Dan O’Brien, Wild idea

wildidea« J’ai su qu’il y aurait dans mon avenir au moins une tentative de rétablir l’équilibre des grandes plaines. Et que les bisons en feraient partie. »
Dan O’Brien est écrivain et professeur, il a travaillé comme saisonnier dans le domaine de la biologie, à la réintroduction d’oiseaux dans les Grandes Plaines du Dakota du Sud. Lorsque plus tard, il s’installe dans un ranch, il imagine réintroduire des bisons sur ses terres, une espèce massacrée par l’homme blanc dans la seconde moitié du XIXème siècle, par goût du sport ou pour décimer les Indiens, jusqu’à ne plus laisser qu’un millier d’individus. Il commence d’abord par essayer de restaurer la flore, non sans mal.

« Déjà à cette époque, je savais que les bisons allaient devoir payer pour leur propre retour. Ce qu’on n’imaginait pas, c’est quel serait le prix. »

Vivre sur un ranch en élevant de plus en plus de bisons implique de commercialiser la viande de bison, d’autant plus que la compagne de Dan O’Brien, Jill, est restauratrice, et toujours prête à imaginer de nouvelles recettes. Au fur et à mesure de l’avancée du projet, le couple se rend compte qu’il faut pour cela respecter les bisons, les « moissonner » sur leur habitat selon des méthodes dénuées de cruauté et non les emmener à l’abattoir comme de simples bœufs d’élevage. Ils imaginent alors une unité mobile destinée à équarrir et réfrigérer sur place. Ils n’oublient pas non plus les rites indiens préalables à l’abattage. Mais tout n’est pas forcément facile dans cette entreprise…

« Rocke a chanté jusqu’à ce que les bisons entourent notre petit groupe. Shane a allumé le fagot d’herbe à bison et Rocke a envoyé la fumée sur nous tous. Il a béni le fusil avec la fumée et le troupeau s’est encore approché. »

Tout m’a plu dans cette aventure écologique, économique et humaine. L’idée de départ tout d’abord, l’expansion du projet malgré les réticences de Dan O’Brien, l’implication familiale, celle des amis et employés. Certains, comme Erney, qui devient au fil des années un membre de la famille, ou comme Jilian, la fille de la compagne de Dan, sont particulièrement touchants. On partage les moments d’enthousiasme et ceux de doute, on imagine les bisons, si majestueux, tellement adaptés au paysage dont ils avaient pourtant disparu, les plaines sans fin où ils disparaissent au début de l’hiver pour réapparaître au printemps. C’est magique et j’ai dévoré ce livre sans voir le temps passer !

Wild idea, de Dan O’Brien, Au Diable Vauvert (2015) traduction de Walter Gripp 395 pages


Repéré chez Brize et Keisha, merci pour cette bonne idée !

Projet 50 états, 50 romans : le Dakota du Sud
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29 commentaires sur « Dan O’Brien, Wild idea »

  1. Ce livre a une histoire particulière pour moi. Un jour à court de lectures, j’étais dans ma librairie préférée et le libraire m’a dit si ce livre ne vous plaît pas, je vous le rembourse. Je l’ai emporté dans le train et jamais Saint Malo Paris ne m’a semblé aussi court.

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  2. Voilà qui rejoint mes lectures et préoccupations du moment sur la condition animale. Bien des éleveurs qui élèvent leur bétail ou volaille avec respect et humanité s’insurgent contre l’obligation de les conduire ensuite dans un abattoir dont ils ne controlent pas la procédure et où règnent bien souvent violence et souffrance, fruits de la rentabilité à tout prix. Un abattoir ambulant est en effet la solution envisagée par certains.

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    1. C’est particulièrement intéressant de voir le respect qu’ils ont pour les animaux, qui devrait bien être appliqué à toute filière animale digne de ce nom.

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  3. Je crois que je n’ai regardé qu’une fois LGL, c’est parce qu’O’ Brien était là pour parler de ce bouquin là. Je te conseille ses autres bouquins, bien sûr. ^_^

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      1. Heu… L’un parle de son premier ranch, et ses découvertes pour faire revivre la flore. Un autre des faucons pèlerins. ma foi, on peut les lire aussi, tu sais.

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  4. Je l’avais noté chez Keisha, c’est dire si ça remonte un peu (mais pas trop). Je ne désespère pas de le lire un jour. D’ailleurs tu m’as bien donné un petit coup de boost là !

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  5. Tu rafraîchis très opportunément ma mémoire sur ce bouquin que je veux lire depuis longtemps (et sur le projet « 50 états en 50 romans » que j’ai un peu laissé tomber ces derniers mois)

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  6. très très tentée ! Heureusement que les blogs existent, tu vois, avec cette couverture (que je trouve ratée), jamais je ne me serais arrêtée à ce livre. Merci 🙂

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    1. Je comprends, si tu en as déjà lu quatre… C’est la raison pour laquelle je ne me précipiterai pas sur un autre de ses livres trop vite, même si j’ai adoré celui-ci.

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