Après avoir avalé un bol de zôni, je me suis retiré dans mon bureau. Peu après, trois ou quatre visiteurs sont arrivés. Tous sont jeunes.
Natsume Sôseki, connu sous le nom de Sôseki, est un auteur japonais qui a vécu de 1867 à 1916. Il est connu comme auteur de romans, dont Je suis un chat, et poète, il a écrit de nombreux haïkus. Son œuvre est devenue classique au Japon, et en Occident.
Ce livre, il faut d’abord en définir le genre, ni roman, ni recueil de nouvelles, ni de contes comme le laisse entendre le titre, il s’agit plutôt d’extraits de son journal, et comme le titre d’un autre de ses livres, de « choses dont il se souvient ». On y apprend qu’il a vécu un temps à Londres, et ce livre est marqué de l’écart à la fois entre Orient et Occident, et aussi entre monde ancien et monde moderne. Ainsi, dans le premier texte, lorsqu’au Nouvel An, des jeunes gens et un ami plus âgé lui rendent visite, au-delà des styles vestimentaires différents, on remarque aussi que les jeunes n’entendent rien à l’art du nô, que pratique son ami Kyoshi. Ce qui donne d’ailleurs lieu à une scène très drôle.
Les livres que j’étais censé lire dans le courant de ces deux ou trois derniers mois s’entassent à côté de ma table et forment une montagne.
Bon, il faut admettre que la tonalité est plus souvent mélancolique, onirique ou déconcertée par les aléas de la vie que franchement humoristique. On y trouve des jeux d’enfants, une visite, le brouillard londonien, un rêve, la mort du chat de la maison, une histoire entendue, un souvenir, un paysage vu, un serpent menaçant… Les observations portent autant sur les paysages et le temps qu’il fait que sur l’être humain, et on voyage à Tokyo, à Londres ou en Écosse. L’auteur a l’art de rendre des atmosphères, de formuler des remarques autant sur le physique que sur le caractère, il observe ainsi avec curiosité la famille qui le loge à Londres. Il est aussi des plus intéressants de se familiariser grâce à ces pages avec le mode de vie japonais du début du vingtième siècle, et le vocabulaire qui s’y rapporte.
La maison qui m’accueille se prête à la contemplation des nuages et de la vallée, elle se dresse au sommet d’un coteau.
Ces petits textes sont plus à déguster tranquillement un à un, par curiosité, qu’à dévorer d’un seul coup. Ils évoquent un monde qui n’est plus, avec une langue vivante et ma foi assez contemporaine, mais il faut peut-être y voir un effet de la traduction. Je suis en tout cas satisfaite d’avoir découvert cet auteur grâce à « Un mois un éditeur ». Keisha a aussi parlé d’un recueil de haïkus de Sôseki.
Sôseki, Petits contes de printemps (1909) éditions Philippe Picquier (1999) traduction d’Élisabeth Suetsugu 139 pages.
Un mois un éditeur c’est aussi un blog. Ma précédente lecture chez ce même éditeur.
J’aime les couvertures de chez Picquier, elles me donnent toutes envie d’acheter … J’ai un recueil de poésies de Soseki, mais je n’ai pas lu ces textes-là. Ce genre de livre me convient bien, je note.
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Je t’imagine tout à fait aimer ce genre, oui !
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Je crois que je vais m’arrêter à la couverture que je trouve très jolie, moi aussi.
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Pourtant l’intérieur vaut le coup aussi !
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j’aurais peut être dû revenir à cet auteur (mais là je suis en plein mois belge!)
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J’ai beaucoup plus de Picquier que de belge dans ma PAL (pas de belge du tout, bizarrement)
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Je l’ai trouvé en bouquinerie l’année passée (ou il y a déjà deux ans ??) Si j’ai le temps entre deux Belges, je le mettrai à mon programme de fin mars…
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Mais oui, ce serait une bonne idée ! 😉
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Merci pour cette belle découverte !
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Plutôt inattendue de mon côté aussi.
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Décidément Sôseki revient en force ! Moi aussi je ne le connais que pour ses poèmes et haïkus, mais ce que tu dis de ces « contes » m’interpelle ! Je le note, la couverture aussi est alléchante ! 😉
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Je suis contente de vous tenter toutes ou tous !
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Je garde un bon souvenir de Botchan de cet auteur. Tu me donnes bien envie de lire ces extraits de journal. J’aime bien l’idée de vision et de témoignage d’une autre époque, surtout par un Japonais, et sur Londres ou l’Ecosse, entre autres.
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C’est ce point de vue qui m’a particulièrement intéressée. C’est fascinant comme les vieux films japonais…
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Je crois que j’aurais un peu de mal avec ce genre de textes, je m’en tiens encore aux romans en matière de littérature asiatique…
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Ces courts textes m’ont permis de voir que cet auteur classique n’était pas compliqué à lire.
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la couverture est très chouette ! je ne connaissais pas cet auteur, merci pour la découverte ! bon weekend à toi 🙂
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Merci et bonne fin de dimanche.
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Lu aussi pour un printemps, mais je n’en garde aucun souvenir !
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Ce n’est pas étonnant, ce genre de chroniques ne peut pas laisser le même souvenir qu’un roman…
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Une lecture idéale en ce moment.
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Les textes ne sont pas tous aussi printaniers que le titre le laisse penser…
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