Marian Izaguirre, La vie quand elle était à nous

LA_VIE_QUAND_ELLE_ETAIT_A_NOUS_1-1.pdf« Notre vie, quand elle était à nous, elle me manque ! »
Une femme entre deux âges découvre, au cours d’une promenade dans les rues de Madrid, au fond d’une petite ruelle, une librairie de livres d’occasion. L’histoire se passe en 1951. La femme revient à la librairie, y fait quelques achats, fait la connaissance de la jeune femme du libraire. Une amitié naît autour d’un livre qu’elles découvrent ensemble.

« Aujourd’hui, nous étions deux femmes, une jeune et une vieille, unies par un livre. »
Il ne faut pas trop en savoir sur l’histoire avant de commencer le livre, les choses se dévoilent à leur rythme au fil des pages, avec plusieurs lieux, plusieurs époques, pas mal de choses qui demeurent longtemps non dites entre elles. Il faut savoir que la dame n’est pas espagnole, qu’elle ne subit donc pas de la même façon le régime franquiste que le couple de libraires qui étaient dans l’opposition, en ont souffert, et en souffrent encore, en la personne d’un sale type qui tourne autour de la jeune libraire. Cependant, malgré leurs parcours différents, une certaine manière de se reconnaître, de se comprendre, même en l’absence, du moins au début, de discussion de fond, naît entre les personnages.

« La réalité est fragile, très fragile, quand on lui tourne le dos. »
C’est une belle lecture que celle de ce roman, qu’on a assez peu vu sur les blogs et c’est bien dommage, il a beaucoup d’atouts pour séduire les amoureux des livres, qui ont leur importance, ne servent pas seulement de cadre à l’intrigue. Il y a même un livre dans le livre, un récit de souvenirs qui déroule au fur et à mesure des rencontres entre les deux femmes, dans la campagne française, puis un pensionnat anglais, et le Paris des années folles, une histoire de famille compliquée… Romanesque, mais avec un ancrage historique intéressant, ce roman possède beaucoup de charme et mérite qu’on le découvre !

La vie quand elle était à nous de Marian Izaguirre (La vida cuando era nuestra, 2013) traduit par Séverine Rosset, éditions Albin Michel (2015), 398 pages, sorti en poche (Pocket)

Sandrine a apprécié aussi.

Lecture du mois de juillet pour l’Objectif PAL !
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31 commentaires sur « Marian Izaguirre, La vie quand elle était à nous »

  1. Ah oui, je l’avais repéré celui-là. Dans une librairie, ou à la bib’, je ne sais plus, peut-être sur un blog, mais le temps passe, je n’ai pas encore réussi à le caser dans mes lectures. Merci pour le rappel !

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  2. Tout à fait d’accord avec toi, et de manière générale, on parle peu de littérature espagnole sur les blogs (un peu de roman noir, mais c’est tout).

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    1. Bon, j’avoue, à ma grande honte, que je n’ai pas encore réussi à m’intéresser de près à cette dame, à part « Instructions pour sauver le monde », que j’avais pourtant aimé.

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  3. Encore une auteure que je ne connais absolument pas, mais je ne suis pas non plus une grande connaisseuse en littérature espagnole (à part Cercas et Cabré…)

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  4. Juste une petite remarque , parfois je ne peux pas mettre de commentaire sur ce blog (quand je n’ai que mon téléphone avec moi, ça vient de mon téléphone) mais je lis tous les billets. J’aime beaucoup l’idée de ce roman que je n’ai effectivement pas beaucoup vu sur les blogs

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