Dire comme j’étais envahi par l’océan, l’endroit où voguait encore mon père, je l’avais imaginé si longtemps à bord d’un cargo qu’il y resterait sans doute éternellement.
Comment dire à un enfant de huit ans que son père est mort dans les prisons de la dictature, et qu’il faut quitter le pays pour ne jamais revenir ? Olivio a vécu huit ans au Portugal avec son père, mais ses souvenirs plus précis commencent quand il arrive en France avec sa mère, et s’installe dans la banlieue de Lyon. D’abord hébergée chez des amis, la mère d’Olivio, devenu Olivier, commence à travailler puis, lorsque Olivier a douze ans, va vivre avec Max, père lui aussi d’un garçon plus jeune. Les rapports ne sont pas sans heurts entre l’adolescent et l’ami de sa mère. Olivier trouve refuge dans sa chambre sous les combles auprès de son chat Oceano. Il se lie également d’amitié avec Ahmed, déraciné comme lui.
Par petites touches, comme le travail de la mémoire, ces pages délicates retracent petits et grands moments d’enfance, évoquent l’apprentissage de la langue et des habitudes, la construction d’une personnalité, la connaissance de soi, les événements qui font grandir. Je ne connaissais pas l’écriture de Brigitte Giraud, j’ai beaucoup aimé sa manière d’aborder les gens et les sentiments, sans tomber dans l’excès, de donner de la couleur, des parfums, des sons, des goûts aux souvenirs d’Olivier, enfin de ne pas donner une impression de déjà-lu par rapport à un thème assez fréquent en littérature.
Extrait : Puis nous avons débouché sur une plate-forme naturelle, comme une falaise au-dessus du vide. La nuit tombait, et, au loin, nous apercevions les lueurs de la ville. Le feu d’artifice allait être tiré depuis la colline de Fourvière face à nous. Nous étions assis sur le sol en pierre encore chaud et nous espérions un spectacle à la hauteur de ce que nous avait annoncé Luis. Il était fier comme s’il était le fournisseur en personne du feu d’artifice.
L’auteur : Brigitte Giraud est née en Algérie et vit à Lyon. Elle a été journaliste et libraire. Elle est actuellement chargée de la programmation au festival de Bron, près de Lyon. Elle a publié huit livres aux éditions Stock parmi lesquels L’amour est très surestimé, prix Goncourt de la nouvelle 2007, Une année étrangère (2009) et Avoir un corps (2013).
198 pages.
Éditeur : Stock (août 2015)
si ce livre arrive dans ma médiathèque je le lirai j’aime ce que tu en dis,bien sûr que le thème est souvent traité mais tout dépend du style
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J’ai apprécié le style, qui sonne bien à mes oreilles (ce n’était pas un livre audio pourtant !) et qui reste sobre sans perdre en efficacité.
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J’en ai lu deux d’elle, avec intérêt et je l’ai rencontrée aussi ; elle est passionnante. Je note ce titre.
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Je l’ai rencontrée également à la rentrée, elle parlait (très bien) de son livre en librairie…
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J’aime bien cette auteure dont j’ai lu deux autres livres. Je lirais bien celui-ci.
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Je vais aussi continuer à la lire !
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merci pour la découverte, bon après-midi à toi 🙂
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Merci de ton passage et bonne journée !
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Oh ça fait longtemps que je n’ai lu Brigitte Giraud, je devrais essayer de lui faire une petite place, tiens…
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Oui, tu devrais, bien sûr ! 🙂
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j’aime bien cette auteure, et j’ai trouvé celui là bien que très court, plutôt efficace!
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Il est court, c’est vrai, c’est un atout de savoir ne pas faire trop long !
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J’aime bcp cet auteur , moi aussi ; une belle voix de la litterature française contemporaine
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Je la découvre, après avoir pourtant lu beaucoup de billets sur ses ouvrages.
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J’ai lu un livre d’elle, il y a bien longtemps, La chambre des parents, je crois. Il ne m’avait pas particulièrement marquée, mais ce sujet-là est intéressant.
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Oui, le sujet est intéressant, et encore, je ne suis pas entrée dans les détails. La fin est surprenante, aussi…
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Je l’ai lu et suis complètement passée à côté ( pas de billet ) et pourtant j’aime Brigitte Giraud.
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Dommage ! Peut-être ai-je aimé justement parce que je ne connaissais pas encore l’auteure ?
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…qui est lyonnaise, tu le savais j’imagine ? 😉
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Oui, jusqu’à l’année dernière, je me demandais qui est était cette auteure que je croisais lors des manifestations littéraires. Je l’ai revue lors d’une rencontre en librairie où elle a parlé de « Nous sommes des héros ». (je n’y ai pas pris de notes, malheureusement !)
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Voilà une auteure que j’aimerais découvrir depuis « Avoir un corps » mais…pas fait… Tu me donnes envie !
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Je suis intriguée par « Avoir un corps », je le lirai sans doute à l’occasion.
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Moi aussi, je l’avais écoutée en parler au moment de sa sortie, c’était intéressant mais quelque chose me gênait que je ne saurais expliquer…
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…pas mon préféré …c ‘est » l’amour est très surestimé » qui m’avait scotchée (nouvelles) …
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Je l’ai justement emprunté au cours d’un récent passage en bibliothèque !
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Un très bon souvenir de lecture. J’aime beaucoup Brigitte Giraud.
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Je pense continuer à lire ce qu’elle a écrit.
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Moi non plus je ne la connais pas mais j’ai beaucoup lu à son sujet.
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