Le roman commence par le défilé de voisins, amis, connaissances, qui avec toutes leurs bonnes intentions et leurs bons sentiments, viennent soutenir la famille Webster. Nora Webster se retrouve veuve, sans travail, avec quatre enfants à charge, à la fin des années soixante, en Irlande. Elle qui s’était toujours définie par rapport à son mari Maurice, est démunie, perdue, du moins pendant quelques temps, puis elle commence à prendre un ou deux décisions importantes sans demander l’avis de sa famille proche, sœurs, beau-frère, ou tante… au grand dam de ceux-ci. Vendre la maison de vacances, reprendre un emploi, commencer à suivre des cours de chant, marquent autant d’étapes dans la découverte d’une nouvelle Nora. Ses enfants réagissent, parfois de manière négative, à ces innovations et aux suites de la disparition de la figure paternelle.
C’est avec une grande sensibilité que Colm Toibin décrit les rapports entre Nora et ses enfants, entre Nora et sa famille ou ses amis. L’auteur irlandais se montre toujours aussi habile à dresser de superbes portraits de femmes, que ce soit une jeune fille comme dans Brooklyn, ou une femme et mère comme dans Le testament de Marie. Ces personnages féminins, qui pourraient paraître ordinaires, se révèlent dans les petits moments du quotidien. Il est tout à fait passionnant de voir cette femme à la fin des années soixante, car l’époque a son importance, prendre les rênes de son existence, et se mettre enfin à devenir elle-même. Elle se rend compte qu’elle avait une illusion de liberté en tant que femme au foyer, mais que ce n’est en rien comparable avec une liberté acquise en menant de front travail et vie familiale. Son rapport à la politique, aux événements des années 68 à 73 en Irlande, pas tout à fait un éveil puisqu’elle était déjà sensibilisée auparavant, s’avère très intéressant aussi.
Pour moi, ce roman est aussi marquant que Le bateau-phare de Blackwater ou Brooklyn, et prouve le grand talent de l’auteur à créer des personnages pleins de vérité, par une attention aux petits détails qui font une vie. Lu en VO, dévoré malgré l’obstacle de la langue, je peux ainsi le recommander vivement, du moins à ceux que le thème ne rebute pas, avant la sortie de sa traduction le 18 août !
Rentrée littéraire 2016
L’auteur : Né en Irlande en 1955, Colm Tóibín est diplômé de l’University College de Dublin. Après ses études et un séjour à Barcelone, il revient travailler en Irlande comme journaliste. Son premier roman, Désormais notre exil (1990), se déroule en Espagne et dans l’Irlande rurale dans les années 50. Depuis sont parus La bruyère incendiée (1992), Histoire de la nuit (1996), Le Bateau-phare de Blackwater (1999), Le Maître (2004), L’Épaisseur des âmes (2008), Brooklyn (2011), Le testament de Marie (2012).
258 pages.
Éditeur : Scribner (2014)
Parution chez Robert Laffont le 18 août 2016.
Un auteur que je ne connaissais pas et qui me tente bien. Mais faut-il le lire en anglais?
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Je me rends compte que j’avais été imprécise, j’ai modifié pour qu’il soit clair que le roman paraît en français le 18 août. Je ne peux donc rien dire de la traduction, mais la version anglaise est très belle pour qui a envie de s’y frotter !
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Merci
C’est bien tentant ..
Bonne journée à toi
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Et encore, j’ai oublié de parler des paysages et du climat irlandais… 😉
Bonne journée !
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Si tu commences à nous tenter avant même la sortie des livres …. c’est de la triche ! 😉
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Mais non, je proteste ! Je l’ai lu en anglais, donc je peux bien publier avant la date ! 🙂 (mais j’avoue que sans cette future sortie, il traînerait encore dans ma liseuse)
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Kathel, source inépuisable de tentations… tu es terrible ! Je n’ai jamais lu Colm Toibin mais j’ai l’intention d’y remédier (je rêve d’une « petite » thématique irlandaise…)
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L’Irlande est un de mes pays littéraires préférés et j’y reviens régulièrement… Ne t’inquiète pas la source de tentations va se tarir quelque peu, un de mes prochains billets concerne une déception… 😉
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J’ai adoré Brooklyn… Donc j’ai bien envie de découvrir celui-ci !
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Il devrait te plaire, dans ce cas !
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Je l’avais repéré en anglais, aimant beaucoup Colm Toibin. Tu ne fais que m’encourager à l’ouvrir avec ton billet.
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En anglais, et probablement aussi en français, c’est un très beau roman pour qui aime l’auteur.
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Les deux couvertures sont magnifiques ! je dois encore découvrir cet auteur et là tu me tentes beaucoup… en anglais ou français, mon cœur balance !
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Je n’ai pas tout lu de Colm Toibin, loin s’en faut, mais j’ai adoré Le bateau-phare de Blackwater et Brooklyn, sans compter ce dernier.
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J’ai noté ! je pense le commander en anglais 😉
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Tu coupes l’herbe sous les pieds de tous ceux qui les ont dans les starting blocks avec cette chronique de la v.o. : bravo ! J’ai hâte qu’elle commence, la blogo somnole depuis trop longtemps 🙂
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C’est vrai que c’est un peu morne en ce moment… J’ai encore deux chroniques sous le coude, qui attendent leur heure, enfin leur date de sortie… 😉 et ensuite, ce sera tout pour la rentrée.
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Tu me donnes très envie de découvrir cet auteur. Je leirai en VF, mon anglais est devenu mou et je ne peux plus lire dans le texte
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De plus, je trouve que la VO « marche » mieux avec un auteur qu’on a déjà lu en français… Je rame quand l’auteur m’est inconnu.
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Pas encore lu cet auteur, mais je pense que je devrais.
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J’ai lu pas mal d’auteurs irlandais, et c’est l’un de mes préférés !
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Sûr qu’il me faut le lire ! J’avais beaucoup aimé aussi « Le bateau-phare… »
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Je parie qu’il te plaira, alors !
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Tu me tentes. Ce serait une bonne occasion de découvrir cet auteur dont je crois n’avoir rien lu jusqu’à maintenant…
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Un auteur dont tu devrais apprécier les ambiances…
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Tu es très tentante. Je ne crois pas avoir encore lu cet auteur !
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Ce roman est parfait pour commencer !
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je ne connais pas non plus cet auteur mais tu en parles si bien…!!
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Merci Violette, c’est qu’il m’a beaucoup plu !
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Comme mes camarades ci-dessus, je n’ai jamais lu cet auteur. Tentant…
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Dommage que je n’aie qu’un exemplaire numérique et en anglais, je ne peux guère le faire voyager !
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Ton billet m’a décidée à lire « Brooklyn », que j’avais emprunté à la bibliothèque avant de partir (PAL de vacances 😉 ) et Nora Webster y est mentionnée dans les dernières pages.
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J’avais adoré Brooklyn, je me souviens encore de certaines scènes avec (pas mal de) précision !
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J’adore tout Colm Toibin et je commence Nora Webster aujourd’hui 💜
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J’arrive bien après pour répondre, tu dois l’avoir fini. J’espère que tu as adoré, comme les autres romans de l’auteur.
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Je crois qu’il me plairait beaucoup. Et ce serait l’occasion de découvrir cet auteur que tout le monde semble apprécier.
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Il me semble que c’est l’un des auteurs contemporains les plus appréciés en Irlande, tant des critiques que des lecteurs.
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Je suis convaincue !!
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Chouette !
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Merci de m’avoir donné envie de lire ce roman que je viens de finir !!
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