Dans les Vosges, pendant la seconde guerre mondiale, des villageois recueillent un tirailleur noir évadé qui deviendra un peu la mascotte du village avant de monter un réseau de résistance local. Cette histoire est racontée au petit-neveu de ce héros, soixante ans après, par celle qui n’était qu’une jeune fille à l’époque. Le début nécessite de s’accrocher un peu, avec ses nombreux personnages et ses apartés, il est sautillant et virevoltant, pas linéaire, et ne laisse pas le lecteur entrer facilement dans l’histoire, identifier les protagonistes, ni même la chronologie.
Je n’écris que rarement des billets sur les livres que j’abandonne, mais comme je partageais le projet de lire cet auteur guinéen avec Sandrine, je me suis efforcée de mettre en mots ce qui n’avait pas fonctionné. Le style est chatoyant, poétique et se laisse lire facilement, c’est du côté des personnages que j’ai eu un peu plus de mal, la narration sous forme de conte les laisse à mes yeux incomplets, flous, indifférenciés, ou bien est-ce moi qui n’ai pas mis l’opiniâtreté nécessaire à retenir les noms et les personnes. Quant à la construction, faite de retours en arrière, de souvenirs un peu décousus d’une vieille dame, elle a achevé de m’égarer… J’ai essayé de continuer quelques jours plus tard, mais j’étais encore plus perdue. Dommage !
Des citations pour vous inciter à ne pas vous arrêter à mon avis !
Cette insolite rencontre avec les Valdenaire fut le début de tout. Je ne fus pas témoin de cette scène mais je sais que l’on était fin septembre, un automne triste où les bombes volaient en éclats sous les pattes des daims, où les chiens-loups venaient gémir jusqu’aux portes des maisons.
Par petites touches, sur des années et des années, à la manière d’une photo qui se révèle, il s’est dégagé de la gangue du mystère pour se manifester dans sa totalité. Ce n’est qu’aujourd’hui qu’il m’apparaît vraiment, soixante ans après sa mort. Je peux enfin fixer les détails de son physique et énumérer sans me tromper les traits de son caractère.
L’auteur : Né en Guinée en 1947, Tierno Monénembo est un des auteurs les plus importants de la littérature africaine d’aujourd’hui. Il a reçu le prix Renaudot 2008 pour Le Roi de Kahel. Ses derniers romans, Le Terroriste noir (2012), et Les coqs cubains chantent à l’aube (2015) ont rencontré également un vif succès public.
228 pages
Éditeur : Seuil (août 2012)
D’autres avis sur Le terroriste noir aujourd’hui : Sandrine, Chroniques d’un chat de bibliothèques, et aussi sur Le roi de Kahel : Karine et Valentyne.
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Oui, bon, tu ne donnes pas très envie là !
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Ne t’arrête pas à mon avis, d’autres ont aimé, mais il faut s’accrocher pour le lire !
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Ah zut, j’avais eu très envie de lire ce livre, et puis j’ai oublié, pas sûre que je le lise alors.
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C’est sûr que si j’avais lu un avis comme le mien, j’aurais hésité ! 😉
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Le roi de Kahel m’a plu…
Pour celui là, je ne sais pas ..
Il s’agit d’un livre basé sur une histoire vraie ? Je demande car
C’est le cas du Roi de Kahel ..
Bonne journée 🙂
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Oui, comme Le roi de Kahel, c’est un roman librement inspiré d’une histoire vraie. Celui-ci devrait te plaire aussi…
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Les citations montrent une jolie écriture. Après, faut voir..
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Ce doit être moi qui n’étais pas vraiment dans ma lecture… mais c’est un peu confus tout de même…
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ce livre a fait l’objet d’un échange lors du club lecture de ma médiathèque et la lectrice qui l’a présenté était enthousiaste, je l’ai ajouter à ma liste du coup j’espère que j’aurai une meilleure impression que toi on verra
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J’ai croisé peu d’avis comme le mien, je pense que c’est un ressenti tout personnel !
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Des avis vraiment très différents sur cette lecture.
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Je ne dis pas qu’il est mauvais ou mal écrit, simplement, que ce n’est pas le genre de livre auquel j’adhère facilement.
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Comme c’est bizarre : je n’ai eu aucune difficulté à lire ce livre, le style m’a semblé tout à fait fluide même si oui, il y a des changements de point de vu et une oralité omniprésente. C’est dommage cet abandon…
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Je le savais, je te l’avais dit, et pourtant je m’y suis lancée : les lectures communes, ce n’est vraiment pas pour moi !
J’aime choisir des livres selon mon humeur, sinon, j’ai l’impression d’avoir des « devoirs » à faire, et ça m’ôte tout goût pour le livre en question.
Tout de même, le début du roman est confus, j’aime bien me représenter les lieux, et là je n’y arrivais pas, et je confondais Yvonne, Germaine, Huguette… (si ce sont les prénoms exacts, je ne sais plus).
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Les abandons ça arrive. Et ça donne encore plus envie de dénicher une pépite à la lecture suivante.
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Ouh la la, si tu savais ! J’ai enchaîné sur Profession du père, de Sorj Chalandon, que j’ai certes lu jusqu’au bout, mais qui m’a énervée outre-mesure, comme sait si bien le faire l’autofiction… Je ne vais pas faire de billet, je pense, un lynchage en période de fêtes, ça ferait mauvais effet ! 🙂
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Ton avis n’a rien de semblable avec celui de Sandrine. C’est fou ! J’ai compte le lire bientôt quoique j’en pense je ne serai pas surprise car entre vos deux avis je vois le meilleur comme le pire. Début décousu et beaucoup de personnages difficiles à situer… Me voilà prévenue.
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