« Comme la couche de peinture qui sert à fignoler, la deuxième vie d’un livre est la meilleure. » Cette phrase est mise dans la bouche d’un libraire d’occasion, l’une des nombreuses personnes qui peuplent ce roman, et les rues de Naples après la guerre. Un jeune garçon vit dans la cour d’un immeuble, nourri par l’argent d’une mère adoptive, soigné et abrité par le gardien de l’immeuble, un homme sage et généreux, qui apprend tout au gamin, à l’adolescent, au jeune homme. Peut-être même lui apprendra-t-il à lire, comme lui-même, dans les pensées de ces concitoyens. Et à tenter de se sortir d’une situation difficile…
Je n’ai pas pu m’empêcher de comparer ce roman, à classer incontestablement au rayon des romans initiatiques, au Garçon de Marcus Malte… Ils sont tous deux à mettre dans la catégorie des romans d’initiation réussis, l’un étant beaucoup plus minimaliste que l’autre. Celui d’Erri de Luca, bien sûr. Peu de mots lui suffisent à décrire et pourtant on voit ce décor napolitain, peu de lignes lui permettent de narrer un événement, et pourtant c’est un exceptionnel raconteur d’histoires. Le vécu affleure dans ce texte, entre les pages apparaissent sans doute des personnes qu’il a rencontrées, des récits qu’il a entendus, des souvenirs et sensations d’enfance. J’ai été émue de l’histoire du juif caché dans la cave qui attend la libération, et souri aux apparitions du cordonnier, qui embrouille les mots d’italien avec une saveur inégalable ! Et surtout suivi le jeune narrateur dans ses premiers émois…
C’est le premier roman de cet auteur qui m’emballe complètement, j’avais lu sans trop d’enthousiasme Montedidio et Trois chevaux, et je voulais refaire une tentative à l’occasion du mois italien. Pari réussi donc, et si vous avez un autre roman de l’auteur à me conseiller, je suis preneuse.
Extrait : Dans la cour, les enfants jouaient au milieu du passé simple des siècles. La ville était très ancienne, creusée, farcie de grottes et de cachettes. Les après-midi d’été, quand les habitants étaient en vacances ou disparaissaient derrière leurs volets, j’allais dans une deuxième cour où se trouvait une citerne recouverte de planches en bois. Je m’asseyais dessus pour écouter les bruits. D’en bas, qui sait à quelle profondeur, montait un chuintement d’eau agitée. Une vie était enfermée là, un prisonnier, un ogre, un poisson. L’air frais passait entre les planches et séchait ma transpiration.
L’auteur : Erri De Luca est né à Naples en 1950. D’origine bourgeoise, il refuse une carrière diplomatique, adhère au mouvement ouvrier, et fait différents métiers. Son premier livre, Pas ici, pas maintenant, paraît en 1989, et depuis il publie régulièrement. En 2002, il a reçu le prix Femina étranger pour Montedidio. Il vit près de Rome.
144 pages.
Éditeur : Gallimard (2010)
Traduction : Danièle Valin
Titre original : Il giorno prima della felicità
Lu aussi par Clara, Hélène, Luocine et Valentyne.
Deuxième chance pour cet auteur, puisque j’étais restée sur un sentiment un peu mitigé… Lu dans le cadre du mois italien qui est à retrouver chez Eimelle.
Bon, alors si je veux découvrir cet auteur, peut-être faut-il que je commence par ce roman là 🙂 je le note, le thème m’intéresse beaucoup.
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ça me semble une bonne idée, mais d’autres romans d’Erri de Luca ont leurs fans aussi !
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Je viens de lire « Le plus et le moins », j’adore cet auteur ! Je garde un souvenir ému de celui dont tu parles !
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Je pense relire cet auteur un jour ou l’autre !
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Coucou
Là cela me donne envie de le lire !
Bonne journée à toi
Bises
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Je suis contente de donner envie de le lire !
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J’ai beaucoup aimé sa peinture de Naples . C’est décidément une ville qui donne de bonnes inspirations aux ecrivains et écrivaines.
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Une si belle ville, ce n’est pas étonnant !
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Je m’empresse de noter ce titre là, je crois que j’en ai lu un de lui, mais je ne sais plus lequel.
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J’en avais lu deux, mais ça datait, je me suis dit que cela valait la peine de réessayer.
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Il est dans ma PAL depuis un moment, il faut que je le lise ! J’ai beaucoup aimé « Une fois, un jour » (ou « Pas ici, pas maintenant », c’est le même livre dont le titre a été retraduit) et le magnifique « Le poids du papillon ».
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Merci pour ces idées, d’autant que je ne savais pas que Une fois, un jour avait un autre titre, et deux traductions.
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Je me suis un peu lassée des romans initiatiques de cet auteur.
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Ce sont tous des romans initiatiques ? J’attendrai un peu avant d’en lire un autre, car je viens d’enchaîner sans le faire exprès plusieurs romans de formation.
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Ce que j’ai lu d’Erri de Luca ne m’a jamais trop emballée non plus… J’ai tendance à le trouver un peu insipide… Mais je prends note de ton enthousiaste, toi qui ne sembles pas ralliée d’office à l’auteur non plus. Ce titre pourrait donc me plaire aussi !
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Je n’irai pas jusqu’à dire insipide, mais les premiers que j’avais lus m’avaient semblé trop intimistes et minimalistes. Ce ne devait pas correspondre à ce que j’avais envie de lire à ce moment-là. En tout cas, j’ai mieux accroché cette fois.
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Toujours pas lu cet auteur…
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A noter pour un autre mois italien, peut-être ?
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Au vu de ce que tu en dis, il se pourrait que ce soit celui-ci que je choisisse le jour où je voudrai faire connaissance avec De Luca.
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Dans les commentaires apparaissent d’autres titres… à toi de voir ! 😉
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J’ai lu un seul de ses romans mais je me demande si c’est vraiment pour moi.
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Il est possible que non ! 😉
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A l’inverse de toi j’avais beaucoup aimé Montedidio, mais je n’ai même pas pu finir celui-ci… J’ai fait d’autres tentatives avec cet écrivain mais ça ne passe pas.
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Effectivement, nous ne nous rejoignons pas du tout… il ne deviendra pas mon auteur préféré, mais j’ai bien aimé l’atmosphère napolitaine de celui-ci.
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J’aime cet auteur, ce roman là me fait très envie !
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Il se trouve en poche, je suis sûre que tu vas finir par le lire !
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excellent auteur, j’ai lu son roman le plus connu ainsi qu’un autre de ses livres que je te conseille c’est « Au nom de la mère », une merveille. Je note le livre que tu nous a présenté, merci du partage 🙂
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Merci du conseil, je n’avais pas repéré ce titre. Je sens le vrai fan, là !
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Je vous conseille Le tort du soldat, Le poids du papillon, Sur les traces de Nives et Le contraire de un J’aime beaucoup cet auteur et cet homme 🙂
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Merci beaucoup pour tous ces conseils ! C’est un auteur prolifique…
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Jamais lu, je ne sais pourquoi, je ne suis pas tentée par les auteurs italiens en ce moment. Pourtant je suis inscrite au challenge d’Eimelle. Mais ce que tu dis de ce livre me tente !
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Un petit tour à Naples, ça ne se refuse pas !
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Un très bon souvenir , cette lecture 🙂
Bon dimanche Kathel 🙂
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Je ne regrette pas d’avoir fait l’effort de relire cet auteur.
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