Rentrée littéraire 2017 (15)
« Ce jour de novembre, deux histoires ont commencé. La première était nouvelle, la seconde aussi vieille que le monde. L’une et l’autre portées par la rivière. »
L’histoire se déroule à Gunflint, Minnesota, une région froide et inhospitalière, aux hivers des plus rigoureux, où Berit vit depuis plus de cinquante ans, depuis qu’elle est arrivée, toute jeune encore, dans cette bourgade. Les caractères des habitants y sont aussi rudes que le climat, et avec les noms suédois ou norvégiens des personnages, et les rigueurs de l’hiver, on se croirait plutôt en Scandinavie qu’aux Etats-Unis. Dans les années 90, la disparition d’un vieil homme nommé Harry, qui part vers la rivière pour ce qui semble être un dernier voyage, provoque un long dialogue entre Gus, le fils de Harry, et Berit, la femme qui a aimé son père. Au cœur de cette conversation, il y a surtout un épisode de l’hiver 1963, où Harry avait emmené son fils encore adolescent, pour un hivernage au fond des bois, au nord de Gunflint, un hivernage qui ressemblait plutôt à une fuite…
« Vous devez vous demander pourquoi nous étions là » dit Gus ce matin de novembre où il se mit à parler. « pas seulement dans cette partie de la rivière, mais au-delà, au fin fond du monde sauvage où nous nous sommes aventurés. »
Au croisement du nature writing et des drames familiaux scandinaves comme ceux d’Herbjorg Wassmo, ce roman avait tout pour me plaire et il a tenu ses promesses. J’en ai trouvé l’écriture et la construction brillantes, telles que même en l’ayant lu après le grand Dalva de Jim Harrison, je n’ai absolument aucune réserve à émettre à ce sujet. Les éléments passionnants au cœur de ce récit sont les rapports entre père et fils, pénibles et tendus, ainsi que la survie en hiver dans une région frontalière extrêmement froide, compliquée par une menace de plus en plus précise qui plane au-dessus du duo.
« Le troisième ou le quatrième jour, je la vis assise sur le brise-lames, son carnet de croquis omniprésent ouvert sur les genoux. »
Le récit se focalise le plus souvent sur l’hiver 63, et sur Harry et Gus, mais opère de fréquentes incursions avant et après cet épisode, de nombreux autres personnages se dessinent, notamment l’abominable Charlie qui fait peser une menace certaine sur Harry. Et n’oublions pas les beaux personnages féminins ! Si j’avais une minuscule critique, ce serait à l’encontre du personnage du père qui me semble un peu irresponsable, même si, étant donné que les événements sont racontés par les deux personnes qui l’ont aimé le plus, son inconséquence est plutôt minimisée dans leurs souvenirs.
Ce roman de Peter Geye est le premier traduit en français, mais son troisième publié aux Etats-Unis. Encore une bonne pioche chez Actes Sud, une lecture qui laisse des traces, et donne envie de rester encore un peu dans ces forêts aussi enneigées que dangereuses.
L’homme de l’hiver de Peter Geye (Wintering, 2016) éditions Actes Sud (2017) traduction d’Anne Rabinovitch, 364 pages.
C’est une lecture commune avec Edyta, dont je vais vite aller découvrir l’avis. Et voici ceux de Cuné, Léa et Revanbane45.
Défi 50 états, 50 romans pour le Minnesota.
Oh, chic alors, je l’avais repéré, celui-ci, et ton billet me confirme ce que je soupçonnais : il devrait me plaire !
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Ce roman m’a beaucoup plu, je l’ai trouvé plutôt original et bien construit.
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Il a beaucoup d’atouts pour me plaire celui-là ; c’est noté 🙂
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Hé hé, je te sens convaincue !
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Je vais attendre que la médiathèque en fasse l’acquisition ce qui ne saurait tarder car une autre l’a déjà.
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Vivent les médiathèques !
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Quelle belle couverture ! Souvent j’achètetais les Actes sud rien que pour ça.
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C’est vrai qu’elle est très réussie, et heureusement le contenu est à la hauteur !
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Si ce titre tient la route après lecture de Dalva, il ne peut être que noter ! Merci du conseil.
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Je suis contente de suscite des envies de lecture pour ce beau roman !
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Oh ça c’est une lecture pour moi, je suis sûre que j’aimerais !
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Je crois pouvoir le dire aussi !
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Oh, merci pour cette découverte ! Je note instamment ce titre qui a tout pour me plaire !
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Cela me ferait plaisir de le revoir un peu sur les blogs ! (ou dans les mains de lecteurs du moins !)
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J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman de Peter Geye moi aussi 😊
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Je suis allée lire ton billet !
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C’est gentil, encore une très belle lecture pour moi 😉
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un roman dans le grand froid des états du nord des Etats-Unis, superbe , j’ai des amis qui y habitent cette année ils n’en pouvaient plus du froid et de la neige et pourtant ils sont habitués et ils habitent la ville pas dans les forêts !
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Essaye d’imaginer la vie dans une petite ville au bord d’une rivière, et l’hivernage dans la forêt à la frontière canadienne… Brrr !
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Merci Kathel pour cette lecture commune. Malgré quelques longueurs au début, j’en garderai un bon souvenir.
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Je comprends, le début supporte mal une lecture fragmentée… mais après, l’atmosphère est prenante.
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Merci cela provoque l’envie… Un livre dont on ne parle pas…. Souvent les plus belles découvertes 🙂
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Je suis ravie de cette LC qui attire l’attention sur ce titre.
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Je ne note plus rien (ou très peu) depuis quelques mois mais là ton billet est trop tentateur, j’attendrai la sortie Poche !
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Je comprends… Ce roman est à la fois dépaysant et universel, c’est sa force.
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Et bien, il a beaucoup de choses pour me plaire. Un peu de neige me changerait du trop de pluie et de grisaille
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Je te comprends ! Ici, aujourd’hui, il neige, c’est raccord avec ce roman !
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C’est vrai qu’il avait tout pour te plaire ce roman 🙂 . Evidemment, il est tentant !
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Oui, n’est-ce pas ? 😉
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Envie de rester dans des forêts enneigées et dangereuses ? Très peu pour moi.
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Il va falloir te trouver un roman avec des plages ensoleillées ? 😉
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Des références irrésistibles, Dalva et Wassmo !
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N’est-ce pas ?
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Aïe, tu fais mouche avec ce billet. M’a pal va encore gonfler !
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Hé, désolée !
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Merci pour la découverte de ce livre, belle journée à toi 🙂
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Hum, je ne suis pas certaine qu’il me plaise celui-ci, en tout cas pas en ce moment… Je le note tout de même, pour plus tard ! 😉
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Pour une envie de grands froids ! 😉
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Je n’avais pas entendu parler de ce roman, j’ai l’impression qu’il est passé un peu inaperçu! Ton billet me donne envie de le rajouter à ma wish list, il me plairait certainement 🙂
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C’est vrai qu’on n’en a pas parlé tellement, ce sont les dommages collatéraux de la rentrée littéraire, où l’on parle toujours des mêmes livres !
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Tu avances bien dans ton challenge.
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Quelques états me « résistent » encore ! 😉
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