« – Je suis l’ombre de ce que nous avons été et nous existerons aussi longtemps qu’il y aura de la lumière. »
Il pleut des cordes sur Santiago, lorsque trois vieux communistes se retrouvent autour de poulets rôtis pour préparer un dernier coup. Ils attendent un quatrième, viendra-t-il ou pas ? Pendant ce temps, une scène de ménage dégénère et un « des plus grands prodiges technologiques des années soixante », un tourne-disque, vole au travers d’une fenêtre et jusque sur la tête d’un malheureux passant. Si un policier et sa collègue enquêtent sur cette mort originale, le roman n’a rien d’un roman policier.
J’ai plutôt pensé à un livre plus récent, et beaucoup vu sur les blogs, La variante chilienne de Pierre Raufast lorsque j’ai lu ce roman de Luis Sepulveda, les univers en sont proches, ils dévoilent tous deux une histoire simple truffée de petites histoires et anecdotes fantaisistes.
Pourtant, l’histoire du Chili bien présente dans leurs mémoires, les exactions du gouvernement que les trois compères ont combattu, ne sont pas occultées, mais abordées de manière sobre et pudique. Le style recèle également de beaux moments poétiques. Le tout se lit fort bien, les personnages sont attachants et sincères, chacun avec leurs petites manies ou leurs obsessions. Une mention spéciale pour le passionné de cinéma à l’imagination débordante.
Un joli moment lecture, plus profond qu’il n’y paraît, déniché lors d’une braderie de livres !
Extrait : Ces deux hommes qui se tapent sur l’épaule étaient amis. Ils faisaient partie de la même bande d’accros au foot, à la politique et aux grillades du week-end. Ils avaient fait des plans pour prolonger l’amitié et la protéger du cours du temps, avaient été des camarades, des complices dans leurs efforts pour faire du pays un endroit, pas meilleur peut être, mais moins ennuyeux, jusqu’à l’arrivée de ce matin pluvieux de septembre où, à partir de midi, les horloges commencèrent à indiquer des heures inconnues, des heures de méfiance, des heures où les amitiés s’évanouissaient, disparaissaient, ne laissant que les pleurs épouvantés des veuves et des mères. La vie s’était remplie de trous noirs et il y en avait partout ; on entrait dans une station de métro et on n’en ressortait jamais plus, on montait dans un taxi et on n’arrivait pas chez soi, on disait lumière et les ombres vous engloutissaient.
L’auteur : Luis Sepulveda est né en 1949 au Chili et vit actuellement en Espagne. Son œuvre est marquée par son engagement politique. Ses romans les plus traduits dans le monde sont Le vieux qui lisait des romans d’amour, Journal d’un tueur sentimental…
146 pages
Editeur : Points (2011) Paru chez Métailié en 2009.
Traduction : Bertille Hausberg
Titre original : La sombra de lo que fuimos
Sur ce blog : Dernières nouvelles du sud.
J’avais beaucoup aimé ce livre quand je l’ai lu, à sa sortie. Triste malgré l’humour. L’âge qu’on a en le lisant doit y être pour quelque chose. Le titre en dit long, d’ailleurs…
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Je ne l’ai pas trop trouvé triste… quant à l’âge, je ne sais pas si j’aurais eu une lecture différente il y a quelques décennies… 😉
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Il y a longtemps que je n’ai pas lu cet auteur. Allez hop, noté !
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Il me reste encore quelques découvertes à faire parmi sa bibliographie…
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Pas encore lu cet auteur ( pourtant il est dans ma PAL)
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Ce serait une bonne idée de l’en sortir, non ? 😉
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Je ne connais pas cet auteur
Merci à toi
Bises
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Une idée de littérature sud-américaine, alors !
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Oh, oh, il manque à ma collection celui-ci … 🙂
( si tu ne l’as pas lu, tente le » Journal d’un tueur sentimental « , texte court, bien noir )
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Je l’ai lu aussi, « Le journal du tueur »… mais je compte bien en découvrir encore un ou deux !
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Chouette, un titre de Luis Sepulveda que je ne connais pas…
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Ce titre est vraiment une jolie découverte (mais pas la première de l’auteur)
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Très poétique le titre. De Sepulveda, j’ai adoré Le vieux qui lisait des romans d’amour… Je note celui-ci !
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Lu aussi, Le vieux qui lisait… un joli conte !
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Il faudrait que je redonne une chance à cet auteur, dont je n’ai pas tellement aimé « le vieux qui lisait des romans d’amour ».
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Je ne dirais pas que je l’ai adoré (je parle du Vieux qui lisait…) mais il se laisse lire aisément. J’ai un peu préféré celui-ci.
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Je crois avoir déjà lu cet auteur, sans qu’il m’ai marqué… Il faudrait que je tente à nouveau…
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Il en est de plus marquant, mais c’était une lecture sympa.
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J’ai aimé « Le vieux qui lisait des romans d’amour ». Deux m’attendent sur l’étagère PAL. Je note celui-ci aussi. Oui, cet auteur est plus profond qu’il n’y parait
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Bonne lecture, alors !
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Bien envie de le noter, ce que tu en dis m’enchante… 😉
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J’espère que tu aimeras !
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Comme Marilyne est déjà passée par là, je peux le dire, j’ai du mal avec cet auteur parce lors des rencontres, je le trouve imbu de lui-même. C’est peut-être une posture mais ça me parasite le reste.
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Je venais justement de remarquer aujourd’hui qu’il allait venir à la fête du livre de Bron… tu ne me donnes pas trop envie d’aller l’écouter…
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C’est clair, c’est un ours 😉
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Un titre de lui que je ne connais pas et qui me tente bien 🙂
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Et pas bien encombrant dans une PAL ! 😉
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Je l’avais lu au moment de sa sortie en grand format et j’en garde un très bon souvenir (alors que parfois Sepulveda me déçoit).
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J’avais été un peu déçue par Dernières nouvelles du sud dont j’attendais trop sans doute… (mais j’avais découvert le photographe qui l’accompagnait)
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Je l’avais bien apprécié également !
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Comment ne pas aimer ces personnages ?
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J’ai beaucoup aimé ce livre que j’ai beaucoup conseillé, je l’ai même prêté et il n’est pas revenu, j’espère qu’il fait le bonheur d’autres lecteurs
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C’est u livre qu’on peut effectivement conseiller à toutes sortes de lecteurs !
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Comme Zazy, Le vieux qui aimait les romans d’amour est un de mes romans préférés. J’ai bien apprécié La variante chilienne. Donc je pense que ce livre est fait pour moi. Bises.
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Il devrait t’aller comme un gant ! 😉
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