« Il se sentait empêtré dans une double affaire dont il ne parvenait pas à extraire l’ombre d’un indice, une ébauche d’hypothèse sur laquelle travailler. »
C’est sur les bords du Pô que le commissaire Soneri décide d’enquêter sur une disparition, celle d’un marinier âgé dont la péniche a été retrouvée vide après avoir dérivé un moment sur le fleuve en crue. Etait-elle vide à ce moment-là déjà, Tonna le batelier l’a-t-il abandonnée, quelqu’un d’autre a-t-il piloté la péniche ? De nombreuses questions se posent, et davantage encore lorsque le frère du marinier est retrouvé mort, défenestré au pied d’un hôpital où il se rendait souvent. Si les affaires semblent forcément liées, les pistes sont plus que minces, et le commissaire devra jouer plus souvent de son intuition que de recherches purement scientifiques. Et son intuition le mène très loin… dans le passé.
« Ses recherches le conduisaient toutes vers le Pô, sur cette terre plate où l’on ne voyait jamais le ciel. Et lui ne croyait pas aux coïncidences. »
Le fleuve des brumes est vraiment l’essence même du polar d’ambiance, avec son fleuve omniprésent, ses brouillards, ses péniches qui glissent silencieusement, ses inondations, ses petits cafés où l’on se tait plus qu’on ne discute… Cette ambiance est particulièrement bien rendue par une écriture qui fait la part belle aux images poétiques, et, si on excepte deux ou trois maladresses de traduction, aux dialogues piquants et aux pensées chaotiques du commissaire.
En même temps qu’un auteur, j’ai découvert une jeune maison d’édition, fondée en 2015, et des livres d’une présentation soignée et très séduisante avec ses rabats à surprise : une citation en VO d’un côté, un lexique des vins de la vallée du Pô de l’autre, de quoi mettre encore un peu plus dans l’ambiance !
Un sans faute pour l’objet, une découverte agréable pour l’auteur italien et deux raisons de poursuivre l’aventure. Après ce livre emprunté en bibliothèque, j’ai fait l’acquisition d’un autre roman de cet éditeur et je vous en parlerai bientôt.
Le fleuve des brumes de Valerio Varesi, (Il fiume delle nebbie, 2003) éditions Agullo (2016) traduit de l’italien par Sarah Amrani, 316 pages.
D’autres avis : Black novel, Encore du noir, Jean-Marc Laherrère…
Mais voilà qui est sacrément intéressant… et tentant !
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Ah, ah, tant mieux, je suis contente de réussir à te tenter !
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j’aime ce que tu dis sur le livre et sur la maison d’édition, deux belles découvertes!
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Il y a comme ça des découvertes qui sont des évidences !
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Chouette découverte ! A voir, à voir… 🙂
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Un éditeur à suivre, c’est sûr, et un auteur si on aime les polars « à ambiance »…
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Je viens d’acheter un roman de SF, édité par cette même maison, dont les livres sont en effet très attrayants : Espace lointain de Jaroslav Melnik.
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Je l’ai repéré aussi, mais je ne suis pas trop pressée…
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Tu as changé l’apparence de ton blogue. Quant à ce livre il pourrait m »intéresser
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Je change de temps en temps, au gré des humeurs et des saisons… 😉
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Ça a l’air d’être un polar d’ambiance plutôt efficace. Je ne suis pas fan du genre (un de temps à autre ok) mais je suis assez curieuse de cette maison d’édition que tu présentes. Je vais regarder leur catalogue de plus près.
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Je suis dans une période « petits éditeurs » (qui présente des exceptions, bien sûr) et je suis contente de cette découverte.
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Oui, nouvelle maison d’édition. Je remarque que souvent ces maisons récentes proposent des livres fort soignés.
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Tout à fait, et c’est bien agréable !
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je n’ai pas réussi à résister à la lenteur du rythme, et pourtant j’aime beaucoup l’éditeur, j’en ai lu plusieurs et jusqu’ici, à part celui-ci, aucune fausse note
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Oh, c’est dommage ! Le rythme m’a bien convenu, mais parfois c’est juste une question de moment…
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J’ai un roman (américain) de cet éditeur sous le coude, tu fais bien de me rappeler à son bon souvenir 😉
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Mais oui, il faut que tu nous en parles !
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Un policier à l’écriture poétique : n’est dit pas plus.
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Si je ne dis vraiment que ça, ça va faire un peu court ! 🙂
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je ne connaissais pas cette maison d’édition et cet auteur. Merci du partage 🙂 🙂
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Voilà qui me tente bien. Je note ce titre. Merci !
Bonne journée.
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Tout d’abord bravo pour votre blog, je le découvre et je sais que je viendrai souvent voir vos avis ! Et concernant votre article sur Le Fleuve des brumes, je suis tout à fait d’accord avec vous, j’ai aussi pris un plaisir immense à me plonger dans le brouillard du Pô (et surtout dans l’auberge du sourd !). J’en ai fait un article sur mon blog aussi et je trouve qu’on partage de nombreux points !
Et j’ai aperçu le début du post précédent : il faut que vous lisiez Confiteor ! 😉
Fabien.
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Merci et bienvenue ! Mais oui, ce fleuve des brumes m’a enchantée, et j’espère bien aimer autant le suivant, La pension de la Via Saffi.
Et, oui, je compte bien lire Confiteor, d’autant plus que j’ai adoré Le voyage d’hiver…
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