Auður Ava Ólafsdóttir, Le rouge vif de la rhubarbe

rougevifdelarhubarbe

Avant de vous emmener en Islande, je vous souhaite tout d’abord une belle année 2017, que vos lectures, entre autres menus plaisirs, vous apportent joie et sérénité !

« – La plupart des gens oublient de regarder ce qui relie les choses entre elles. La lacune ou l’intervalle, ça compte aussi.
– Tu veux dire que ce n’est pas seulement ce qui se passe qui a de l’importance, mais aussi ce qui ne se passe pas. »

Cette citation évoque au mieux ce court roman, le premier de l’auteure islandaise. Ce doit être ce qui est dit entre les mots qui est important, je dis « ce doit être » parce que je ne suis pas sûre d’avoir parfaitement tout saisi, mais j’ai pris plaisir à ce que j’ai lu, même au premier degré, comme les phrases venaient…

Avant Rosa candida
Le roman contient déjà ce qui va faire le charme des suivants, et que j’ai beaucoup aimé lors de mes premières lectures : un personnage pas gâté par la vie, mais plein de ressources, un entourage qui est loin d’être banal, des ambitions d’aller voir plus loin, ailleurs. Dans L’embellie, une jeune femme part faire un tour d’Islande, dans Rosa Candida, un jeune homme s’envole pour un pays plus clément, dans Le rouge vif de la rhubarbe, une adolescente handicapée projette d’escalader une montagne…

« Là, au soixante-sixième degré de latitude nord et à deux cents mètres au-dessus du niveau de la mer, la rhubarbe atteignait soixante centimètres en août, mois privilégié pour sa récolte dans l’île. Une hauteur suffisante pour dissimuler deux corps nus étendus de tout leur long. »
C’est à cet endroit qu’Agustina a été conçue. Un père marin vite reparti, une mère toujours à l’étranger à étudier la migration des animaux des tropiques, la petite est laissée à Nina, qui, entre confitures et tricots, s’en occupe fort bien. Mais Agustina ne suit jamais le droit chemin, au sens propre comme au figuré.
Tout est attachant dans ce roman, un peu léger, aérien et poétique aussi. Il faut accepter le style et se laisser porter, tout en sachant que ce ne sont là que les prémices de l’univers de l’auteure.

Amusant
Comme dans La valse de Valeyri, le village voit arriver une chef de chœur. Cela semble être particulier à l’Islande, de faire venir, même de loin, des chefs de chœur itinérants qui dirigent une saison ou deux la chorale locale…

Le rouge vif de la rhubarbe (Upphaekuð jörð, 1998) chez Zulma (2016) traduit de l’islandais par Catherine Eyjolfsson, 156 pages
L’avis d’Hélène.

 

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47 commentaires sur « Auður Ava Ólafsdóttir, Le rouge vif de la rhubarbe »

  1. Merci à toi pour cette année passée en ta compagnie , j’aime te lire et ta façon de nous presenter tes livres choisis
    Je te souhaite une très bonne année 2017 , une bonne santé et encore beaucoup de lectures à partager ..
    bises

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  2. Oui, des changements, c’est bien de se laisser aller!
    Pas sûr que je le lise, je ne sens pas l’enthousiasme, et déjà rosa Candida c’était bien sans plus

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    1. Si tu n’as déjà pas trop aimé Rosa Candida, tu ne seras sans doute pas cliente pour celui-ci… à tenter en bibli, sinon ! Ce n’est pas un coup de coeur pour moi, mais dans la bonne moyenne ! 😉

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  3. Très bonne année 2017 Kathel, avec plein de découvertes livresques et autres .. Pourquoi pas cette lecture, même si je n’aime pas trop le principe de remonter dans le temps pour les parutions de romans. J’ai aimé les deux que j’ai lu d’elle.

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    1. Merci Aifelle, je te souhaite aussi une très belle année, de belles balades et des lectures épatantes ! Je comprends bien, pour ce roman, mais je n’ai pas pu y résister ! 😉

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    1. Merci Karine, que l’année soit belle pour toi aussi ! L’Islande, c’est un beau projet. De la même auteure, si tu ne les as pas lus, je te conseillerais plutôt L’embellie ou L’exception…

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  4. J’avais été un peu déçue par L’embellie, du coup celui-ci n’était pas dans mes priorités… même si j’aime beaucoup le titre. Et je te souhaite une très belle année 2017, riche en découvertes, livresques ou pas !

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