Le choix de ce livre correspond à un des thèmes récurrents parmi mes lectures : j’aime à faire régulièrement des incursions dans le monde de l’art qui donne lieu, souvent, à des romans très intéressants.
Un avocat allemand d’un âge mûr, en voyage à Sydney, remarque un tableau dans une galerie, et des souvenirs ressurgissent. Il avait connu Irene, le modèle du tableau, et amie de l’artiste, Schwind, lors d’une affaire qui opposait ce dernier au propriétaire du tableau, Gundlach… une affaire bien tarabiscotée, d’ailleurs. L’essentiel n’est pas dans les démêlés juridiques passés, mais dans les rapports entre les quatre personnages, une femme et trois hommes. De Sydney, une rapide recherche va mener l’avocat vers le lieu où Irene a disparu depuis trente-cinq ans, ou presque.
Tout d’abord, notons un début de roman en deux époques, légèrement perturbant, où il faut prendre ses marques (bref, à ne pas commencer le soir, en piquant du nez sur le livre) mais rien de rédhibitoire. Toutefois, au bout d’une cinquantaine de pages, je me demandais toujours quel était le thème du livre : celui du conflit entre l’art et l’amour ? du pacte avec le diable ? de la jeunesse et des choix qu’on y opère ? Un peu tout cela à la fois. Il me semble que l’auteur revient essentiellement vers ses sujets de prédilection qui sont les trajectoires que prennent les vies, les erreurs, les changements et les bifurcations, les remords et les regrets…
Toutefois, j’ai été moins séduite par ce roman que par les précédents que j’ai lus : Le liseur, Le week-end, Le retour. J’ai trouvé que les motivations des personnages étaient un peu rebattues : l’idéalisme d’Irène, la soif de pouvoir de Gundlach, le rêve artistique de Schwind… Seul le personnage de l’avocat voit son intériorité et ses intentions plus fouillées, plus subtiles, plus changeantes. J’espérais aussi une réflexion profonde sur les rapports entre les artistes et leurs œuvres, sur le monde de l’art plus généralement, ce qui n’est pas tout à fait le cas. Bref, j’ai lu ce roman avec plaisir et intérêt, mais malgré le thème, il n’a pas été un coup de cœur.
Extrait : « Vous vous dites : s’il faisait de l’abstrait, ou au moins du Wharol. Des boîtes de potage ou des bouteilles de Coca ou Maryline Monroe, c’est ça qui vous plaît, avouez-le, ça vous plaît. Ici au bureau, vous avez des gravures anciennes, et chez vous vous avez le Goethe ou le Beethoven de Wharol, parce que vous voulez montrer que vous êtes cultivé, mais pas démodé, ouvert au contraire à ce qui est moderne. Ce n’est pas vrai ? »
L’auteur : Bernhard Schlink est né à Bielfeld en 1944.
Il a débuté sa carrière en écrivant plusieurs romans policiers, parmi lesquels Brouillard sur Mannheim et Le Nœud Gordien. En 1995, il publie Le liseur, roman partiellement autobiographique qui devient rapidement un best-seller et est traduit dans 37 langues. Il écrit également des recueils de nouvelles : Amours en fuite (2000) et Mensonges d’été (2010), des romans : Le Retour (2006), Le Week-end (2008) et La Femme sur l’escalier (2014). Il exerce la profession de juge et partage son temps entre Bonn et Berlin.
256 pages.
Éditeur : Gallimard (mars 2016)
Traduction : Bernard Lortholary
Titre original : Die Frau auf der Treppe
Les avis de Jostein et Alex mot à mots.
Ce n’est donc pas celui-ci qu’il faut choisir pour découvrir l’auteur?
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Je pense que non, effectivement. Le liseur est le plus connu et apprécié, j’ai beaucoup aimé aussi, plus peut-être, Le week-end.
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Après cette chronique, je révise ma liste de priorités. Du coup ce roman ne figure plus dans mes prochaines lectures, même si j’ai aussi beaucoup aimé « Le lecteur ». Peut être lui offrirai-je une séance de rattrapage, car le thème m’intéresse aussi un peu.
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Il n’est pas mauvais non plus, d’autres l’ont apprécié… j’en attendais sans doute autre chose.
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Je suis comme toi : j’apprécie les romans qui questionnent l’art et la création. J’étais assez attirée par celui-ci, mais là tu as un peu calmé mes ardeurs…
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Sur l’art et la création, ce n’est pas le sujet principal, le risque est donc grand de se sentir frustré à la lecture.
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Je n’ai lu que « le liseur ». Pour continuer, je ne prendrai donc pas celui-là.
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J’ai beaucoup aimé Le week-end, vraiment ! (qui de plus est en poche)
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J’ai trouvé aussi que la relation entre l’avocat et Irène (sur son île) était le côtè le plus intéressant du roman. J’ai préféré Week-end
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Mon préféré est le même, ce dernier roman n’est pas mal, mais donne une impression de déjà-lu.
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Après le liseur, je voulais suivre un peu l’auteur, mais je le ferai avec un autre titre, alors;
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On devient difficile, n’est-ce pas, on cherche le coup de cœur à chaque lecture… ce qui est impossible !
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J’avais beaucoup aimé Le liseur, comme énormément de lecteurs, puis, je n’ai jamais retrouvé cet intérêt avec d’autres titres de l’auteur ( deux recueils de nouvelles …). Je note donc « Week-end », on ne sait jamais …
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Au cas où il croiserait ta route… 😉
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Je ne pense pas que je le lirai celui-ci, trop d’avis mitigés. Et tant d’autres livres à lire !
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Je ne peux que te donner raison sur ce dernier point ! 😉
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Un thème que j’aime beaucoup aussi en littérature mais je ne vais pas retenir ce titre, tu n’es pas assez enthousiaste.
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Mes enthousiasmes du moment étant peu nombreux, je pourrais vous éviter bien des achats… si j’écrivais les billets correspondants ! 😉
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J’avais été très séduite par le liseur. J’ai presque peur maintenant de lire autre chose de lui.
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Je comprends ça ! 😉
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Comme bien d’autres, j’ai aimé « Le liseur ». « Le Retour » m’a moins convaincue, en fait, il ne m’a pas donné envie de renouer plus encore avec l’auteur. Et ton billet non plus…
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Le retour ne m’avait pas trop emballée non plus, je persiste à recommander Le week-end !
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je passe, malgré le contexte art.
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Je ne tenterai pas de te faire changer d’avis…
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Si je devais découvrir cet auteur, je commencerais par « Le liseur » je pense.
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Tu ne l’as pas lu ? Oui, il est incontournable, mais je ne suis pas sûre que tu aimeras.
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Une lecture qui m’a laissé sur ma faim.
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Oui, un léger sentiment d’insatisfaction…
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J’avoue que j’avais déjà trouvé Le Liseur trop superficiel… Alors si, là, c’est encore pire…
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dans ce cas, je ne te conseille pas du tout ce dernier.
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Et dire que je n’ai toujours pas lu Le Liseur ….
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Il semble qu’il soit incontournable pour certains… je ne suis pas tout à fait de cet avis.
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