dérangeait des philosophes et même des philosophes. »
Le deuxième côté passionnant du roman réside aussi dans le démontage de la machine médiatique, et la critique du rôle des médias, notamment les chaînes d’information en continu, dans les affaires, peu nombreuses, qui font la une de la presse. Le petit jeu entre le commissaire Vogel et les médias sera-t-il au service de la vérité ou au contraire va-t-il envelopper d’un brouillard encore plus tenace toute cette affaire ?
Sauf erreur de ma part, Vogel n’est pas un personnage récurrent de Donato Carrisi, et ce roman est un peu à part dans sa bibliographie. Je ne pense pas lire les autres romans qui me semblent plutôt s’intéresser à des tueurs en série, et à des histoires plus destinées à effrayer qu’autre chose. Ce qui n’est pas du tout ma tasse de thé. En tout cas, ce roman a pour moi fort bien rempli son rôle. La construction impeccable permet de faire des hypothèses avec quelques pas d’avance sur le policier, le portrait fouillé des personnages aide à se les imaginer parfaitement, et la résolution de l’énigme, tout à fait surprenante, est à la hauteur du reste du roman, et vraiment mémorable.
La fille dans le brouillard de Donato Carrisi (La ragazza della nebbia, 2015) Livre de Poche (2017) traduit par Anaïs Bouteille-Bokobza, 349 pages.
Les avis d’Alex mot-à-mots et Pages de lecture de Sandrine.
A noter que le festival Quais du Polar met cette année l’Italie à l’honneur, et que Donato Carrisi figure parmi les invités. Sa fiche-auteur ici.
vous me donnez envie!!
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Tant mieux, ce roman est assez inclassable, avec un personnage principal antipathique mais un sujet passionnant !
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Je lis peu de polars mais quand j’en lis j’apprécie qu’ils offrent un autre intérêt que l’enquête policière. Et la critique des médias et des chaînes d’info en continue me semble intéressante.
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Oui, c’est vraiment l’aspect intéressant de ce roman !
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Je retiens donc. Je ne lis pas souvent d’italiens, finalement je connais assez mal.
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Je pense qu’il faut retenir ce titre, et pas l’auteur en général… (c’est mon avis, mais qui se confirme à la lecture des autres commentaires)
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un de mes préférés de l’auteur!
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Je n’ai pas trop envie de lire les autres… sauf s’il revient sur ce genre de sujet à l’avenir.
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ha s’il n’y a pas de serial killer et d’ambiance malaise, ça pourrait me plaire!
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Pas dans ce titre…
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Je lis peu de polars mais j’y viens tout doucement… Alors qui sait… ^^
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Le polar est un genre qui s’apprivoise tranquillement, mieux vaut bien choisir ses titres…
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C’est ce que j’ai cru comprendre… je prends donc mon temps…
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J’ai envie d’écrire la même chose que Moka… je peux ? 🙂
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Je peux te faire la même réponse ? 😉
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La thématique de la télé en continu et de la critique des médias m’interpelle !
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Ils en prennent pour leur grade !
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Je garde un bon souvenir de celui-ci…
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C’est le seul de l’auteur qui me tentait…
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J’ai tenté de lire son premier roman je crois, et j’ai laissé tomber au bout de cinquante pages… Le polar n’est pas ma tasse de thé.
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Je n’ai pas envie de lire ses autres romans… si en plus tu n’aimes pas trop le genre, je te comprends.
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On voit de plus en plus d’auteurs italiens de polars traduits et c’est tant mieux ! De Carrisi, je n’ai lu que Le Chuchoteur qui foutait un peu les pétoches…
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Oui, c’est bien pourquoi je l’ai évité et continuerai à le faire…
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J’avais le son premier roman et je n’avais pas été emballée, je n’ai pas poursuivi la découverte.
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Je resterai sur celui-ci, je pense, non que je n’ai pas aimé, au contraire, mais je crains que les autres me déçoivent.
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Rebonjour Kathel, je suis assez mitigée concernant Donato Carrisi: j’ai aimé deux de ses romans, le premier Le chuchoteur et Malefico. Je n’ai pas aimé Le Tribunal des âmes et Tenebra Roma (invraisemblable). Mais tu m’as peut-être donné envie de lire cette Fille dans le brouillard, merci. Bonne journée.
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Comme je l’ai écrit dans les commentaires, pour moi, ce sera sans doute le seul, les autres ne me tentent pas… Celui-ci était un achat d’impulsion, mais pas trop à côté de la plaque ! 😉
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Je lis peu de polar mais si je suis tentée je me pencherai alors sur ce livre !
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Si tu en lis, il n’est sans doute pas indispensable… 😉
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Un bon souvenir de lecture. Merci pour le lien.
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Je t’en prie… De bons avis et un thème intéressant m’avaient attirée vers ce roman.
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En ce moment, je suis peu littérature Italienne. Pourtant j’aime ce pays. Il va falloir que je m’y remette.
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Je reviens souvent vers cette littérature, elle m’attire, et je regrette toujours de connaître si peu la langue…
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Je pense n’avoir lu que très très peu de polars italiens, alors, pourquoi pas !
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Il y a pas mal d’auteurs italiens de polars traduits en français, tu as du choix…
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J’avais beaucoup aimé Le chuchoteur, il faut que je me remette à cet auteur. Entre deux romans, ça me semble parfait!
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Tout à fait, il se lit bien et est très prenant.
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