Pourquoi ce livre ?
Une auteure mexicaine, un titre intrigant, une collection dans laquelle je n’ai encore rien lu… hop, direction le sac de bibliothèque ! La première nouvelle au ton subtilement décalé met en scène une jeune femme enceinte qui devient quelque peu obsédée par ses deux poissons combattants dans leur bocal. La deuxième nouvelle permet de voir apparaître des constantes, des directions communes aux cinq textes.
Poissons, cafards, serpent, champignons, chats…
Ces nouvelles, vu leur petit nombre, sont assez longues pour bien installer l’ambiance. Les personnages apparaissent plutôt solitaires et renfermés sur eux-mêmes. Pour différentes raisons, ils ont du mal à communiquer avec leurs semblables et se sentent plus proche du monde animal, voir végétal
« En général, on apprend beaucoup des animaux avec lesquels on vit, même les poissons. »
Tout le monde n’appréciera pas forcément l’univers de ces textes où les narrateurs, hommes ou femmes, jeunes dans l’ensemble, deviennent obnubilés par des animaux, par une espèce, et se rendent compte qu’ils se sont éloignés du règne animal, et que c’est cela qui ne va pas dans leur vie… Ils peuvent même devenir hôtes consentants de champignons, dans la quatrième nouvelle que j’ai trouvé un peu écœurante, il faut l’avouer.
« Un samedi matin, Isabel et moi étions assis dans la cuisine, à bavarder. Nous avions mis du pain à décongeler dans le micro-ondes. Tandis qu’elle m’expliquait les avantages du nouvel insecticide, nous avons entendu des crépitations inhabituelles dans le four. Quand nous avons ouvert la porte, trois cadavres de cafards gisaient sur le gril. »
N’imaginez pas des nouvelles qui lorgnent du côté de La métamorphose, il ne s’agit pas de transformations physiques, enfin, pas tout à fait, car lorsque le mental est atteint, le corps subit parfois lui aussi des évolutions inattendues…
En bref, des nouvelles intéressantes et montrant un imaginaire plutôt original, qui fait penser à celui de l’auteure japonaise Yoko Ogawa. Elles aiguisent en tout cas la curiosité et donnent envie de relire cette auteure, peut-être dans un format plus long. Je note que l’auteure vit en partie en France, mais qu’elle écrit dans sa langue maternelle, limpide et très bien traduite.
La vie de couple des poissons rouges (El matrimonio de les peces rojos, 2013) éditions Buchet et Chastel (2015) traduit de l’espagnol (Mexique) par Delphine Valentin, 122 pages
Mes conversations avec les animaux ne sont pas assez riches pour que je me lance dans cette lecture.
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Ha ha ! 🙂 Je ne sais pas si c’est un préalable à cette lecture !
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Tiens, justement en ce moment, je lis des nouvelles de Yoko Ogawa dont j’aime beaucoup l’univers… Ton article m’y a fait penser tout de suite et tu la cites à la fin…
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Ne serait-ce que pour comparer, ça peut être intéressant de les lire. Rien n’y évoque trop le Mexique, malgré l’origine de l’auteure.
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J’ai lu il y a longtemps un recueil de nouvelles de cet auteur, à l’univers un peu japonais, moi aussi je le pense!
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Tu avais lu Pétales, non ? J’ai vu que Sandrine n’avait pas trop aimé mais je reste curieuse…
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Le format des nouvelles ne me dérange pas, mais ici c’est plutôt le thème qui ne m’attire pas spécialement…
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Il vaut mieux être un tant soit peu attiré par le sujet pour s’y lancer, je pense !
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la vie de couple des poissons rouges ! voilà bien une chose sur laquelle je ne m’étais jamais interrogée 🙂
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Non, vraiment ? 😉 Ce sont des « combattants » c’est donc assez particulier. Et celle des serpents te dit-elle quelque chose ?
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Peut-être pas celui là donc mais il faudrait que je repère d’autres titres de chez Buchet Chastel, j’avais fait déjà de belles découvertes sous ces couvertures jaunes !
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Cela faisait un moment que je tournais autour de cette collection… j’ai plutôt lu des français chez Buchet-Chastel.
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Je fais partie des lectrices à qui ce genre de thème ne parle pas !
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Ne te force pas, tu as bien assez de livres qui t’attendent ! 🙂
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J’adore le titre qui ne laisse pas indifférent 😉 Merci du partage et bonne semaine à toi 🙂
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Ces nouvelles sont assez surprenantes. Bonne semaine également !
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Je le note pour ton rapprochement avec Ogawa dont j’adore les nouvelles (moins ses romans, par contre).
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Chez Yoko Ogawa, je n’aime que les nouvelles et les romans un peu « bizarres », un peu moins les gentillets, comme Le petit joueur d’échecs ou La marche de Mina…
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Une découverte sympathique.
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J’ai bien envie d’aller voir de plus près la littérature mexicaine !
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Toujours partant pour un bon recueil de nouvelles😉
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Oui, elles pourraient te plaire !
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