« Il n’avait pourtant jamais eu l’intention de dissimuler quoi que ce soit. Mais comme beaucoup de journalistes, il ne savait pas raconter une histoire quand elle le concernait. »
La coïncidence de deux événements vient ramener le journaliste new-yorkais Carter Ransom vingt-cinq ans en arrière, lorsqu’il était un jeune étudiant en droit, qui s’approchait des militants pour les droits civiques.
De la même manière que la ville proche de Selma, sa ville natale de Troy avait été, en 1965, le théâtre d’un drame du racisme : quatre personnes avaient trouvé la mort dans une église incendiée par le Ku Klux Klan. L’un des accusés, le seul qui n’ait pas été reconnu coupable à l’époque, est jugé de nouveau en 1990, sur la foi de témoignages récents.
Carter, personnage principal de cet ample roman qui en compte beaucoup, est venu, sous le coup d’un sévère épisode dépressif, chez sa sœur et son père à Troy pour se reposer, mais pas pour suivre le procès qui lui rappelle trop de souvenirs douloureux. Il va pourtant s’y trouver replongé malgré lui.
Le roman démarre très fort, et bénéficie tout du long d’une construction impeccable qui alterne les chapitres entre les deux époques, sans que cela semble artificiel, puisque Carter doit revivre ses souvenirs pour éclaircir certains points susceptibles de faire condamner un personnage peu sympathique, que tout désigne comme un des instigateurs de l’incendie. Il est aidé en cela par une procureure qui ne manque pas de ténacité, et par ses amis d’enfance retrouvés.
Un vrai pavé qui permet d’en savoir plus sur un sujet qui m’intéresse beaucoup, sans longueurs ni lourdeurs, que demander de plus ? Ce premier roman, et le dernier aussi malheureusement, tient toutes ses promesses et dévoile sans blabla inutile, et sans pathos, tout un pan indissociable de l’histoire récente des États-Unis. Captivant et bien documenté, il ne m’aura pas fait verser ma petite larme comme « Le temps où nous chantions » qui demeure insurpassable à mes yeux, mais il m’a bien tenue en haleine pendant quatre ou cinq jours !
Extrait : Déjà, en ce temps-là, le Magic Time aurait eu besoin d’un sérieux coup de neuf. À présent, sous la lumière impitoyable du soleil, le lieu se révélait franchement délabré, à la fois fragile et menaçant.
C’était une construction en parpaings large et ramassée, entourée de pins, à peine visible de la route. À l’exception du pick-up cabossé sur le gravier, l’établissement semblait abandonné.
L’auteur : Né en Caroline du Nord, Doug Marlette était dessinateur et romancier. Prix Pulitzer pour ses dessins de presse, il est mort dans un accident de voiture en 2007 dans le Mississippi. Magic Time, paru aux États-Unis en 2006, est son premier roman publié en France. (source : éditeur)
670 pages
Éditeur : Cherche-Midi (janvier 2016)
Traduction : Karine Lalechère
Repéré chez Dominique et Keisha. Projet 50 états, 50 romans, nous sommes dans l’état rural du Mississipi.
Le Masque et la Plume n’a pas été tendre avec ce roman dimanche dernier, mais ce qui me freine ce n’est pas leur avis, mais le côté pavé.
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Tu m’as fait peur, j’ai écouté Le masque hier, et je ne me souvenais pas qu’ils en aient parlé ! 😉 Je crois que tu confonds avec City on fire, que quelques-uns ont descendu ! 🙂 Et celui-ci est un peu moins gros et se lit très bien, vraiment…
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Ah oui, je ne sais pas pourquoi j’ai confondu d’emblée … 😉
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Il faut dire qu’au Masque, ils ont un peu mis toute la littérature américaine contemporaine dans le même sac ! (sauf Bret Easton Ellis et je ne sais plus qui, que je n’aime pas, justement… ça m’a un peu énervée)
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Oui,c’est City on fire!!! Ouf! Magic time est gros mais s’avale aisément;
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… et n’a « que » 670 pages contrairement à ce qu’annonce le site de l’éditeur (800 pages !) 😉
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J’en ai lu un bon tiers et pour l’instant je suis accroché comme il faut à cette intrigue particulièrement prenante !
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Ah, tant mieux !
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Déjà repéré chez Kziqh
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M’enfin mais qu’est-ce que j’ai fait !! Repéré chez Keisha, voulais-je dire. J’espère que ma bibliothèque va l’acquérir !
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🙂
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Je note !
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Oui ! 😉
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Il faut avoir du temps et prendre son souffle avant de le commencer alors.
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Un peu de temps, et ne pas trop fractionner, oui.
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Il fait partie de mes billets à rédiger.. 🙂 Honte à moi !
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Pas de quoi avoir honte ! 😉 Je crois savoir que tu as aimé…
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Je me le note ! J’adore les pavés et je pense que celui-ci pourrait bien me plaire !
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Il est vraiment solide et prenant.
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Je l’ai vu sur un autre blog et si j’ai assez de courage je le lirai . J’ai un peu peur de mes émotions sur ce sujet.
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Je craignais aussi, mais l’auteur n’en a pas rajouté…
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merci pour ton lien
je suis de ton avis, ce n’est pas un chef d’oeuvre mais c’est un très bon roman sur le sujet
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Il mérite qu’on en parle !
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Je ne m’intéresse manifestement pas autant que toi à l’histoire des Etats-Unis, mais ce roman-là semble en tout cas tout à fait passionnant !
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Je ne connais pas grand chose à l’histoire des Etats-Unis, mais le combat pour les droits civiques est un sujet qui m’intéresse… et ce roman est très réussi.
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Le sujet m’intéresse aussi beaucoup . Et de plus, tu me donnes envie de lire Du temps où nous chantions!
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« Le temps où nous chantions » fait partie de mes romans préférés… c’est un très beau roman ! Mais celui-ci n’est pas à ignorer pour autant.
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ça à l’air très sympa, le sujet me plais et j’adore découvrir de nouveaux pans de l’histoire américaine, bonne après midi à toi 🙂
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Il est très bien fait, et bien écrit…
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C’est un sujet qui m’intéresse beaucoup aussi depuis la lecture de « Black boy » à 14 ans. J’avais été scotchée. Et je suis d’accord, « Le temps où nous chantions » est un des plus bouleversants sur le sujet… Je note ce titre !
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Si le sujet t’intéresse, tu peux noter ! 😉
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Il a tout pour me plaire.
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Je crois, oui !
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