Je souhaite à tout un chacun de commencer un roman comme j’ai commencé celui-ci, à savoir en écoutant la lecture des premiers chapitres par des comédiens, en présence de l’auteur, dans une salle accueillante et au milieu d’autres spectateurs. C’est ce qu’il m’a été permis de faire grâce au festival Belles Latinas qui se déroulait à Lyon ces dernières semaines. Après, je n’avais plus qu’à ouvrir le roman, que j’avais déjà depuis quelques mois, pour réentendre chanter les mots et continuer.
L’auteur est vénézuélien, mais écrit en français, car c’est la langue dans laquelle il a étudié, notamment la littérature, et il lui a donc semblé évident d’écrire dans cette langue non maternelle pour parler de son pays. Et je trouve que ça sonne bien. Mais parlons plutôt d’Octavio…
Octavio vit dans un bidonville à flanc de colline, dans une banlieue de Caracas, et gagne sa vie en tant qu’homme à tout faire d’un curieux personnage. Du moins c’est ce qu’on devine de la vie d’Octavio, homme de peu de mots. Un jour où, à la pharmacie, embarrassé de devoir cacher une fois de plus, comme depuis des dizaines d’années, qu’il ne sait ni lire, ni écrire, Octavio rencontre une femme qui ne lui ressemble en rien, et pourtant des liens se tissent entre eux. Comment se poursuivra cette relation, et le pourquoi et le comment du voyage, il faut lire le livre pour le savoir.
J’ai apprécié l’imaginaire du jeune écrivain, l’écriture qui se déroule en méandres tissant, plus que l’histoire d’un homme, celle de la région où il habite, des coutumes qu’il respecte, des parfums qu’il respire, des paysages qu’il arpente… un zeste de réalisme magique, beaucoup de sympathie pour des personnages étonnants, tout cela fait de ce premier roman une lecture agréable et recommandable.
Extrait : A cette heure déjà, le soleil faiblissait sur Saint-Paul-du-Limon. L’ombre s’épaississait. Des milliers de petites maisons en brique s’étendaient sur la colline, entassées les unes sur les autres, dans un ordre sans discipline. Des cuisines à ciel ouvert, des terrasses vides, des hamacs tirés entre deux palmiers. Le soleil chauffait les murs. Sur les tôles, on distinguait encore les reflets tremblants d’un mirage. Un homme se tenait au loin à sa fenêtre, torse nu. Des femmes finissaient une cigarette, à la hâte, sous un porche. Des enfants lançaient des pierres sur un arbre, pour faire tomber une mangue. C’était peut-être là le premier paysage du monde.
L’auteur : Né à Paris en 1988, Miguel Bonnefoy est le fils d’un romancier chilien et d’une diplomate vénézuélienne. Il a remporté le prix du Jeune Écrivain, en 2013, grâce à une nouvelle intitulée Icare. Il s’occupe de la production d’événements culturels pour la mairie de Caracas, et est également professeur de français.
124 pages
Éditions Rivages (janvier 2015)
Des avis très très variés, tout un éventail, du coup de cœur à la déception : Ariane, Jostein, Mélo, Sandrine.
Qu’est-ce que j’aimerais assister à ce festival Belles Latinas…
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Oui, ça a tout pour te plaire… Euh, dit celle qui n’a assisté qu’à un seul et unique événement… 🙂
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Merci à toi
Bonne soirée
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Bonne soirée et bon dimanche !
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J’ai entendu beaucoup de bien de ce livre. Tu confirmes donc…
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Tout le monde n’accroche pas à son style, mais moi j’ai marché !
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Quel beau souvenir de lecture !
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Je n’étais pas loin du coup de cœur, mais pas tout à fait…
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Quelle chance !!! Je me souviens avoir beaucoup aimé suivre le voyage onirique d’Octavio mais je me souviens surtout avoir été happée par le premier chapitre. La lecture par des comédiens de celles-ci doit être simplement divine.
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C’est idéal pour rentrer dans le roman !
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Je garde un souvenir extrêmement chaleureux d’une rencontre avec l’auteur également au festival « Terres de Paroles ». Hélas, je n’ai pas pu assister à la lecture de son livre. Je prévois de le découvrir tôt ou tard.
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Tu devrais aimer, d’autant si tu as rencontré l’auteur.
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Un beau souvenir de lecture. Effectivement, entendre une lecture crée une atmosphère particulière assez inoubliable.
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Après lecture de vos billets, je l’avais acheté à mon mari. Et je me le suis gardé de côté ensuite!
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Ecouter l’auteur lire des extraits de son livre, en parler, c’est un moment des plus savoureux.
J’ai beaucoup aimé cette lecture
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L’auteur laissait la lecture à d’autres, mais il était là pour expliquer d’où lui venait son roman.
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Je l’ai noté depuis longtemps. Un premier roman et un zeste de réalisme magique, ça ne peut que me plaire !
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Une écriture bien particulière aussi…
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les romans sud américains ont toujours un parfum particulier… ça me tente!
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Un autre parfum pour compléter ce voyage, aujourd’hui !
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Voilà un roman que j’avais repéré il y a peu mais sans y prêter plus d’attention que cela. Mais si tu me parles de « réalisme magique », je ne peux que craquer… 😉
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Octavio est un personnage attachant, en plus…
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« un zest de réalisme magique »….moi rien que ça pour suffire à me convaincre, c’est tellement joli comme formule …
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Merci, je suis contente de t’avoir convaincue !
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pardon « rien que ça suffit à me convaincre » je suis très approximative avec mon clavier en ce moment
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